"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un roman graphique d’humour et de vivacité sur la vie d’une famille immigrée de Tunisie dans les années 70 en France.
Une famille pleine de solutions de bricolage de tendresse derrière les râleries. Des protagonistes haut en caractère.
Les dessins sont réjouissants, moments de fraîcheurs qui dit une vie dans telle famille à telle époque
Et puis sous couvert de tout ce joyeux babille pleins de piques profonds sur la culture l’intégration, l’école la fratrie la parentalité les autres qui observent et jugent.
De la légèreté qui pèse lourd crayonnés avec rondeurs.
C'est une histoire de lolo, alors n'allez pas croire que j'en sois obnubilé… quoi que…
Bref le calvaire vécu par ces femmes à forte poitrine nous est présenté avec humour et autodérision par l'autrice.
Elle nous conte son expérience personnelle… Outre le regard lubrique et pervers de certains hommes (pas tous hein, faut pas déconner non plus….), voire l'indélicatesse complète et sans vergogne du machiste beauf primaire, Chadia nous révèle ainsi la jalousie des copines à l'adolescence, sa galère pour trouver des beaux et jolis balconnets à la bonne taille sans payer une fortune, les maux de dos causés par le poids des attributs et/ou les brassières trop petites, etc… Bref tout un tas d' inconvénients poussant au mal-être et au complexe obsessionnel.
Mais Chadia a su réagir et ne pas basculer au delà des limites à ne pas dépasser pour son corps, mais avec un petit coup de pouce (sur le scalpel)… le dessin humoristique et travaillé apporte beaucoup à l'ambiance « d'allégresse » suggérée.
Les mises en scène et le découpage sont particulièrement originaux avec cette touche féminine fantaisiste et soignée évidente !
Le noir et blanc (et gris) avec des pointes de mauve régulières donnent de l'exotisme et une fraîcheur aux traits et rehausse ainsi aussi les aplats.
Bref, c'est marrant, c'est cru et didactique en même temps, et le genre masculin en prends pour son grade (mais pas tous encore une fois ! Ouf !!)
Synopsis: Au collège, toutes les filles de sa classe commencent à avoir des seins. Pas elle. Pour Chadia, c'était une autre histoire... Elle avait d'énormes seins ! Le genre de poitrine qui propulse direct dans le monde des adultes, alors qu'elle n'était pas encore prête à y entrer.
Comment peut-elle alors se réconcilier avec ce corps qui suscite regards et commentaires dégradants, mal-être et tristesse, mais aussi douleurs physiques bien réelles ? Après des années de déni, elle prend la bonne décision. Après tout, elle n'avait rien à perdre !
Je remercie First Editions et son auteure Chadia LOUESLATI pour ce magnifique roman graphique et la justesse de ses propos.
Le poids des mots est toujours aussi fort et les regards portés aux femmes, à leurs courbes sont également forts présents et parfois destructeurs.
Chadia nous livre avec rage parfois, avec pudeur ses états d'âme, ses souffrances endurées de par sa forte poitrine et parfois ses kg en trop jusqu'à avoir trouvé La solution. Le soutien de sa famille l'a aidé aussi.
Ancienne grosse, j'ai vécu des expériences similaires, j'ai partagé les mêmes souffrances, les mêmes insultes. Chadia a réussi à mettre cela en images et en paroles avec respect, pudeur, finesse et vérité. Le graphisme en rondeur apporte une touche supplémentaire de réalisme...
Un beau roman graphique à découvrir ....
Aujourd’hui je pars en vacances !
Entendons-nous bien, je ne pars pas là tout de suite, mais en tant qu’adulte quand je prends des vacances, elles ressemblent à ce que l’imaginaire collectif véhicule : des moments reposants, des instants de découverte, des sensations de dépaysements.
Avant par contre je partais en Facances, comme le prononçait feu mon grand-père quand il annonçait à la cantonade avoir acheté (à prix d’or) les billets du bateau pour l’Algérie. Et autant vous dire que ce que je savais que mon été n’aurait rien à voir (et tout à envier) avec celui de mes camarades aux boucles blondes.
En refermant « Nos Vacances au Bled », toute tunisienne que soit l’auteure, je me suis dit que s’il y a bien un Maghreb c’est celui des immigrés qui ont tous vécus les mêmes rocambolesques aventures estivales. Comme pour mes « facances » algériennes tout y était : le départ en 504 break pour être les premiers arrivés (nous on y était même 48h avant le départ), les bagages qui envahissent l’habitacle au point d’être coincée sur 1000km entre un carton et la porte d’un vaisselier (véridique), l’attente interminable à la douane entre les dénégations des uns et les bakchichs attendus des autres, les douches à la casserole (vous pouvez pas comprendre
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