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La langue des choses cachees

Couverture du livre « La langue des choses cachees » de Cecile Coulon aux éditions Saint-jean Editeur
Résumé:

Elle connaît la langue des choses cachées. On l'appelle dans la nuit, elle vient à la tombée du jour. Elle soigne, répare ce que la folie et la fureur des hommes ont abîmé, accompagne la mort et repart avant le lever du soleil. C'est son travail. Elle transmet son don jour après jour à son fils,... Voir plus

Elle connaît la langue des choses cachées. On l'appelle dans la nuit, elle vient à la tombée du jour. Elle soigne, répare ce que la folie et la fureur des hommes ont abîmé, accompagne la mort et repart avant le lever du soleil. C'est son travail. Elle transmet son don jour après jour à son fils, dans le silence.
Cette nuit-là, on appelle la mère dans le hameau du Fond du Puits, mais c'est le fils qui part. Pour la première fois, il est seul. Et comme toutes les premières fois, rien ne se passe comme prévu.
Sa mère lui a toujours dit : «Ne laisse jamais de traces de ton passage. » Il obéit toujours à sa mère. Sauf cette nuit-là
Un autre roman percutant de l'autrice d'Une bête au paradis dans lequel elle explore la force poétique de la nature et la noirceur des hommes.

Depuis son premier livre, Ce'cile Coulon ne cesse de surprendre en sondant, de sa manière unique, la ruralité, le corps, la sensualité et la brutalité. En quelques années, elle a publié sept romans dont plusieurs ont été récompensés, dont Une bête au paradis pour lequel elle a reçu le prix littéraire « Le Monde ».

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Avis (23)

  • Ce nouveau titre de Cécile Coulon aborde les secrets et les violences, une exploration des mystères de la nature et de l'âme humaine. Sans langue de bois, sombre et brutal. Une colère sourde et des blessures. Un court roman, facile à lire, rapide, des personnages profonds avec une psychologie...
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    Ce nouveau titre de Cécile Coulon aborde les secrets et les violences, une exploration des mystères de la nature et de l'âme humaine. Sans langue de bois, sombre et brutal. Une colère sourde et des blessures. Un court roman, facile à lire, rapide, des personnages profonds avec une psychologie travaillé.

    "Elle n'a plus l'âge d'affronter cette solitude, ces vallées enfoncées. Lui doit apprendre que le soleil, ici, est meurtrier, que l'eau est si froide qu'elle écrase le ventre, que la nuit les deux collines se rapprochent pour tenir entre leurs cuisses les maisons au chaud jusqu'à l'aube. Sa mère n'a plus l'âge d'entrer en ces lieux. Il le sent, depuis la pente qui tourne entre des bosquets de genêts et des corridors de fleurs de carotte. Il n'a aucun troupeau, aucun barbelé aux rives des champs, pas d'affût de chasse à l'orée des bois. Entre les basses collines, il n'y a rien que le Fond du Puits."

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  • Tout laissait présager un beau moment de lecture, un titre prometteur, un conte fantastique, et puis en fait c'est une déception pour moi.C'est un texte court et pourtant je me suis ennuyée car trop de redites et de lenteur dans le style. La fin ( que je ne dévoilerai pas afin de laisser la...
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    Tout laissait présager un beau moment de lecture, un titre prometteur, un conte fantastique, et puis en fait c'est une déception pour moi.C'est un texte court et pourtant je me suis ennuyée car trop de redites et de lenteur dans le style. La fin ( que je ne dévoilerai pas afin de laisser la découverte aux lecteurs) m'a laissé perplexe.
    Cécile Coulon nous a habitué à tellement mieux!

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  • "La langue des choses cachées" est un roman court, à lire d'une traite. Un roman à la fois captivant et dérangeant. L'histoire de ce fils qui découvre le passé douloureux de sa mère et de sa communauté nous plonge dans une ambiance sombre et mystérieuse. Cécile Coulon parvient à créer une...
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    "La langue des choses cachées" est un roman court, à lire d'une traite. Un roman à la fois captivant et dérangeant. L'histoire de ce fils qui découvre le passé douloureux de sa mère et de sa communauté nous plonge dans une ambiance sombre et mystérieuse. Cécile Coulon parvient à créer une atmosphère envoûtante grâce à une écriture poétique et incisive.

    Les personnages sont complexes et bien développés. L'autrice parvient à nous les rendre attachants malgré leurs défauts.

    L'ambiance du village du Fond du puits est palpable, la tension monte au fil des pages et on se retrouve happé par l'histoire. La plume de Cécile Coulon est incisive, elle détaille les maux de la communauté avec une justesse qui frappe en plein cœur.

    Un roman onirique, violent et intemporel. Un conte fascinant qui ne laisse pas indemne, et dont on ressort comme d'un rêve étrange. Une lecture à la fois dérangeante et captivante, à savourer pour sa beauté poétique et sa profondeur psychologique.

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  • C'était une première pour moi. Et ma première claque. Avec une plume et un vocabulaire accessible à tous, l'auteure nous emporte dans un monde très similaire aux nôtres, où l'on se demande si on l'est au Moyen-Âge ou dans des temps plus modernes. C'est un peu flou, mais une brume mystique nous...
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    C'était une première pour moi. Et ma première claque. Avec une plume et un vocabulaire accessible à tous, l'auteure nous emporte dans un monde très similaire aux nôtres, où l'on se demande si on l'est au Moyen-Âge ou dans des temps plus modernes. C'est un peu flou, mais une brume mystique nous entoure. Il y a cette langue, la langue des choses cachées qui flotte et que seul le fils et la mère peuvent comprendre. Mais qui sont-ils ? Des anges ? Des humains avec des pouvoirs ? Ou autre chose ? On ne sait pas, ça nous dépasse. Mais ils sont différents, car ils peuvent choisir le sort des autres mortels. S'ils vivront ou s'ils périront. Le fils, que l'on suit tout au long du roman, peut voir le passé à travers les meubles et objets, il ressent tout. Ces objets et cette nature qui deviennent comme des êtres animés. Et nous, lecteurs, sommes subitement submergés par des émotions d'une intensité si étouffante. La cruauté de l'Homme nous oppresse. Cruauté malheureusement bien réelle et éternelle.
    Comme en transe, il nous est impossible de s'arrêter dans notre lecture, il faut parvenir jusqu'à la fin de ce conte mystique. Car pour moi, ce roman est comme un conte qui nous bouscule et nous offre une belle métaphore et réflexion sur la mort.

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  • On pourrait (à tort) se croire au moyen âge avec ces atmosphères de l’étrange et du mystérieux des guérisseu(ses)rs avec leurs plantes et fluides magnétiques, de leur savoir ancestral caché mais préservé. De ces êtres qu’on appelle souvent en désespoir de cause ; et qui en l’espèce peuvent être...
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    On pourrait (à tort) se croire au moyen âge avec ces atmosphères de l’étrange et du mystérieux des guérisseu(ses)rs avec leurs plantes et fluides magnétiques, de leur savoir ancestral caché mais préservé. De ces êtres qu’on appelle souvent en désespoir de cause ; et qui en l’espèce peuvent être accompagnés par le curé qui définit comme une crète limite, pour éviter de tomber du mauvais côté de la pente ; même si parfois on pourrait sentir comme un parfum d’exorcisme pointer ses senteurs.
    De cette atmosphère étrange qui plonge dans l’ancien se détache la figure du fils, héritier des savoirs, longtemps apprenti, qui va déroger aux préceptes de la mère qu’il remplace, seul, à sa demande. Et il va effectivement percevoir des douleurs, des actes passés, des choses cachées de la violence. Mais contrairement à la mère, il ne laisse pas passer ces violences enterrées.

    C’est brillantissime avec une écriture resserrée qui livre, comme dans le creusé d’un alchimiste, un condensat au parfum envoutant qui entraine le lecteur au bout de ce (tout) petit texte qui est en fait intemporel.

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  • Cécile Coulon infuse ses histoires dans sa tête tout en courant plusieurs kilomètres chaque matin. Puis elle écrit plusieurs pages. (Info entendue sur France Inter.) Voilà qui explique peut-être cette transe hypnotique qui façonne ce court roman.
    Le lecteur est propulsé dans un monde perdu,...
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    Cécile Coulon infuse ses histoires dans sa tête tout en courant plusieurs kilomètres chaque matin. Puis elle écrit plusieurs pages. (Info entendue sur France Inter.) Voilà qui explique peut-être cette transe hypnotique qui façonne ce court roman.
    Le lecteur est propulsé dans un monde perdu, loin de toute civilisation, dans une nature rude, là où agissent des coupeurs de feu, des guérisseurs, des rebouteux. Celle qu’on nomme La Mère et son fils sont de ceux-là, ceux qui « guérissent, voilà, on les appelle pour cela, mais c’est bien autre chose que nous ne comprenons pas. Ils ont appris très tôt « la langue des choses cachées. ».
    C’est le fils qui va se rendre au Fond du Puits, au chevet d’un enfant malade beau comme un ange. Pourtant, c’est la laideur qui l’entoure, la laideur et la violence des hommes torturés, des femmes violées dont « Le fils » entend les voix.
    Toute l’histoire est concentrée sur un temps très court, une seule nuit, mais une nuit pleine de peurs et de mystères car la mort plane sur le hameau. Réel et fantastique se côtoient et se mêlent pour mieux nous plonger dans un certain malaise.
    Ce roman surprenant nous fait entrer de plain-pied dans une atmosphère inquiétante, glaçante, et pétrie de non-dits, de légendes et de secrets. Bien qu’il soit très court, j’ai trouvé que le récit tournait en rond avec des redondances. Certes, l’écriture est virtuose, et Cécile Coulon s’y entend pour nous traduire cette « langue des choses cachée », mais cette maestria de l’écriture qui domine l’ensemble jusqu’à étouffer l’émotion m’a semblé un brin artificielle.
    Je suis restée à distance de cette histoire pourtant prometteuse dont j’attendais davantage.

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  • Dans ce nouveau livre de Cécile Coulon, on suit un jeune guérisseur d’un vingtaine d’années qui se rend dans un village isolé afin de soigner un enfant. C’est la première fois qu’il intervient seul, jusqu’à présent il accompagnait sa mère, elle-même guérisseuse et apprenait auprès d’elle, ne...
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    Dans ce nouveau livre de Cécile Coulon, on suit un jeune guérisseur d’un vingtaine d’années qui se rend dans un village isolé afin de soigner un enfant. C’est la première fois qu’il intervient seul, jusqu’à présent il accompagnait sa mère, elle-même guérisseuse et apprenait auprès d’elle, ne devait pas toucher les gens mais regardait et retenait les leçons qu’elle lui inculquait.
    Sa mère étant âgée, elle lui demande de se rendre seul dans ce village reculé où elle a été appelée. Il est attendu à l’entrée du village par ce même prêtre qui a attendu par deux fois sa mère avant sa naissance. Il doit se rendre auprès de l’enfant malade et repartir au petit matin sans s’être détourné un seul instant de sa mission. Mais, à la tombée de la nuit un enfant vient tambouriner à sa porte et l’entraine auprès de sa grand-mère. Il sait qu’il ne devrait pas y aller, que sa mère n’y serait pas allée, mais sa jeunesse, son inexpérience ou autre chose de plus profond le pousse à suivre cet enfant, il ne peut résister. Suite à cette visite qui n’aurait jamais dû avoir lieu, la vie de plusieurs familles de ce petit village va voler en éclats car tout ce qui n’a pas été dit, toutes les violences qui ont eu lieu, tout l’héritage terrible qui se joue entre les membres d’une même famille mais aussi entre les membres d’une même communauté, toutes ces choses cachées vont lui être révélées.
    Sa mère lui a toujours dit : « Ne laisse jamais de traces de ton passage. » Il obéit toujours à sa mère. Sauf cette nuit-là où il veille à l’équilibre du passé.
    Ce petit livre de 135 pages nous agrippe dés les premiers mots et nous entraine dans son univers sombre et glaçant. On comprend que le rythme lent de ce récit aux rares dialogues cache de terribles secrets capables de tout engloutir. On ne peut le lâcher que la dernière page tournée et il nous hante encore longtemps après l’avoir refermé.
    Rares sont les livres que dans la foulée je relis une seconde fois. Celui-ci en fait partie.

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  • Un style poétique sied-il à la noirceur des âmes ?

    Pour que ce savant mélange prenne il fallait bien notre Cécile Coulon. Le style poétique qu’elle a adopté depuis « Une bête au paradis » est de plus en plus travaillé et abouti au fil de ces livres. Pourtant mon préféré restera « Trois...
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    Un style poétique sied-il à la noirceur des âmes ?

    Pour que ce savant mélange prenne il fallait bien notre Cécile Coulon. Le style poétique qu’elle a adopté depuis « Une bête au paradis » est de plus en plus travaillé et abouti au fil de ces livres. Pourtant mon préféré restera « Trois saisons d’orage ».
    Ce qui est certain c’est que chaque mot est pesé, à sa place. Chaque phrase est soupesée afin que nous nous approchions nous aussi du tréfonds de l’âme humaine. Plus noir qu’un polar sanguinolent, ce petit livre secoue. Comme Cécile Coulon le voulait.

    L’histoire est simple et courte ; on est chez les rebouteux, mère et fils. La mère a tout appris au fils et un jour vint où ce fils sera plongé, seul, dans la vraie vie. Il devra écouter mais surtout entendre la langue des choses cachées afin de soigner ceux que la médecine n’arrivait plus à soigner.
    Personne n’a de prénom, personne n’a d’identité définie, et pourtant tout les distingue, tout les identifie.

    J’en suis ressortie avec un peu trop de noir au corps, à ma tête. Peut-être aurais-je dû attendre quelques semaines avant de faire ce retour de lecture, mais je doute qu’il serait autre. J’en suis d’ailleurs encore à me demander dans quelle rubrique les libraires devraient le ranger. C’est un savant mélange de poésie, de conte, de roman et de fiction intemporelle.

    Difficile de dire à quel lecteur il parlera, quelle lectrice il subjuguera. Si je le recommande, je sais que je joue à quitte ou double. Par contre une chose est certaine, cette écriture est d’une intelligence, d’une finesse, d’une justesse indéniables. Et tout grand écrivain vous dira que l’écriture est la qualité essentielle pour qu’un livre devienne une oeuvre, pour qu’un auteur devienne une « plume qui traverse le temps ».

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