"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
2024 Chez De Borée Editions
Quand la pureté d’une âme fait la toile de fond d’un récit…
Nous sommes en 1918. Dans le Cantal, les hommes ont payé le prix de la guerre et dans la famille Troussal, le père n’est pas revenu. Valentine vit avec sa grand-mère, sa mère et son frère qui essaient de conserver la petite exploitation familiale. Mais ils sont obligés aussi de travailler pour le château dans lequel vit une famille de noble lignée. Quand le fils timide et introverti décide de mieux connaître la terre sur laquelle il vit et que pour cela il demande à Valentine de la lui expliquer, un malaise s’installe. Les deux mondes pourront-ils se mêler sans danger ?
C’est au plus près de la vie paysanne de l’époque que l’auteur nous entraîne pour un roman qui navigue de belles âmes en bons sentiments. Et on s’y laisse prendre car entre deux êtres sans malice, l’alchimie peut générer des renoncements et des initiatives insoupçonnés. Si nous côtoyons l’irréalité du conte de fées parfois, elle est mise à mal par les descriptions quasi artistiques que nous distille l’auteur. C’est la parole de la terre que nous écoutons plus que les tirades amoureuses.
Des thèmes très classiques sont évoqués : la vie paysanne, la vie de château, l’homosexualité, l’amitié, l’amour, la guerre. Ce qui est intéressant, c’est le désir de travailler sur deux jeunes vies qui se cherchent, se complètent, s’apprivoisent, s’imaginent autrement que ce qui semble être gravé dans le marbre.
Mais je ne veux pas oublier le blé et le pain car c’est le principal intérêt de cette lecture, en découvrir toutes les richesses qui ont pu sauver les hommes, dont le pain de paille. La description page 107 du mécanisme du moulin et de son tic-tac est majestueuse.
Pas de surprise, un roman bien écrit, une connaissance des lieux qui le rend attachant, vous passerez une soirée tranquille en France profonde.
Je remercie Virginie et De Borée Terre de Poche pour le service presse non rémunéré de « Le Pain de Paille ».
Juillet 1983. Six mois après le décès pour le moins étranger de sa mère, Emilie, désormais seule au monde, décide de partir à la découverte de la terre natale de cette dernière, l'Auvergne, dont elle ne conserve que les souvenirs ténus qu'elle a bien voulu lui transmettre, sans jamais l'y avoir emmenée.
Une fois arrivée à Besse, Emilie se rend chaque jour dans la partie basse du village afin de photographier la superbe maison de Romain Departout, ce qui intrigue fort le propriétaire. Qu'est venu faire dans le village cette femme qui, visiblement, n'est pas une simple touriste? Pourquoi photographie-t-elle chaque jour cette maison précisément? Cacherait-elle un mystère?
Les rumeurs et les ragots vont bon train dans le village car tout le monde ne voit pas d'un bon œil les vagabondages de cette jeune femme insolite. Le passé d'Emilie sera-t-il un obstacle à son bonheur: "Elle ressentait un besoin de dire la vérité, l'histoire de sa famille. Soudain, des pensées se transformaient en questions. Pourquoi cette vieille interdiction de revenir dans ce pays? Et pourquoi donc avait-elle obéi aveuglément à sa mère? Avait-elle été manipulée. Elle revoyait les policiers l'interroger lors de la mort de sa mère." (Page 103).
La Fille des Eaux Vives a été publié en 2007 par les éditions L'Archipel puis réédité en 2019 par les éditions De Borée. Le style fluide est marqué par la richesse de la plume de l'auteur: "Les monts de la chaîne des Puys s'arc-boutent pour faire face aux agressions des éléments. Jalousement, les anciens volcans gardent leur feu profond tandis que les ruisseaux narguent par quelques éclats de lumière l'oeil du promeneur distrait, parfois rêveur." (Page 7).
Le village de Besse: petite ville du Puy-de-Dôme, dont les solides constructions grises dégagent une impression de puissance et de force, marquée par des lieux chargés d'histoire: "...le Beffroi, porte fortifiée du XVe siècle surmontée d'une tour carrée et de la lanterne où se trouve le timbre de l'horloge, datée de 1724, la maison dite de "la reine Margot", le manoir Sainte-Marie, l'église Saint-André, le château du bailli et ses mâchicoulis -pièces maîtresses de remparts aujourd'hui réduits à l'état de vestige-, ancienne demeure des seigneurs de La Tour d'Auvergne, qui marquèrent leur suzeraineté, entre autres, par l'octroi d'une charte." (Page 13).
Paysages: "Entre Riom et Clermont-Ferrand, une vue superbe s'étalait devant ses yeux. La chaîne des Puys avec, un peu sur la gauche, le plus grand, le plus majestueux: le Puy de Dôme, surnommé le grain de beauté de l'Europe. Les autres monts, épaule contre épaule, se serraient près de lui, lui devant allégeance." (Page 11)..."Elle découvrait la beauté des terres sauvages, une atmosphère comme il n'en existe nulle part ailleurs, et ce vent, compagnon et habitant du pays, qui en connaît tous les passages, les raccourcis et les longues échappées, les couloirs entre les collines où il règne en maître." (Page 66).
La maison de Romain: une maison solide, authentique, où il fait bon vivre, "construite en pierres de lave, aux joints bien appuyés, couvertes d'ardoises marquées par endroits de tauchures de mousses jaunes et rases. Son toit, flanqué d'une cheminée massive, avait une forte pente qui facilitait la fonte des lourdes neiges d'hiver...L'ensemble s'enorgueillissait d'une excellente restauration et les clématites, dont certaines montaient jusqu'aux trois quarts des murs, faisaient songer à des guirlandes électriques l'illuminant comme pour un jour de fête. Lorsque le vent se manifestait fort dans les feuillages, on aurait dit que la maison respirait à travers ses poumons extérieurs." (Page 16)..."Une grande pièce où le bois dominait. Aménagé à droite, un coin cuisine en chêne clair, avec une petite table rectangulaire. Sur la gauche, un salon-salle à manger, toujours en chêne, qu'un magnifique bahut complétait... Dans l'angle, une superbe cheminée, avec ses chenets, attendait l'hiver, en compagnie de deux gros fauteuils recouverts de velours à grosses côtes." (Page 32) => Un décor chaleureux, accueillant, où il fait bon poser son fardeau et se reposer du monde des envieux et des méchants.
En conclusion:
La Fille des Eaux Vives, une histoire d'amours, maternel, paternel, pour une femme, sur fond d'amour profond pour une région d'une beauté sauvage, pleine de mystères et de vestiges d'un riche passé. Roman qui vous redonnera confiance en l'amour, celui qui vainc tous les préjugés, qui combat victorieusement les esprits étroits et leurs querelles de clochers. Il vous donnera à coup sûr envie de découvrir ses paysages uniques, de sentir son vent caresser votre visage, sa terre s'ébouler sous vos pieds, sa lumière éclairer votre regard. Un roman optimiste à dévorer en ces temps difficiles.
1914 la guerre éclate. A la ferme des Quatre-vents vivent Madeleine, François et leur fille de 17 ans,Violette. Suite à un problème, leur fils Mathieu a quitté la maison quelques années auparavant. François en souffre et ce, d’autant plus, lorsqu’il est appelé sur le front sans l’avoir revu. Madeleine et Violette vont désormais devoir assumer les travaux de la ferme en attendant son retour. A la joie du retour de Mathieu qui refait surface succède la peine concernant François qui ne reviendra jamais. Ce n’est que le début des ennuis.
Une histoire qui aborde la vie dans les campagnes durant la première guerre. Les femmes restées seules. L’entraide entre les familles, les alliances, les rancoeurs, l’attente de ceux partis au combat.
Si l’histoire se laisse lire, j’ai été gênée par les dialogues des personnages qui ne m’ont pas parus naturels. Je suis aussi restée sur ma faim quant aux dernières pages.
Au final, pas plus emballée que ça.
Sur la première guerre mondiale et les femmes restées seules j’ai de loin préféré le très beau livre « Perline, Clémence, Lucille et les autres » de Jeanne-Marie sauvage-Avit.
J ai découvert son livre et son auteur a la fete du livre a limoges ma ville fi avril 2018 son livre est très intéressant je vais le lire avec passion var son histoire des paysans m intéressent beaucoup ils on beaucoup souffert et leurs vies est très dures il me tarde de le decouvrir et aussi l auteur que je ne connais pas super
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