"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J'ai eu l'impression de lire des contes ou des fables, plus que des nouvelles. Certaines sont très émouvantes et pleines de rebondissements, aussi courtes soit-elles. Les héros ont souvent ce point commun : ils vieillissent mais leur esprit est toujours aussi vif et ils n'hésitent pas à aller jusqu'au bout de leurs forces. J'ai aimé certaines nouvelles et d'autres beaucoup moins, sans surprises.
Un roman magnifique.
Si je n'avais aucun doute sur la qualité de la plume d'Andrée Chédid, aimant beaucoup ses poèmes. Mais je ne savais pas ce que j'allais découvrir en lisant ce roman. Et j'y ai découvert de la poésie, de l'humanité et du bonheur. J'ai été envoutée par sa plume, par la douceur et la magie qui se dégage de ce récit.
Ce n'est pas une histoire drôle, loin de là. Sur fond de guerre, qui rappelle ce qui se passe actuellement en Israël, un orphelin se débat pour sa survie. Amoché, amoindrie, il n'oublie pas de vivre et sème l'amour autour de lui.
La vie plus forte que la mort, l'amour plus fort que la haine. Un récit éblouissant, un petit bijou à relire indéfiniment.
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« Le message » Andrée Chedid
164 grammes - 104 pages de lecture
L’incipit :
« Tandis qu’elle avançait à grands pas la jeune femme sentit soudain, dans le dos, le point d’impact de la balle. »
Alors qu’elle allait au rendez-vous fixé par son amoureux Steph, Marie est touchée par une balle de snipper isolé dans un village abandonné par la guerre.
C’est une course contre les pages et la montre pour savoir si elle va survivre.
C’est un livre magnifique qui parfois est optimiste et parfois pessimisme, qui peut redonner confiance sur le genre humain et la puissance des mots et des phrases, l’espoir qu’ils peuvent donner, les mentalités qu’ils peuvent changer,…
J’ai adoré, merci @clairem0404 et @vyvy_sama pour vos conseils toujours pertinents.
C’est un énorme coup de ♥️♥️♥️
Je suis une amoureuse de l’écriture d’Andrée Chedid, j’aime la limpidité de ses textes et son regard sur la vie.
Andrée Chedid, qui a vécu en Égypte et au Liban avant de se fixer en France, a mis dans son œuvre ses influences orientales transposées dans sa nouvelle culture.
Dans « Territoires du souffle » elle écrit page 145 que « rien n’est plus absurde que de faire planer la poésie au-delà de nos sols. Rien n’est plus injustifié que de parquer les poètes dans un enclos. » Voilà résumé cette liberté de la poétesse qui disait que la poésie « multiplie nos vies. »
A travers ses mots, nous parcourons « les territoires de l’existence traversés par le souffle de l’imaginaire ».
Il est beaucoup question de métapoésie dans ce recueil, car la poétesse parle souvent de la poésie « qui prend corps dans le souffle. »
« Parcourant les
Territoires du souffle
La poésie
Ne thésaurise rien. »
La poétesse célèbre la vie et, par-delà la vie, cette mort inéluctable car les deux sont liées puisque nous naissons et nous mourrons.
« La mort gouverne
Magnifiant nos vies »
La vie est « une insondable énigme » mais elle nous ramène sans cesse au monde.
Dans « quinze verbes pour un parcours », la poétesse parle de respirer, et même si elle « trébuche sur le tison du poème », elle poursuit son chemin avec « recueillir, nommer, forger, creuser… » et elle nous accueille dans ce cheminement
« Nous cheminons
Nous nous acheminons. »
Dans « Les réserves de l’incommensurable », elle nous propose une approche de la poésie, elle donne sa version très personnelle de l’écriture poétique, sa méthode, et elle en parle avec clarté et simplicité. C’est là l’essence même de sa poésie : accessible et limpide dans son évidence. Elle est en quête permanente du vrai dans un inlassable émerveillement.
« Rendre compte du réel dans son indicible mystère, voilà le propos du poète ».
Sa poésie est ancrée dans le monde qui nous entoure, elle puise dans la vie même.
« Par le son, le rythme, parfois le sens, la poésie nous relie à la cadence du monde. Elle accroit nos interrogations et nos saveurs. »
Et si elle évoque sa mort future, lorsque « sous un rectangle de pierre » elle se fondra « dans la glaise de Paris », elle sait parler d’espoir car il faut aussi « célébrer le vivant »
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