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Edgar Morin a produit depuis déjà plusieurs décennies des essais, ouvrages qu’il voulait au croisement de toutes les disciplines : économie, sociologie, anthropologie, philosophie, pour n’en citer que les principales. Dans ces livres plus récents, tels que Terre Patrie, il envisageait la prise en compte des questions écologiques. L’auteur de ces lignes a pu découvrir certaines de ses publications. A la lecture de ces dernières, on se sent plus intelligent, mieux à même de comprendre la complexité du monde. Dans un roman intitulé : « L’année a perdu son printemps », écrit en 1946 mais jamais publié, Edgar Morin décrit l’enfance, puis l’adolescence d’un jeune, Albert Mercier. Ce dernier a perdu sa mère à l’âge de dix ans. Son père, Victor Mercier, lui a caché cette disparition pour, dit-il, le préserver. Ce mensonge engendre dans la vie d’Albert Mercier, une grande douleur, dont il aura le plus grand mal à surmonter. Ce qui frappe dans ce roman, c’est la description de l’initiation à la vie amoureuse de ce jeune lycéen : elle est cachée, souterraine, hésitante, comme le sont celles de beaucoup de jeunes de cette époque. Les choses de la vie sont dissimulées, quasi-clandestines. On reconnaît bien aussi les origines et composantes des choix d’Albert Mercier, probable alter ego d’Edgar Morin : la tentation du communisme dans un premier temps, qui fait place à un rejet du caractère totalitaire de ce dernier. Albert Mercier est décrit comme un homme conscient des réalités, imprégné du sentiment de solidarité envers les siens. On sent déjà poindre l’essayiste de l’après-guerre qui nous emmène vers la pensée complexe et nous fait envisager le monde avec des yeux neufs.
L’année a perdu son printemps est un roman plaisant à lire, il explicite dans une très large mesure le parcours intellectuel d’Edgar Morin, qui nous éclaire encore aujourd’hui.
Intéressante approche de la part d'Edgar Morin de se prendre comme sujet d'étude pour faire le bilan de son existence. L'écriture n'est pas des plus fluides par moment, mais c'est un tel plaisir, une telle leçon de vie de survoler ainsi 100 ans (ou presque) d'engagements, d'errements, d'erreurs et d'aventures qu'on le pardonne aisément.
Ce texte (qui date de 2016 dans l'édition que j'ai) est un peu une autopsie de notre civilisation.
Beaucoup de sujets sont évoqués, sociologiques, politiques, historiques, écologiques, et des explications à l'état actuel de notre société sont avancées. Il nous parle de la crise écologique, de l'échec de l'Europe, de la mondialisation, de l'immigration, de la barbarie de notre époque, de la crise écologique...
Je suis assez en accord avec la vision d'Edgar Morin je pense, donc j'ai lu ce livre assez facilement. En tout cas, j'ai trouvé cette lecture très intéressante, même si assez brève : une centaine de pages.
Ne cherchez pas de réelles solutions dans cet ouvrage. le but d'Edgar Morin est plus d'établir un diagnostic, d'expliquer les symptômes, et aussi de donner un peu d'espoir de guérison quant à l'issue de l'humanité en avançant quelques pistes plutôt abstraites.
Si vous ne le savez pas déjà, l'avenir de l'humanité réside en grande partie dans l'humanisme. Ça paraît d'une évidence folle, mais c'est vrai que lorsqu'on regarde le fonctionnement de notre société, on en est assez loin... et on s'en éloigne de plus en plus d'un point de vue institutionnel par exemple.
Il faut garder espoir, mais je crois bien plus dans les initiatives locales (individuelles ou collectives), que dans une action politique globale.
J'essaie de tirer les leçons d'une expérience séculaire et séculière de vie, et je souhaite qu'elles soient utiles à chacun, non seulement pour s'interroger sur sa propre vie, mais aussi pour trouver sa propre Voie". ... Dans ce livret, il résume sa propre pensée et donne un bref aperçu de sa vie parfois tumultueuse.
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