"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Bon roman choral sur de jeunes berlinois durant la seconde guerre mondiale. On suit avec intérêt ces différents destins entremêlés.
Tout le monde connaît la Flute enchantée, l'opéra de Mozart... mais le connaît-on vraiment?
En effet, je connais bien le nom mais pas du tout l'histoire. Ce roman est donc l'occasion de se plonger dans cet opéra de façon assez facile, moderne et intuitive.
J'ai bien aimé les personnages, et surtout Malo, qui est un jeune garçon assez attachant, qui cache un certain courage, à l'image du prince Tamino. Son duo avec Paulo est assez drôle.
Sa romance naissante avec Nina est mignonne également, comme les premiers émois adolescents, au milieu du collège.
J'ai apprécié la façon dont l'opéra arrive dans le roman, via les rêves. Le parallèle entre la vie réelle et la vie rêvée est assez bien, ce qui nous plonge dans un univers fantastique, au milieu de pyramides et de palmiers.
Je découvre cette nouvelle édition de Gulfstream, très riche : à la fin du roman il y a un dossier pédagogique, qui explique la naissance de l'œuvre (avec quelques références très intéressantes sur la franc maçonnerie), un petit topo sur l'auteur (ici Mozart) et il y a même un petit extrait de la pièce originale. Je l'avoue, à la fin de la lecture, j'ai même été écouter des airs de l'opéra d'origine, et j'ai vraiment aimé.
Je ne fais pas parti du public cible (ado de 13/14 ans je pense), mais j'ai fait une belle découverte.
Le récit est rapide, avec des mots simples et est donc accessible au plus grand nombre.
Au final, ce roman permet de découvrir (ou redécouvrir) l'univers riche de la Flûte enchantée, de moderniser cette histoire d'amour et d'initiation et de dépoussiérer un grand classique de l'opéra en l'adaptant à un jeune public. J'ai apprécié cette revisite.
Depuis qu’elle a quitté la ferme familiale pour se faire une place à Londres, Clare Tracy se bat contre la misogynie, voire le mépris de ceux qui pensent qu’une femme serait mieux à la maison à s’occuper de son mari plutôt que d’imaginer être journaliste. Elle travaille donc à la pige et rêve d’avoir sa propre rubrique dans l’Illustrated London News malgré le rédacteur en chef qui préfèrerait se débarrasser de cette jeune effrontée, intrépide et engagée.
Quand il lui pose un ultimatum -un article exceptionnel ou la porte-, Clare se jette à corps perdu dans la recherche du sujet qui lancera sa carrière. Mais l’année 1893 semble bien morne. Les sujets abondent mais n’ont rien d’original. Le spiritisme a déjà été traité, les anarchistes semblent peu dangereux et sa rencontre avec le célèbre Oscar Wilde n’a rien de bien excitant.
Et si le salut venait de son nouvel ami Walter Slade ? Quand il lui parle de Sir Adrian Fitzherbert, un peintre du Kent pour lequel il travaille, sa curiosité est titillée. L’artiste vivrait reclus dans son manoir labyrinthique, communiquant avec ses domestiques par écrit et craignant les visites nocturnes de son père pourtant décédé. Un homme entouré de mystère et peut-être un article pour la jeune journaliste en mal de reconnaissance…
Que diriez-vous d’une promenade entre Londres et le Kent dans l’Angleterre victorienne ?
C’est ce que nous propose Béatrice Nicodème dans ce roman pétillant où l’on suit quelques personnages emblématiques de l’époque, du gamin pickpocket à la journaliste féministe, en passant par les lords et ladies toujours sur leur quant-à-soi. Londres vibre de vie. On se presse devant les théâtres où Oscar Wilde triomphe, on espère que le medium à la mode nous prédira le grand amour, on dîne dans un pub d’une tourte à la viande accompagnée d’une pinte, on frémit, dans les ruelles, au souvenir des exactions de Jack l’Eventreur.
Dans le Kent, l’ambiance est plus bucolique. Entre mare aux canards et fleurs de lys, tout semble paisible mais, qu’on ne s’y trompe pas, les manoirs cachent de sombres secrets et, en coulisses, les domestiques complotent.
Le secret de Sir Adrian F. est un roman divertissant, bien documenté, riche en informations sur les mœurs de l’époque victorienne, avec une pointe de mystère qui ne gâche rien. Une belle découverte que je dois à Béatrice Nicodème qui a eu la gentillesse de m’en proposer la lecture. Merci pour ce bon moment.
Coup de coeur !
Il n'est si longue nuit se place du côté de la jeunesse allemande, ce point de vue est intéressant. J'ai plutôt lu des romans qui se déroulaient en France ou en Europe de l'Est, moins en Allemagne. Évidemment, tous les Allemands n'étaient pas nazis et j'ai trouvé pertinent de voir comment ce venin a été accueilli par le peuple. Les six personnages du roman présentent six profils, six absolus que la guerre et le nazisme vont mettre à plat.
Béatrice Nicodème aborde avec brio les thèmes majeurs de la Seconde Guerre Mondiale et du Nazisme : les jeunesses hitlériennes, la Résistance, les dénonciations, les déportations, les choix, les Lebensborn, les suspicions, ... La plume de l'auteur est belle et cruelle à la fois : on tremble pour les personnages et on pleurerait presque lorsque qu'un coup de feu met fin à l'un d'entre eux à la fin d'un chapitre. Elle ne couve pas ses personnages, elle les laisse affronter la guerre avec leurs âme
http://bibliza.blogspot.com/2018/12/il-nest-si-longue-nuit.html
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