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Erin Bow

Erin Bow
Née à Des Moines aux États-Unis, Erin Bow a étudié la physique des particules et commencé sa carrière au CER N, près de Genève. Elle s'est vite consacrée à la poésie, ce qui lui a permis de remporter plusieurs prix littéraires, avant de se plonger, avec le même succès, dans l'écriture de romans. ... Voir plus
Née à Des Moines aux États-Unis, Erin Bow a étudié la physique des particules et commencé sa carrière au CER N, près de Genève. Elle s'est vite consacrée à la poésie, ce qui lui a permis de remporter plusieurs prix littéraires, avant de se plonger, avec le même succès, dans l'écriture de romans. Auteur multi-récompensée de trois ouvrages young adult, elle vit avec son mari, lui-même auteur, et ses deux filles, au Canada.

Avis sur cet auteur (8)

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    Couverture du livre « The scorpion rules » de Erin Bow aux éditions Lumen

    Hidès sur The scorpion rules de Erin Bow

    Nous sommes en plein conflit lié aux changements climatiques qui ont ravagés la planète entrainant ainsi guerres, famines et inondations. Ajoutez à l’histoire une intelligence artificielle qui contrôle le monde entier, tenant en otage les enfants des grands dirigeants de cette planète.

    Voici...
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    Nous sommes en plein conflit lié aux changements climatiques qui ont ravagés la planète entrainant ainsi guerres, famines et inondations. Ajoutez à l’histoire une intelligence artificielle qui contrôle le monde entier, tenant en otage les enfants des grands dirigeants de cette planète.

    Voici l’intrigue quasi-idyllique pour que ma curiosité soit attisée.

    Sur le « papier », avec un tel résumé prometteur et hyper-tentateur, The Scorpion Rules a tout pour séduire, rien qu’à l’idée de passer un excellent moment en compagnie de ces enfants-otages. Mais voilà, dans la réalité, cela a été plus difficile que prévu…


    Pas de panique ! Ne rebroussez pas chemin tout de suite et laissez-moi vous rassurer et vous convaincre de laisser une chance à ce roman, qu’il vous tente ! Oui, c’est un fait, The Scorpion Rules ne m’a pas pleinement conquise mais certains aspects du roman m’ont plu…


    Je ne sais pas par quoi commencer. Devrais-je débuter par ce qui m’a laissé perplexe, quasiment de marbre pour ne garder que le meilleur, afin de finir sur une note positive ? Parce que c’est indéniable, l’univers mis en place par Erin Bow est assez complexe mais très intéressant tout en nous laissant sur notre faim.


    Alors, autant commencer par ce qui m’a le plus gêné ou dirais-je, le véritable point négatif de ce roman à mes yeux : Les personnages.

    Qu’ils soient principaux ou secondaires, je n’ai su m’attacher à aucun d’eux, à part peut-être Thalis. Ni même les enfants otages, ces enfants de la paix. Et c’est là que le bât blesse, ils sont trop stéréotypés et trop lisses, manquant clairement de charisme. Alors, je ne sais pas si c’est dû au fait que leurs moindres faits et gestes sont surveillés ou si c’est un effet voulu pour servir l’histoire, mais dans mon cas, cela a plutôt desservi.

    Par exemple, l’héroïne principale, Greta, qui en bonne duchesse et princesse de cette confédération panpolaire nous apparait comme antipathique, hautaine et plutôt froide.

    Un des enfants otages qui m’a, tout de même, fait sourire est Elian. Ce jeune qui sème la rébellion au sein du Préceptorat mais qui n’arrive pas à se démarquer du parfait cliché.

    Sinon le seul que j’ai vraiment apprécié, apportant quelque chose à l’histoire, qui la pimente un peu et, qui a su me séduire c’est Thalis. L’intelligence artificielle est le seul qui se démarque par sa personnalité extravagante et son humour noir.


    Le second point qui m’a laissé de marbre, dans cette histoire, est la romance. Comme dans tout roman « jeunesse », pour interpeller le lecteur et l’aider à s’identifier aux personnages, il y a toujours un aspect romancé, souvent un triangle amoureux. Même si Erin Bow a essayé de faire preuve d’originalité à travers son triangle amoureux, ce dernier manque de dynamisme et finalement s’essouffle, rendant la pseudo-romance bien fade.


    Maintenant, passons au thème qui m’a le plus séduite, l’univers mis en place par Erin Bow.

    Enfant de la paix, Confédération panpolaire, intelligence artificielle, des mots qui intriguent et qui font partie d’un univers très riche. Il nous offre un monde bien fourni niveau science-fiction avec son côté ravagé, son système politique bien en place, ainsi que l’apparition de l’intelligence artificielle.

    Grace à cela, The Scorpion Rules se démarque des autres dystopies. Même si le fondement de ce côté dystopique est assez basique avec ses guerres et ses conséquences, Erin Bow fait preuve d’originalité en décrivant un univers assez complexe, plutôt intéressant qui arrive facilement à captiver. Je dois avouer que même si j’ai bien aimé cette immersion, l’auteur m’a laissé perplexe face à certains choix, ayant l’impression qu’Erin Bow a eu du mal à exploiter son monde et qu’elle ne le maitrise pas parfaitement dans ce premier tome d’introduction.


    Donc voilà, The Scorpion Rules a du potentiel et peut-être prometteur. L’histoire et l’univers sont, par moments, mal exploités et fébriles au point de desservir son récit qui être un peu décevant mais l’auteur m’a suffisamment intriguée pour attendre de lire la suite. Je pense que c’est une aventure qu’on peut pleinement découvrir et apprécier quand on a toute l’histoire en main, une fois la saga achevé.

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    Couverture du livre « Prisoners of peace » de Erin Bow aux éditions Lumen

    Hidès sur Prisoners of peace de Erin Bow

    Vous souvenez-vous de l’intrigue quasi-idyllique de The Scorpion Rules ? Les conflits liés aux changements climatiques qui ont ravagés la planète, entrainant ainsi guerres, famines, inondations. Forçant même une intelligence artificielle à prendre le pouvoir, de contrôler le monde entier en...
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    Vous souvenez-vous de l’intrigue quasi-idyllique de The Scorpion Rules ? Les conflits liés aux changements climatiques qui ont ravagés la planète, entrainant ainsi guerres, famines, inondations. Forçant même une intelligence artificielle à prendre le pouvoir, de contrôler le monde entier en tenant en otage les enfants des grands dirigeants de cette planète.


    Pour moi, The Scorpion Rules avait été une lecture en demi-teinte. Si l’univers m’avait séduite, j’étais restée de marbre face à ces enfants-otages. Ce roman avait un fort potentiel mais mal exploité. J’étais quand même assez intriguée pour vouloir découvrir la suite des aventures de Greta, notre ancienne princesse héritière de la Confédération panpolaire.


    Je vais vous rassurer tout de suite, j’ai largement préféré ce second tome, Prisoners of Peace ! Pour mon plus grand plaisir, Erin Bow met de côté la romance pour se concentrer pleinement sur son univers, mettant en avant les mystères que représentent les intelligences artificielles et leurs cygnes qui font régner l’ordre, exécutant les ordres de Thalis.


    A travers le combat de Greta, l’auteur nous livre une lutte finement bien menée entre les émotions humaines et l’insensibilité des intelligences artificielles. Même si je n’ai toujours pas su m’attacher à Greta, la relation Thalis/Michael volant une nouvelle fois la vedette, j’ai vraiment passé un excellent moment en leur compagnie.


    Erin Bow a su me captiver du début à la fin de son histoire. Les pages, les chapitres ont défilés tous seuls tant j’ai été prise par l’intrigue, l’importance de comprendre les différences entre humains, intelligences artificielles et les cygnes. Le seul point négatif que je peux trouver à l’intrigue, ce n’est clairement pas son manque d’action, bien au contraire, mais le manque d’informations concernant certains événements et de ces conséquences par rapport au premier tome. L’auteur survole et met vraiment au second plan le monde tel qu’on la connu. L’histoire aurait été plus fournie et encore plus complexe si l’auteur avait parfaitement bien exploité ce monde au bord de l’implosion, à deux doigts de la révolte. J’aurai aimé découvrir cet aspect de l’histoire.


    Je dois avouer que si Prisoners of Peace clôture cette saga, je reste pleinement sur ma faim. Même si j’ai bien aimé la fin de l’histoire, elle reste selon moi trop ouverte, trop abrupte pour être pleinement appréciée, laissant un goût d’inachevé. L’univers que propose Erin Bow connait pour notre plus grand bonheur, trop de changements, trop de révélations pour se finir ainsi.


    Prisoners of Peace se révèle faire un grand pas dans la science-fiction pure, offrant un condensé d’actions et de révélations. Une suite originale faisant main basse sur l’empathie vraiment sympathique à découvrir ! Une bonne dystopie mais encore mal exploitée !

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    Couverture du livre « Prisoners of peace » de Erin Bow aux éditions Lumen

    Alicia Alvarez sur Prisoners of peace de Erin Bow

    http://papillonvoyageurbloglivresque.weebly.com/chroniques/-the-scorpion-rules-tome-2-prisoners-of-peace-erin-bow

    Courant Décembre, j'ai fait une lecture commune avec La Petite Étagère sur Prisoners of Peace, la suite et fin de la duologie The Scorpion Rules, écrite par Erin Bow. Si le...
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    http://papillonvoyageurbloglivresque.weebly.com/chroniques/-the-scorpion-rules-tome-2-prisoners-of-peace-erin-bow

    Courant Décembre, j'ai fait une lecture commune avec La Petite Étagère sur Prisoners of Peace, la suite et fin de la duologie The Scorpion Rules, écrite par Erin Bow. Si le premier tome m'avait laissée mitigée avec, malgré tout, l'envie fulgurante de connaître le fin mot de l'histoire, sachez que la conclusion de la saga me laisse tout autant perdue. Préparez-vous à une chronique paradoxale parce que j'ai aimé mais en même temps, non. Merci à Lumen pour leur confiance !

    SPOILERS DU TOME 1 OBLIGENT !

    Pour résumer l'histoire : Greta est une IA ; elle n'est plus humaine. Le récit continue un peu après sa transformation, alors qu'elle prend la route avec Talis dans le corps de Rachel, une Cygne. Une rébellion prend naissance et menace ce dernier. Des gens veulent libérer Greta de l'emprise du maître du monde mais ce ne sera pas de tout repos... Y parviendront-ils ? Qu'est-ce qui se cache derrière tout cela ?

    Tout d'abord, je tiens à souligner le fait que j'aime beaucoup la plume d'Erin Bow. Elle écrit de manière simple et complexe à la fois. Il est difficile de la suivre mais son vocabulaire et son univers sont très riches. La fluidité du récit nous emporte et, sans nous en rendre compte, nous venons d'avaler d'une traite une centaine de pages. Celles-ci se tournent, les mots nous hypnotisent... Néanmoins, ce que je peux reprocher à l'auteure, c'est de ne donner aucune explication autour de mots compliqués. Certes, c'est très recherché mais ça reste du Young-Adult, et selon moi, la compréhension n'est pas accessible à tous. De petites notes de bas de page seraient les bienvenues !

    Le scénario... Alors, que dire ? Tellement de choses !
    ​Premièrement, il est vraiment toujours aussi bien construit, voire mieux que le premier opus. En effet, l'histoire prend une gravité différente du début ; nous n'avons pas l'impression d'être confrontés au même univers qu'avant. Beaucoup de changements sont opérés, de nouveaux rebondissements viennent nous percuter... Enfin, disons que The Scorpion Rules et Prisoners of Peace ne sont absolument pas pareils. Personnellement, j'avais parfois l'impression de lire deux histoires non liées avant qu'un détail me rappelle qu'en fait, je lisais une suite.
    Deuxièmement, bien que l'intrigue soit cohérente, je reste d'avis qu'elle manque un peu de profondeur. C'est trop dommage parce que c'est un récit qui ne manque pas de potentiel à exploiter. Pourtant, on dirait que l'auteure a préféré braquer ses projecteurs sur un seul et unique point et que tout le reste est mis en second plan, ce qui ne donne de l'importance qu'à l'essentiel, puis basta. Si la narration avait été externe, peut-être que ça aurait aidé.
    Troisièmement, l'amour naissant entre Greta et deux autres personnages du premier tome n'a pas été développé comme je m'y attendais (ceci n'est pas un spoiler). Personnellement, je trouve ça très original parce que d'habitude, on adore tourner une histoire autour d'une idylle amoureuse alors qu'ici, ce n'est pas le principal élément. Merci Erin ! Je ne suis pas anti-romance, j'adore ça. Mais ici, ça fait du bien de rester dans de la pure science-fiction/dystopie.

    Les thèmes abordés comme l'importance d'être humain, de ressentir des émotions, de privilégier l'amitié et la justice font passer un message authentique. Greta se bat pour rester « humaine » tout en étant une IA, les enfants deviennent otages pour sauver des millions de personnes aux dépens de leurs sentiments familiaux... Enfin, je trouve que ça fait passer une certaine morale belle et vraie.

    Les personnages ; la partie incontournable. Commençons par le commencement : Greta. C'est une princesse, prête à tout pour sauver les autres jusqu'à se sacrifier elle-même. À la fin du premier tome, elle en est venue à accepter de devenir une IA afin de maintenir ses amis en vie. C'est la définition même du courage, bien que cette adolescente – oui, car ils restent des ados – peut parfois fortement agacer. Étant jeune, elle a parfois une façon de penser un peu immature ou bien, même si elle est de nature altruiste, elle revient beaucoup sur elle, sur son statut de princesse, environ toutes les deux pages. Au final, on connaît le refrain par cœur. Oui Greta, on sait qu'être une princesse demande de l'honneur, de la tenue, du courage... ON A COMPRIS. Ce petit défaut mis de côté, elle reste néanmoins une narratrice attachante et touchante. Enfin... beaucoup moins intéressante que Eliàn et Talis qui, selon moi, sont les meilleurs personnages de la saga entière ! Le premier, toujours prêt à tout pour se rebeller et défier les règles ; le deuxième, maître du monde, capable de tout détruire en quelques secondes. Leur duo sarcastique est explosif ! Je ne peux m'empêcher de me tordre de rire en lisant les passages où ils apparaissent à deux. Dans ce nouvel opus, on nous fait voir l'envers du décor ; c'est-à-dire qu'on a une meilleure approche des Cygnes, de leur quotidien, qui ils sont, etc... Du coup, ici, nous avons surtout affaire à François-Xavier et Sri, deux Cygnes auxquels Greta va s'attacher. J'ai un peu de mal à les cerner, je l'avoue, mais les découvrir était très intéressant. Après, avec toutes ces histoires autour de Talis, des IA, etc, j'avoue m'être un peu perdue. Certes, le scénario est cohérent mais il part dans tous les sens ; pour suivre, il faut s'accrocher.

    La fin clôture comme il faut la saga, même si l'on ressort de cette lecture avec un goût de « pas assez ». Il manque énormément d'informations pour être totalement plongé dedans. On nous fait ressortir d'un univers riche et exploitable que l'on a pas développé en profondeur mais qui plaît, qui est vraiment agréable à découvrir. Le dernier chapitre met un point final sur ce récit qui, je trouve, pourrait profiter de nombreux spin-off, notamment du point de vue de certains personnages vus dans le tome 1 qu'on ne revoit plus par la suite ou bien celui des parents souverains obligés de laisser leurs enfants... Bref, selon moi, c'est une très bonne fin mais elle est incomplète.

    Grosso modo, si vous aimez beaucoup les petites sagas et la science-fiction/dystopie, n'hésitez pas à tester la duologie The Scorpion Rules. Si le premier tome vous a déçu, essayez quand même la suite qui nous fait ressentir plus d'émotions et fait passer plus de messages approfondis. Une lecture qui me laisse mitigée mais que je ne regretterai jamais d'avoir lue !

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    Couverture du livre « The scorpion rules » de Erin Bow aux éditions Lumen

    April the seven sur The scorpion rules de Erin Bow

    Merci aux éditions Lumen ainsi qu’à Emily pour cet envoi et pour leur confiance. Mon exemplaire a vécu bien des aventures avant d’atterrir dans mes innocentes petites mimines (le colis qui se perd et/ou le voisin cleptomane… je commence à devenir un poil paranoïaque). Durant ce laps de temps,...
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    Merci aux éditions Lumen ainsi qu’à Emily pour cet envoi et pour leur confiance. Mon exemplaire a vécu bien des aventures avant d’atterrir dans mes innocentes petites mimines (le colis qui se perd et/ou le voisin cleptomane… je commence à devenir un poil paranoïaque). Durant ce laps de temps, j’ai eu l’occasion de lire les premiers avis sur la toile, et ils étaient plutôt disparates. Entre ceux qui avaient adoré et ceux qui en ressortaient mitigés, j’étais un peu inquiète. Verdict après lecture ? Je me situe entre les deux, j’ai beaucoup aimé le concept, mais certains points m’ont chiffonnée.

    Le monde dans lequel l’histoire prend place est dirigé d’une poigne de fer par une Intelligence Artificielle du nom de Talis. Sur une Terre mourante qui a connu les pires sévices, Talis a eu recours à des méthodes peu orthodoxes pour maintenir l’espèce humaine en vie, quitte à faire… certains sacrifices. Pour que la paix perdure entre les différents pays, l’AI a eu l’idée de prendre en otage les enfants des dirigeants. Si l’un d’entre eux déclare la guerre à son rival, les enfants des deux clans seront froidement assassinés. Les conflits ont donc grandement diminué et les grandes instances réfléchissent à deux fois avant de se déclarer ouvertement la guerre.

    Greta fait partie des otages en question. Elle vit au Préceptorat, un monastère où la vie est simple, et attend impatiemment ses 18 ans qui signeront la fin de sa claustration. Dans 17 mois, il n’y aura plus d’épée de Damoclès au-dessus de sa tête. C’est sans compter l’arrivée d’Eliàn au Préceptorat. Dédaigneux des règles qui régissent cette prison, celui-ci n’en fait qu’à sa tête et met en danger le fragile confort des Enfants de la Paix. De plus, Greta a la quasi-certitude que son pays est sur le point d’entrer en conflit avec celui d’Eliàn.

    La particularité de The Scorpion Rules, c’est que ce monde dystopique est extrêmement bien ficelé et ne ressemble pas vraiment à ce que j’ai l’habitude de lire. Pour le coup, Erin Bow est parvenue à se distinguer des autres sagas à succès, et ce, au mépris des schémas habituels. Ça m’a autant plu que déconcerté. Pourquoi ? Le récit m’a laissé un arrière-goût indéfinissable. J’ai fermé le roman il y a quelques jours, et je m’aperçois que je suis incapable de dire que je l’ai adoré. Je ne peux pas prétendre non plus que je l’ai détesté. The Scorpion Rules, c’est l’extraterrestre de la dystopie !

    Cette idée de prendre les enfants des différents gouvernements était particulièrement ingénieuse, et surtout diaboliquement efficace. Ça m’a rappelé qu’à l’époque des rois et des reines, la plus grande puissance d’un gouvernement résidait en la succession. Un roi dort assurément sur ses deux oreilles s’il sait que son descendant reprendra le flambeau une fois qu’il ne sera plus là. La lignée est synonyme de puissance. Enlevez à un roi son héritier… que lui reste-t-il ? Comment peut-il s’assurer que son royaume perdurera ? C’est ce que Talis a compris et intelligemment exploité.

    Dans les premières pages, je me suis émerveillée en découvrant cet univers déroutant. L’intrigue se déroule exclusivement au Préceptorat, ce qui donne une impression étouffante. Je ne m’attendais pas du tout à ça, mais ce huis clos ajoute énormément de tension à l’intrigue. Je crois que je ne me suis pas décrispée avant la dernière scène. Cette singularité peut plaire ou ne pas plaire, et c’est un pari risqué de la part de l’auteur. Avec moi, ça l’a plutôt bien fait, car je trouvais l’histoire bien plus imprévisible.

    Là où j’ai eu un peu de mal, c’est au niveau du rythme et des personnages. Le rythme, d’abord, est assez lent. J’ai attendu le moment où ça décollerait, jusqu’à m’apercevoir que l’auteur ne tablait pas sur l’action pure et dure, mais sur une nervosité fluctuante. L’introduction au monde s’étend sur la longueur, et cela est dû, je pense, à un style d’écriture plus soutenu que d’ordinaire. On apprend de quelle manière Greta et les autres vivent. On y parle de jardinage et de chèvres. Oui, oui, de chèvres ! Quand je vous disais qu’Erin Bow ne faisait rien comme tout le monde… Le récit est en total accord avec l’ambiance qui règne au Préceptorat : c’est long, lourd, étouffant, on s’y sent à l’étroit, à l’instar de Greta, notre héroïne.

    Parlons des personnages, maintenant. Là, pour moi, ça coince. Je n’ai pas du tout réussi à m’attacher à eux. Ils m’ont intriguée, m’ont poussé à me poser des questions, mais j’ai très vite senti une distance s’installer, m’empêchant de vraiment les comprendre en profondeur. Greta tient le rôle de la jeune fille bien sous tout rapport. Elle a appris à accepter son sort le temps que ça durera et mène un peu la danse auprès de ses camarades. Aux premiers abords, elle peut sembler assez rigide – comme ne manquera pas de le faire remarquer Eliàn –, mais elle cherche juste à éviter les ennuis.

    Eliàn est aux antipodes de Greta. Si au début je l’ai perçu comme l’oasis dans le désert, il m’est cependant apparu qu’il représentait un réel danger pour la cohésion du groupe. Il est frais, authentique et n’hésite pas à ouvrir la bouche alors qu’il vaudrait mieux courber l’échine. Mais parfois je me suis dit qu’il devait être un peu maso sur les bords, car il pouvait se montrer têtu comme une mule... Sa fraîcheur n’aura malheureusement pas suffi.

    Je m’attendais à ce que l’auteur développe un peu plus la personnalité des autres Enfants de la Paix qui gravitent autour de Greta et d’Eliàn, ça n’a malheureusement pas été le cas. Ils se tiennent très en retrait, à la manière de figurants, et lorsqu’ils entrent en scène, je n’ai pas ressenti de lien qui se créait. Dommage.

    Cela dit, Erin Bow met sur pied une romance inhabituelle et inédite, soulevant des points que l’on ne voit malheureusement pas beaucoup dans la young-adult. Culotté et rafraîchissant ! Les sentiments ne tiennent peut-être pas une place de choix dans l’intrigue, mais c’était tout de même intéressant de la construire de cette façon.

    La fin, maintenant. Là, j’étais estomaquée. Je ne m’attendais pas à ce que les événements prennent une telle tournure, ce qui a sensiblement décuplé mon envie de connaître la suite.

    En résumé, The Scorpion Rules est une histoire qui m’a laissée avec une impression indéfinissable. L’intrigue est approfondie et prend place dans une ambiance parfois irrespirable, faite d’attente et de tensions ; les frontières entre le bien et le mal n’ont jamais été aussi floues. Erin Bow nous offre un univers pertinent, tout en nuances, à l’atmosphère particulière. Seul bémol : les personnages difficiles à appréhender, et un rythme qui manque parfois de dynamisme.

    Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/dystopie/the-scorpion-rules-tome-1-the-scorpion-rules-erin-bow

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