"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À l'occasion de la sortie en format poche aux éditions De Borée de "L'oubliée de la ferme des brumes" de Corinne Javelaud, j'ai enfin décidé de découvrir ce roman qui traînait dans ma pile à lire.
L'autrice m'a plongée avec une délicatesse fascinante dans le Limousin des années 40, où j'ai fait la connaissance de Colombe, une jeune femme confrontée aux brimades incessantes de son frère Marceau. À travers son récit, Corinne Javelaud aborde des thèmes lourds et poignants tels que le patriarcat et la violence familiale, dépeignant un quotidien marqué par ces réalités difficiles.
Le portrait de Colombe que l'autrice dresse est fascinant. Elle est à la fois forte et vulnérable, piégée dans un cycle de maltraitance et d’exploitation, et pourtant capable de rêver d’un avenir meilleur. L’arrivée du recruteur d’un atelier de dentelles, M. Anselme, représente pour elle une lueur d'espoir, mais aussi une trahison inacceptable orchestrée par son frère. Ce choix désespéré de Marceau, qui échange sa sœur contre de l’argent, souligne la brutalité des relations familiales, mais également le courage que Colombe devra trouver en elle pour sortir de cette spirale infernale.
Au fil des pages, Corinne Javelaud m'a tenue en haleine grâce à une plume élégante et précise, jouant habilement sur les émotions et les tensions dramatiques. Chaque chapitre apporte son lot de rebondissements, avec des révélations sur les secrets de famille qui renforcent le suspense. Corinne Javelaud a du talent pour rendre ses personnages complexes et nuancés. Ainsi, Marceau, bien que détestable, n'est pas simplement un méchant. Il incarne les frustrations et les échecs d'un homme en proie à ses propres démons. À l'inverse, Silvère, l'autre frère de Colombe, qui aspire à devenir prêtre, représente une quête d’innocence perdue, mais également un homme tiraillé entre sa vocation et l'obligation d'assister sa sœur.
J'ai été captivée par la révélation des origines de Colombe et des secrets enfouis qui viennent bouleverser son existence.
"L'oubliée de la ferme des brumes" est bien plus qu'une simple histoire de résilience. C'est un roman d’émancipation, de courage et de découverte de soi, superbement écrit et documenté. Corinne Javelaud parvient à évoquer la beauté et la tristesse d'une époque à travers ses mots, nous transportant au cœur des émotions de ses personnages.
Une très jolie lecture!
Genre : Roman historique
Avis : CAPTIVANT
Lu en format Poche
Quand un roman nous dévoile le travail des dentellières…
Les années 40. La vie est dure pour Colombe qui a perdu ses parents et qui vit avec ses deux frères. Marceau, l’ainé est violent, alcoolique et coureur de jupons, le second Silvère veut partir pour devenir prêtre. Un jour, le recruteur d’un atelier de dentelles se présente à la ferme, Marceau n’hésite pas et troque sa sœur contre de l’argent. Elle y trouve la liberté et son courage l’amènera à découvrir une vie qu’elle n’aurait pas prévue. Mais si elle trouve la paix, le bonheur sera-t-il aussi au rendez-vous ?
La France et le Haut-Limousin sont le théâtre, après les années Blum, de l’entrée en guerre contre les Allemands qui verra les collaborateurs et les résistants autrefois liés par des liens familiaux ou d’amitié, s’affronter dans des luttes fratricides. Au milieu, une jeune fille grandira et se grandira grâce à une indéniable force de caractère et une détermination à toute épreuve. Et des épreuves, elle en vivra mais elle aura aussi la chance d’avoir une amie fidèle, de vivre un amour passionné et de trouver des personnes qui la soutiendront envers et contre tout.
C’est au milieu des mondes de la couture que nous la verrons évoluer. D’abord en tant que dentellière, nous apprendrons combien est difficile l’apprentissage du point long, de la bouclure etc. Il faut savoir dévider la casse du fuseau, croiser les fils, les arrêter avec une épingle à chaque point d’appui et plus encore. Ensuite, c’est le monde de la chapellerie qui donnera à Colombe sa revanche. Mais dans sa vie privée, il lui faudra résilience et courage pour affronter les coups de du sort.
Le style de Corinne Javelaud est à la fois, narratif, descriptif et informatif ; vous comprenez alors que le lecteur se laisse emporter facilement dans une belle région qui offre une superbe balade du côté de Bellac, Crozant et Fontgombault, entre Berry et Poitou. Un brin de sorcellerie nimbe le récit.
Au détour d’une page, le devoir de mémoire s’est immiscé en rencontrant le groupe de Georges Guingouin, le préfet du maquis. Si vous êtes comme moi, vous appréciez ces ouvrages qui vulgarisent les connaissances sur les secrets des périodes difficiles qui nous concernent tous.
Pour ce Service Presse, je remercie très chaleureusement Virginie qui me fait l’honneur de me compter parmi les partenaires des Éditions de Borée collection Terre de poche, pour l’envoi de « L’oubliée de la ferme des brumes »
Un roman dans lequel l’ombre joue avec la lumière…
1941, dans le Médoc. Giverny Leroy ne veut pas renoncer à sa carrière de chanteuse malgré l’Occupation allemande. Jean-Paul, son frère, est engagé dans la Résistance et il lui demande de soutirer des renseignements à un officier de la marine allemande. Elle ne peut qu’accepter mais quand un enfant juif lui est confié, les défis vont se multiplier et les dangers aussi. Qui devra-t-elle choisir ? Entre amour, honneur et lâcheté, les choix seront terribles.
Dès le visuel de couverture, le ton est donné avec deux images qui s’opposent faisant écho au piège du prénom Laurel semblant être celui d’une jeune femme. Le rouge passion et le vert-de-gris seront les couleurs du roman.
Découpé en deux parties, pendant l’occupation et après la libération, le roman nous entraîne derrière le Mur de l’Atlantique et nous fait découvrir l’importance du môle d’escale du port du Verdon bombardé et détruit en 1945. C’est le cadre d’une histoire dans laquelle les jeunes se battent pour leur pays et où tous ont leur place, même s’ils ne sont pas tout à fait comme les autres.
Entre l’aspect technique des travaux côtiers pour lesquels les civils étaient utilisés et l’épopée héroïque des résistants de tous âges, s’est faufilé une histoire romanesque dont je ne vous dirai rien puisqu’elle sert de fil rouge aux relations familiales. Il y a de l’émotion, des révélations, et surtout la perception de la vie quotidienne sous les bombes. Deux enfants apportent la fraîcheur, celle de la vie insolente malgré les dangers et les privations.
L’écriture de la romancière est fluide, précise avec peu de dialogues comme si elle voulait montrer qu’en ce temps-là, parler était toujours dangereux. Les thèmes du sacrifice, de la trahison et de l’amour envers et contre tout sont bien exploités. Quant à Laurel, il montre l’humanité que les plus humbles possèdent à jamais.
Je vous engage à suivre Giverny, liée par la vérité à Laurel, dans ses combats intérieurs et extérieurs.
Pour ce Service Presse, je remercie très chaleureusement Corinne Javelaud qui me fait l’honneur de me compter parmi ses partenaires, et les Éditions Calmann-Lévy pour l’envoi de « Les Carnets de Laurel » qui est sorti le 22 mai
Bonjour ami fidèle,
Un roman dans lequel le marais joue avec ses ombres…
Dès le visuel de couverture, j’ai ressenti l’envie d’en savoir plus sur cette femme et surtout sur le mystère que les brumes semblent dissimuler. J’ai pu découvrir une histoire familiale tourmentée et celle de l’aménagement des marais poitevins sous le Second Empire.
Poppée Dupuybel doit suivre son père qui est l’ingénieur choisi pour prendre la direction de l’aménagement des zones insalubres de l’Ouest de la France, et pour cela, elle doit quitter Paris avec sa famille. Gâce à la rencontre avec deux enfants du Marais, elle va en découvrir quelques secrets avant de faire une fugue qui changera le cours de sa vie. Marianne, sa gouvernante ne pourra rien faire pour elle, et sera aussi victime du courroux des parents. Comment pourront-elles sortir des situations injustes qu’elles subissent ? Les erreurs de jeunesse vont-elles les suivre toute leur vie ?
Le roman découpé en deux parties m’a séduite par le mélange harmonieux entre réalités sociales et techniques de l’époque, et les multiples visages de l’amour et de l’amitié qui sont révélés tout au long des vies d’une enfant devenue femme et de sa gouvernante. J’ai trouvé intéressant qu’un personnage secondaire concentre l’intérêt du roman, à l’image du titre.
Malgré ou à cause de dialogues assez convenus, toute la place est laissée au marais, à ses habitants, ses villages, ses animaux et son couvert végétal. Le nombre d’ouvrages consultés est important et cela explique les nombreuses découvertes que j’ai faites : la chamoiserie Niortaise, la légende de l’angélique et ses vertus, le bassin de la Sèvre Niortaise, etc. Je suis retournée en pensée sur les lieux de l’abbaye de Maillezais dont la visite il y a quelques années reste un joli souvenir.
S’il y a un environnement soigneusement décrit, le récit n’est pas en reste, nous instillant un suspense qui nous garde en attention jusqu’à la fin ou dirais-je la délivrance. L’écriture est sensible, elle file et la lecture en est envoûtante.
Pour ce Service Presse, je remercie très chaleureusement Corinne Javelaud qui me fait l’honneur de me compter parmi ses partenaires, et les Éditions Calmann-Lévy pour la réception de « Les fantômes de Marianne » paru le 15 mars.
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