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l'âge fragile - Donatella Di Pietrantonio
Lucia n’a jamais quitté son village des Abruzzes. Pourtant, 30 ans plus tôt, elle y a été témoin d’un crime terrible. Aujourd’hui, sa fille Amanda, partie étudier à Milan, est de retour, auprès d’elle. Mais la jeune femme ne quitte pas sa chambre et s’enferme dans un silence inquiétant. Impuissante face à la détresse d’Amanda, Lucia, la mère est soudain confrontée à ses souvenirs douloureux : le drame qu’elle a tout fait pour oublier resurgit…
Bon, ça, c’est la quatrième de couverture. Ce roman, qualifié d’exceptionnel et récompensé par deux prix – l’équivalent du Goncourt français et du Goncourt des lycéens –, promettait quelque chose de magnifique.
Le récit est structuré en quatre grandes parties, chacune mêlant présent et passé à travers des flashbacks romancés.
Le livre fait état d’une jeune femme de 20 ans, Amanda dont on tarde à connaître les raisons pour lesquelles elle rentre dans un état aussi silencieux et qui perd toute symbiose avec sa mère. A cette première partie, s’amorce une enquête à la suite d’une découverte d’une phrase à la peinture rouge délavée par les années à l’arrière des sanitaires. D’un côté : TUEZ-LE et de l’autre, sur deux lignes : VIRGINIA ET TANIA VIVANTES POUR TOUJOURS. Parallèlement, la transmission d’un terrain du père à Lucia semble occuper une place importante.
L’histoire du meurtre est explorée, mais l’écriture n’est pas empreinte d’émotion. Ce qui rend l’enquête, la force de l’histoire, de ces histoires se dérober, hélas !
Quant à l’histoire d’Amanda, elle s’inscrit davantage dans le titre de L’Âge fragile, mais pour moi, elle n’a que peu de lien avec la quatrième de couverture et la sauvagerie du meurtre.
Si vous avez eu un ressenti différent, je suis preneur !
Ce roman illustre bien l'Italie d'aujourd'hui, la famille disparaît mais Vincenzo reste un espoir pour l'avenir. Deux soeurs se séparent et se rapprochent à l'âge adulte, leurs vies chaotiques reflète l'image d'une Italie en crise.
La narratrice et Adriana sont les deux sœurs d’une fratrie éparpillée. Seule Adriana est restée dans la région de leur enfance en Italie, leurs frères ont quitté les Abruzzes.
Au début du roman, un appel téléphonique urgent dérange la narratrice en plein cours : elle doit rentrer en Italie. Elle quitte Grenoble où elle enseigne la littérature italienne pour Pescara.
Le lecteur ne connaît pas la raison de ce départ précipité. Mais au fil du roman, la narratrice replonge dans le passé, certains événements refont surface, la relation avec sa sœur se révèle, les causes du départ de Piero son mari aussi ; les pièces du puzzle s’assemblent. Les deux sœurs ont pris des chemins de vie très différents, Adriana a toujours été un peu marginale, préférant traîner dans Borgo sud le quartier populaire des pêcheurs, empêtrée dans une relation avec un type un peu louche criblé de dettes, maman d’un petit garçon qu’elle trimballe au gré de ses aventures.
La narratrice, de trois ans son aînée, a fait des études, est prof à l’université, s’est mariée avec un dentiste qu’elle a fini par laisser partir, s’est installée en France et n’a pas eu d’enfants.
Un roman agréable à lire, très cinématographique : il n’y a pas de détails, pas de superflu, l’autrice s’est attachée aux personnages principaux et à l’atmosphère.
L’écriture est fluide, les deux soeurs attachantes, les aller-retour dans le passé bien menés. On ne peut s’empêcher de penser à L’amie prodigieuse d’Elena Ferrante même si Borgo Sud a une dimension un peu plus dramatique.
Après avoir lu le roman, j’ai appris qu’il s’agissait de la suite de « La Revenue » qui a reçu un prestigieux prix littéraire italien en 2017 et qui raconte l’enfance de la narratrice. Pourtant il peut être lu indépendamment sans aucun manque ni aucune gêne.
Une plongée dans la vie d'une famille italienne des Abruzzes, à Pescara au quartier des pécheurs : famille composée de deux filles et deux garçons dont l'un est décédé dans un accident.
Tout au long du livre, par des allers et retours, nous pénétrons plus avant dans l'histoire mouvementée des deux filles, Adriana et la narratrice dont le nom n'est pas cité dans ce texte à la première personne, de leurs parents et famille personnelle, enfant et mari !
Que de douleurs et de violence dans leurs vies, pourtant si opposées, l'une intellectuelle, professeure d'université à Grenoble et l'autre réfractaire à tout enseignement, les pieds et la tête dans la réalité rude et brutale du quartier où elle demeure, maison délabrée, bruits incessants, cris et hurlements.
A petits pas mais à grand fracas nous découvrons comment elles se sont élevées, seules, loin de leur famille et contre elle, entre elles, sans cesse rivales et cependant attachées l'une à l'autre, déchirements et rapprochements, secours l'une pour l'autre, repoussoir également, ce va et vient qui a constitué leurs vies, jusqu’au drame qui débute et clôt ce roman .
Magnifiquement construit par petites touches et grands aplats de couleurs et de cris, superbement traduit également, ce roman vaut par le rendu de leur quotidien, proche ou éloigné de leur lieu de naissance.
Prenez le temps de le découvrir et de partager le temps de la lecture l'espace , les lieux, la vie et ses odeurs de Borgo Sud
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