À l’orée de la nuit, un roman de 384 pages écrit par Charles Frazier, paru aux Éditions Grasset en mai 2014 avec une belle et riche traduction de l’anglais (États-unis) par Brice Matthieussent.
À l’orée de la nuit, un roman de 384 pages écrit par Charles Frazier, paru aux Éditions Grasset en mai 2014 avec une belle et riche traduction de l’anglais (États-unis) par Brice Matthieussent.
Troisième roman de l’auteur de « Retour à Cold Mountain » avec pour toile de fond, les forêts des Appalaches, l’Amérique profonde et ses Hillbilly. Hillbilly est un stéréotype sociologique appliqué originellement à certains habitants américains des Appalaches. Ce terme a toutefois été élargi pour désigner toute population ou tout citoyen fortement inculte et grossièrement attaché à ses pénates, vivant le plus souvent dans des remorques rurales avec de nombreux enfants. C'est à peu près l'équivalent du français « péquenaud ».
Tout commence simplement avec une jeune femme, Luce, vivant seule au calme, au bord d’un lac, plus à l’aise avec la nature qu’avec les êtres humains. Mais, quand sa sœur Lilly, assassinée par son psychopathe de mari, sosie d’Elvis, elle se voit confier la garde des deux enfants. Des jumeaux mutiques, fuyants, un peu pyromanes et liés l’un à l’autre par une fidélité fanatique.
Comme « tout va bien dans le meilleur des mondes », Bud voleur, dealer, cogneur de femmes par machisme et meurtrier par amour de l’argent facile échappe à la prison et retrouve la liberté. Sa première idée, récupérer le magot dérobé par Luce et faire taire les jumeaux.
La suite est une intrigue inscrite dans un univers de mystères où vivent aussi une vieille femme protectrice armée d’un fusil de chasse, un shérif et Stubblefield, propriétaire du pavillon et oasis de douceur dans ce monde de brutes.
L’écriture de Frazier est précise, ciselée quand il s’agit de dénouer l’histoire en quelques scènes saisissantes. Mais elle se fait rugueuse quand elle décrit la nature, personnage à part entière complexe et traître parfois. De la sérénité du lac aux montagnes menaçantes, des forêts pleines d’ombres aux villages perdus elle prend corps sous nos yeux.
La traque est donc lancée, tous les personnages avancent de façon concentrique vers ce paysage sylvestre. Et vous ? En reviendrez-vous ?
Quel roman fascinant ! Je ne connaissais rien au "nature writing" si cher à la littérature américaine contemporaine et je suis sous le charme !
D'une plume à la fois vive et calme, Charles FRAZIER nous transporte au bord d'un lac des Appalaches où les personnages sont en lutte permanente : l'héroïne, Luce, si douce (elle m'a fascinée !), s'acharne à sortir les deux enfants de sa sœur de leur mutisme et à les guider par-delà leur traumatisme ; Bud, le meurtrier, se cherche un alibi pour approcher les enfants ; les hommes du coin composent avec une nature souvent hostile, et chacun se bat avec ses propres démons...
J'ai lu de magnifiques lignes sur la beauté sauvage de ce coin des Appalaches, adoré la démarche écolo de l'héroïne et de son agriculture d'auto-subsistance, la découverte d'endroits perdus et dangereux de la forêt.
J'ai aimé aussi la tension qui monte progressivement, les digressions sur la psychologie des personnages, ressenti beaucoup d'empathie pour presque chacun d'eux (et même parfois pour Bud !).
Bref !! Un sacré bon moment de lecture, et une histoire qui reste en mémoire, encore...
Tout commence très bien, je suis accroché dès les premières phrases. L'histoire, le ton me plaisent. Luce est un personnage énigmatique, dont on apprend la vie peu à peu. Les enfants le sont tout autant. Charles Frazier procède par petites touches qui à chaque fois nous apprennent une nouveauté sur chaque personnage. Un récit lent, qui fait également la part belle à la nature, aux espaces. La relation entre Luce et les deux enfants se tisse lentement par l'intermédiaire de la nature, tout a lien avec elle. Puis, ça se gâte, de lent, le récit devient long, je passe des paragraphes, puis des pages, et lorsque je vois qu'il m'en reste encore plus de 200 à lire, je m'angoisse... Pourquoi faire de si longs bouquins (383 pages) avec de telles longueurs ? Ce qui me chagrine c'est que C. Frazier avait de quoi faire un beau, très beau roman avec Luce, les enfants et leur environnement, cette magnifique maison au bord du lac. Pourquoi a-t-il fallu qu'il rajoute Bud, qui n'apporte rien au récit, qui l'allège même. C'est fort dommage, ce livre qui partait fort aurait pu en le condensant être superbe. Il n'est finalement qu'un roman dilué, qui promet et déçoit.
Ce formidable récit raconte à la première personne l'histoire d'un jeune américain, Will Cooper, qui, rejeté par sa famille, luttant pour sa survie dans les montagnes du sud-est des Etats-Unis, est finalement adopté par un Indien Cherokee et la communauté dont il est le chef.
Face aux déportations forcées vers l'Ouest, dont sont victimes les Indiens à l'est du Mississipi, Will Cooper, devenu avocat puis sénateur, organise la résistance des siens, parvenant non seulement à les maintenir sur leurs terres, mais encore à fonder une communauté prospère sur un territoire agrandi. Mais la Guerre de Sécession et ses conséquences politiques autant qu'économiques, va rompre ce fragile équilibre.
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