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Paris, mars 1942. Dans la capitale occupée, Eulalie Fontanel tente de survivre. En acceptant de devenir danseuse aux Folies Bergères pour nourrir sa fille Beata, elle a l'impression de trahir son mari qui a été envoyé au front. La jeune femme se sent prisonnière de ce Paris occupé où elle côtoie les lieux les plus huppés et les bureaux clandestins qui organisent le marché noir.
Le pire, c'est d'avoir attiré l'attention de Lubin Von Baden, un mystérieux officier de l'armée allemande qui la poursuit de ses assiduités. Alors, pour son bien et celui de sa fille, elle décide de fuir et se réfugie chez des cousins en Charente. Mais cela ne suffit pas à éloigner l'officier allemand qui s'est transformé en dangereux prédateur.
Des décennies plus tard, Beata tente de découvrir les secrets de cette époque troublée ou sa mère tentait d'échapper aux orages de la guerre...
Entre Paris et Charente, une femme et sa fille dans les tourments de la guerre.
Avis : ATTACHANT
Je n’avais pas lu ce roman en 2018 quand il est sorti en broché mais depuis j’ai découvert Corinne Javelaud et j’ai saisi l’occasion d’accompagner ce roman lors de sa sortie en livre de poche.
1942. Eulalie Fontanel n’a plus de nouvelles de son mari envoyé au front. Elle a une petite fille et ne sait comment la nourrir, aussi lorsque l’occasion se présente de devenir danseuse aux Folies Bergère, accepte-t-elle, sans le vouloir vraiment, d’intégrer la troupe. Son amie juive s’occupe de Beata quand elle travaille et lui offre aussi un logement. Mais Eulalie est très belle et les Allemands, un en particulier, ne vont pas vouloir la laisser leur échapper. Elle fuira pourtant. Plus tard, Beata cherchera à retrouver ce qu’a été la vie de sa mère, qui a été réellement son père, et par un grand concours de circonstances évoluera autrement qu’elle ne l’avait prévu.
J’ai apprécié le soin qu’a pris la romancière à garder la splendeur du personnage principale, malgré les différents événements dont elle est l’héroïne. Elle a réussi à faire passer cette pudeur, cette distance, ce respect, chez la jeune femme qui prend la plume pour faire vivre sa mère. Beaucoup d’émotions sont liées à ce rapport mère/fille.
L’environnement de la guerre est hélas bien connu mais l’auteure émaille le récit de faits historiques et d’actions de la vie de tous les jours, nous immergeant ainsi dans une histoire qui nous touche. La narration du travail aux Folies Bergère restitue l’ambiance de l’époque, à savoir l’obligation pour beaucoup de continuer à travailler pour les occupants, juste tenus par la peur de manquer de tout.
Malgré l’horreur de l’époque, le roman est lumineux grâce à une écriture précise et habitée faisant la part belle aux dialogues des cœurs.
Amateurs de romans régionaux ou historiques, vous serez comblés. Pour les autres, c’est un roman à tenter pour vous les faire aimer.
Je remercie Virginie Bourgeon pour son invitation et Centre France - De Borée pour l’envoi de « Un été d’orage » en service presse.
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