Prix Orange du Livre 2017 : lecture des cinq romans finalistes
Après avoir sélectionné 30 romans, le jury du Prix Orange du Livre s’est réuni pour retenir cinq finalistes. On vous entraine dans les coulisses de leurs discussions passionnées. Autour de Erik Orsenna, les auteurs Vincent Message, Laurence...
Nous nous sommes rendus dans la superbe île de Noirmoutier pour y rencontrer Bénédicte Deprez et découvrir sa librairie-café "Le Trait d'Union". Un lieu chaleureux et ouvert, où elle nous parle du métier de libraire, de ses habitudes de lecture,...
26 ans, 9e roman : la maturité de Cécile Coulon fait beaucoup parler et séduit à la fois les medias et les réseaux sociaux. Nous l’avons rencontrée à Paris, à la Closerie des Lilas à l’occasion de la sortie de son...
Prix Orange du Livre 2017 : lecture des cinq romans finalistes
Entrez dans les coulisses du Prix Orange du Livre 2017...
C'est à vous de voter pour élire le lauréat du Prix Orange du Livre 2017
Et si vous pouviez y trouver vos prochaines lectures ?
XIXe siècle, dans la Jura : Aimée est une jeune fille sage, presque une ingénue, qui vit avec son père, Amand, sa mère, Josèphe et son cousin, Claude, que la famille a recueilli comme leur fils et frère. Aimée est promise à un riche veuf, Candre Marchère. L'homme réside à une trentaine de kilomètres de chez ses parents. Orphelin très jeune, il a été élevé par la domestique, la charismatique et énigmatique Henria, aux côtés du fils de cette dernière, Angelin. Une fois le mariage prononcé, Aimée intègre sa nouvelle demeure, peine à prendre ses marques et à accomplir son devoir d'épouse.
Aimée est une jeune femme qui découvre en quelques mois sa nouvelle demeure, son époux et les obligations maritales, les mystères que recèle le domaine Marchère, et la douleur de perdre un être cher. Je ne me suis pas attachée à l'héroïne, Aimée... En revanche, j'ai beaucoup aimé le caractère d'Émeline : bouffée d'air, de liberté et de normalité dans cette ambiance pesante. La professeure de musique a été embauchée pour tenter de rendre Aimée plus heureuse. Cela fonctionne et Aimée s'ouvre à l'amour charnel, mais elle ouvre aussi les yeux sur les faces cachées de la demeure.
Le style de Cécile Coulon est fluide, clair et très classique, en harmonie avec l'époque relatée. Quelques passages m'ont paru très longs, mais cela semblait nécessaire pour installer l'ambiance froide et mystérieuse des lieux, à l'image des personnages du domaine et de la solitude d'Aimée. La construction est assez simple. le roman est scindé en chapitres intitulés par des parties du corps ("Le coeur", " La langue", "Le ventre") et les sous-chapitres sont relativement courts. le rythme est plutôt lent, avec une accélération majeure dans le dernier tiers. L'issue de l'intrigue m'a un peu surprise tandis que les toutes dernières pages m'ont un peu laissée sur ma faim...
"Trois saisons d'orage" est avant tout l'histoire d'un lieu étrange et isolé, chargé de mystères et de silences. Ce récit, construit sur trois générations, dépeint une saga familiale où un médecin accompagne les ouvriers et les paysans dans leur quotidien souvent rude.
On est rapidement happé par l'intrigue captivante et la tension omniprésente, qui reflètent avec brio la puissance brute du terroir. Les personnages, impressionnants par leur mutisme et leurs secrets, nous fascinent autant qu’ils nous troublent. L’écriture, belle et maîtrisée, capture avec une justesse infinie cette matière invisible faite d’émotions, de non-dits et d’ombres.
Le temps, ici, s’étire, oscillant entre une lenteur pesante et une immobilité presque surnaturelle. Je me suis sentie prise au piège des désirs, des silences et des passions des personnages. Chaque émotion contrariée, chaque doute ou fragilité m’a touchée en profondeur. Dans ce lieu cathartique, les remous et les déflagrations ne se limitent pas aux paysages ; ils bouleversent aussi les âmes.
Cécile Coulon nous offre ainsi un roman intensément charnel, enveloppé de mystères et d’interdits. L’atmosphère, tantôt oppressante, tantôt hypnotique, nous saisit et ne nous lâche plus.
Cécile Coulon n’a pas son pareil pour nous emmener dans un endroit hors du temps, hors de tous repères, un endroit sombre, où la chaleur et la douceur n’ont que très rarement leur place.
Mais elle le fait avec sa plume si particulière, si riche et si poétique. Une plume haute et forte qui magnifie le plus triste des paysages, le plus sombre des personnages, la plus obscure des histoires.
Dans ce court roman, nous rencontrons le fils, un guérisseur détenteur des mêmes « pouvoirs » que sa mère. Sa mère qui l’a formé et qui, pour la première fois, le laisse se rendre seul là ou ses services ont été requis. Il a bien en tête toutes ses « recommandations », tous ses conseils. Mais cette nuit là, il devra faire ses propres choix… et ils ne seront peut-être pas ceux que sa mère lui auraient dictés.
Comme un conte, cette histoire est intemporelle, les personnages ne sont pas nommés ils sont juste, le fils, la mère, le prêtre, l’homme aux épaules rouges… le lieu pourrait être n’importe lequel en pleine nature, la où le temps parait figé, là où la vie semble s’ évaporer.
Une plume qui m’a littéralement transportée dans ce Fond du puits. Des mots qui m’ont fait tressaillir, et ressentir la violence et la noirceur.
Mais, la force de la plume de l’auteure est d’illuminer de poésie, ce conte dont la morale pourra en interpeller plus d’un. Moi la première.
J’ai dévoré ce livre en quelques petites heures, happées par la puissance des mots et la force de ce conte.
Je suis définitivement en admiration devant l’écriture de Cécile Coulon, devant son imagination, sa poésie, sa force littéraire.
Je ne vous dirai pas plus sur l’histoire car il faut préserver la découverte et le mystère
Je ne sais pas pourquoi, , il est des écrivains pour lesquels je fais un véritable blocage. Je vois leurs livres passer régulièrement avec des avis très positifs et malgré cela, je me refuse d’envisager de les lire. Je ne pense pas être le seul.
Il a fallu toute la force de persuasion de 2 personnes pour que je me retrouve avec 2 livres de Cécile Coulon dans les mains. Suis-je donc si faible ? Sans argument, je me savais vaincu.
Une fois encore , j’avais tort et ça devient lassant
« La langue des choses cachées » est effectivement un livre pour moi. Je l’ai lu d’une traite (135 pages , j’ai peu de mérite)
Un jeune guérisseur est appelé pour soigner un jeune garçon dans un village au milieu de nulle part. C’est la première fois qu’il se retrouve seul puisque jusqu’à maintenant il accompagnait sa mère guérisseuse désormais trop âgée pour un tel périple. Il se contentait d’écouter et regarder sa mère.
Parce qu’il fait une entorse à ce que sa mère lui a appris , sa présence ( son don) va servir de détonateur dans ce villages lourd de secrets , de violences anciennes , de haine. Parce qu’il a le pouvoir de voir ce qui n’est pas dit ( la langue des choses cachées) Il va se retrouver au milieu de 2 familles , dont les enfants sont les victimes de choses non dites , de ces secrets enfouis. Et il va devoir gérer cette violence. Sans sa mère pourtant tellement présente .
J’ai aimé ce huis clos qui se déroule sur une nuit, cette ambiance sombre, la noirceur des personnages, cette poesie
Il n’est pas nécessaire de croire dans le pouvoir des guérisseurs. Personnellement j’y crois.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !