Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Albert Mercier, fils unique, perd sa mère à l'âge de dix ans. Son père, pour le préserver, lui cache cette mort, et Albert s'enferme dans la douleur, seul. Ce livre raconte son adolescence solitaire, nourrie de romans et de films, ses années de lycée, où il trouve ses premiers amis. La politique fait irruption en 1934 dans sa classe, où les esprits se divisent et s'opposent. Viennent les années de Front populaire, Munich, puis la «drôle de guerre». Une fois la France occupée, Albert Mercier, réfugié à Toulouse, s'engage dans la Résistance. Il a vingt ans. Ce roman autobiographique inédit, écrit en 1946, éclaire la construction psychique, intellectuelle et politique de l'un des plus grands penseurs de notre temps.
Edgar Morin a produit depuis déjà plusieurs décennies des essais, ouvrages qu’il voulait au croisement de toutes les disciplines : économie, sociologie, anthropologie, philosophie, pour n’en citer que les principales. Dans ces livres plus récents, tels que Terre Patrie, il envisageait la prise en compte des questions écologiques. L’auteur de ces lignes a pu découvrir certaines de ses publications. A la lecture de ces dernières, on se sent plus intelligent, mieux à même de comprendre la complexité du monde. Dans un roman intitulé : « L’année a perdu son printemps », écrit en 1946 mais jamais publié, Edgar Morin décrit l’enfance, puis l’adolescence d’un jeune, Albert Mercier. Ce dernier a perdu sa mère à l’âge de dix ans. Son père, Victor Mercier, lui a caché cette disparition pour, dit-il, le préserver. Ce mensonge engendre dans la vie d’Albert Mercier, une grande douleur, dont il aura le plus grand mal à surmonter. Ce qui frappe dans ce roman, c’est la description de l’initiation à la vie amoureuse de ce jeune lycéen : elle est cachée, souterraine, hésitante, comme le sont celles de beaucoup de jeunes de cette époque. Les choses de la vie sont dissimulées, quasi-clandestines. On reconnaît bien aussi les origines et composantes des choix d’Albert Mercier, probable alter ego d’Edgar Morin : la tentation du communisme dans un premier temps, qui fait place à un rejet du caractère totalitaire de ce dernier. Albert Mercier est décrit comme un homme conscient des réalités, imprégné du sentiment de solidarité envers les siens. On sent déjà poindre l’essayiste de l’après-guerre qui nous emmène vers la pensée complexe et nous fait envisager le monde avec des yeux neufs.
L’année a perdu son printemps est un roman plaisant à lire, il explicite dans une très large mesure le parcours intellectuel d’Edgar Morin, qui nous éclaire encore aujourd’hui.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Chacune des deux demeures dont il sera question est représentée dans le sablier et le lecteur sait d'entrée de jeu qu'il faudra retourner le livre pour découvrir la vérité. Pour comprendre l'enquête menée en 1939, on a besoin de se référer aux indices présents dans la première histoire... un véritable puzzle, d'un incroyable tour de force
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