"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un excellent moment de lecture. Des dictées à lire à son aise, une par une, ou à se faire lire pour tenter l'exercice.
Que dire sur ces dictées ? Il y a beaucoup à dire, mais tellement à apprécier en les lisant ou en les écoutant. Surtout si l'on n'a pas un papier et un crayon sous la main parce que l'on doit écrire ce que l'on entend.
Le professeur Rollin agrandit notre culture, par des termes jamais usités ou oubliés. Ou parfois un thème que l'on connaît peu et dans lequel nos connaissances s'améliorent.
J'ai noté que nous y trouvons 42 dictées. La réponse de l'univers. En même temps, je n'en aurais pas attendu moins du professeur !
A recommander aux amoureux de la langue française et de l'absurde. Non, ce livre n'est pas réservé qu'aux professeurs de français mais à tous ceux qui voudront se laisser bercer par les souvenirs de leurs salles de classe et de leurs cahiers d'écriture.
Mon personnage préféré :
Le professeur Rollin, bien sûr ! Un représentant de l'enseignement que l'on aime écouter et que l'on redemande.
La bêtise est la chose la mieux partagée au monde, puisqu'on est toujours le con (ou la conne) de quelqu'un.
J'ai ainsi beaucoup aimé retrouver des citations sur la bêtise (ou la connerie) d'humoristes ou auteurs (Michel Audiard, Frédéric Dard...), de philosophes, de chanteurs... loin d'être bêtes.
J'ai savouré les différents textes, écrits par des personnes célèbres, sur des tentatives de définition de la bêtise : Agnès Jaoui, Roselyne Bachelot, Stéphane de Groodt...
François Rollin ne pouvait pas non plus omettre de citer les fameuses bêtises de Cambrai, mais j'ai aussi appris (entre autre) l'existence d'une bière brassée en région rennaise : La Bêtise de la brasserie Skumenn. Va falloir que je goûte cette bêtise-là !
J'ai également apprécié certaines sections, qui paraissent un peu farfelues, tirées par les cheveux, complètement décalées... mais vu que c'est un dictionnaire sur la bêtise, ça ne m'a pas semblé hors de propos... et je pense même que l'auteur a pris un malin plaisir à en raconter de belles.
J'ai trouvé d'autres textes peu à mon goût. Parfois il est surtout question du point de vue de l'auteur. Et je n'ai pas été en accord sur tout. A tel point que je me suis même dit : n'est-ce pas un comble de raconter de telles bêtises, quand on écrit un texte (et même un dictionnaire) en pointant du doigt ce que l'on pense être une connerie, alors que ça n'en est peut-être pas une... Un peu plus de nuances dans certains de ses propos m'auraient moins embêtée. Mais peut-on pointer du doigt ce que l'on croit être une absurdité, sans dire avec conviction que c'en est une ?
Je vais m'arrêter là, car il n'est pas impossible que, moi aussi, je puisse raconter des sottises, des âneries, voire des inepties.
Ce Dictionnaire Amoureux a eu le mérite de me faire follement sourire, mais aussi joliment réfléchir. Serait-ce alors une bêtise de le lire... ou de ne pas le lire ?
En tout cas, moi j'ai tout de même trouvé ce Dictionnaire Amoureux globalement savoureux.
François Rollin, le génial acteur, le maître de l'humour absurde, le dieu du décalage et du non-sens -on ne sait, jamais s'il me lit, il faut que je sois à la hauteur et digne d'au moins un smiley ou un pouce levé, si tant est que Sa Grandeur daigne intervenir sur un blog somme toute modeste-, François Rollin disais-je, écrit un livre de mémoires, de ses rencontres avec les plus grandes personnalités françaises, puisque, humble et pas du genre à se faire mousser, il ne fait que citer ses amis-stars internationales qui ont intercédé auprès de lui pour qu'il trouve un moment dans son agenda surchargé pour discuter avec Sophie Marceau, Gad Elmaleh, Catherine Deneuve, Dany Boon, Isabelle Adjani, Laurent Ruquier, Fanny Ardant, Jean Gabin, Vanessa Paradis, Jean Dujardin, Florence Foresti, Christian Clavier, Carole Bouquet, Gérard Depardieu, Nathalie Baye, Arnaud Tsamère, Sophie Davant, Alain Delon, Emmanuelle Béart, Daniel Auteuil, Isabelle Huppert, Omar Sy, Marion Cotillard, Philippe Etchebest, Juliette Binoche, Fabrice Luchini et Sarah Bernhardt.
Écrire que ce livre est drôle est un euphémisme, il est hilarant, d'une hilaration -je néologise-, qui ne fait point s'esclaffer bruyamment -quoique parfois, je n'en fusse pas loin-, mais bien se tordre les boyaux, se dilater la rate, se froisser la luette -je néologise également dans les expressions. Absurde, mythomane et mégalomane, François Rollin est tout cela et l'assume. Je ne dévoilerai rien des turpitudes, étranges hobbies ou manies, des passions et des bassesses qu'il prête à ses collègues et admirateurs de sa personne, encore que je pourrais dire des trucs sur la mégalomanie de Dany Boon qui bien que maltraité, écrit la préface. Un petit truc : si vous lisez lentement, vous pourrez entendre la voix de l'auteur vous raconter ses histoires, son ton sarcastique et décalé.
Pour conclure, citons l'illustre illustrateur, Stéphane Trapier, auteur également de l'excellent Mes plus grands succès, qui illustre donc -c'est son job- magnifiquement ce délire délirant de gros mytho.
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