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Akira Mizubayashi

Akira Mizubayashi
Écrivain et traducteur japonais, Akira Mizubayshi est né en 1951. Il enseigne le français à l'université Sophia de Tokyo. Il est l'auteur de plusieurs livres écrits en français aux Éditions Gallimard, dont Une langue venue d'ailleurs (L'Un et l'autre, 2011) qui a reçu le prix littéraire Richelieu... Voir plus
Écrivain et traducteur japonais, Akira Mizubayshi est né en 1951. Il enseigne le français à l'université Sophia de Tokyo. Il est l'auteur de plusieurs livres écrits en français aux Éditions Gallimard, dont Une langue venue d'ailleurs (L'Un et l'autre, 2011) qui a reçu le prix littéraire Richelieu de la francophonie 2013, le prix du Rayonnement de la langue et de la littérature françaises 2011 et le prix littéraire de l'Asie 2011.

Avis sur cet auteur (66)

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    Couverture du livre « Suite inoubliable » de Akira Mizubayashi aux éditions Gallimard

    LaetiF sur Suite inoubliable de Akira Mizubayashi

    1945 : Hortense Schmidt, luthière à Tokyo se lie avec Ken Mizutani, violoncelliste prodige.
    1934 : Ken Mizutani passe du temps en Europe pour affiner sa maîtrise musicale.
    1945 : Ryo Kanda, médecin, tente de se rebeller contre l'impérialisme nippon.
    2016 : Guillaume Walter fait appel à...
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    1945 : Hortense Schmidt, luthière à Tokyo se lie avec Ken Mizutani, violoncelliste prodige.
    1934 : Ken Mizutani passe du temps en Europe pour affiner sa maîtrise musicale.
    1945 : Ryo Kanda, médecin, tente de se rebeller contre l'impérialisme nippon.
    2016 : Guillaume Walter fait appel à Jacques et Pamina pour réparer son violoncelle, un Goffriller 1712.
    2020 : Que reste-t-il de tout cela 86 ans, 75 ans ou 4 ans plus tard ?

    Dans Suite inoubliable, Akira Mizubayashi reprend ses ingrédients fétiches : un instrument de musique classique (un violoncelle), une relation entre un homme japonnais et une femme française, prise entre les feux Deuxième Guerre Mondiale, un démarrage dans les années 1930 et une conclusion dans les années 2010-2020, une descendance qui tente de renouer avec son héritage spirituel et culturel franco-nippon... Cela vous rappelle quelque chose ? Sans doute avez-vous lu Âme brisée et/ou Reine de cœur. Car oui, ce sont encore les mêmes "ingrédients fétiches". Sauf qu'ici, l'auteur a moins bien réussi à m'embarquer... Est-ce la redondance des thèmes, les similitudes de traitement avec les deux romans précédents, ou bien les ficelles un peu moins subtiles que précédemment ? Le fait est que cette lecture m'a beaucoup moins transportée que prévu, malgré la qualité de l'écriture et les allers-retours temporels (entre les années 1930-1940 et le XXIe siècle) et géographiques (essentiellement France et Japon).
    Suite inoubliable présente de nouveaux personnages (Ken et Hortense, Guillaume, Pamina, Ryo Kanda...) mais ces derniers m'ont beaucoup moins émue malgré leurs belles forces et leurs jolies faiblesses. J'ai eu plaisir à retrouver Jacques et à croiser Anna et Jun, même furtivement. C'est un peu comme si la boucle était bouclée mais que les âmes brisées ne se réparaient jamais tout à fait ; car on ne guérit pas des ravages d'une guerre...

    L'écriture d'Akira Mizubayashi demeure de qualité : travaillée et poétique surtout lorsqu'il s'agit de décrire la musique et ses instruments. Cependant, j'ai trouvé la narration plus plate et moins originale que dans Reine cœur. Et le fait que l'intrigue ne soit pas racontée de façon chronologique a plutôt eu tendance à m'embrouiller qu'à me séduire dans cet opus (au contraire des précédents). Les nombreux allers-retours dans le temps et l'espace sont relativement déstabilisants et les virages sont parfois un peu brutaux.

    Pour ce dernier opus de la trilogie, j'ai alterné entre lecture textuelle et auditive : une première ! La jolie voix de Constance Dollé se prête parfaitement au texte d'Akira Mizubayashi. Son interprétation est juste, subtile, douce, toute en délicatesse : bravo ! Les quelques extraits de musique classique sont tout à fait appropriés et j'aurai aimé qu'ils soient plus nombreux... Peut-être que cela m'aurait aidé à mieux apprécier le roman.

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    Couverture du livre « Reine de coeur » de Akira Mizubayashi aux éditions Gallimard

    LaetiF sur Reine de coeur de Akira Mizubayashi

    Quelque part en Chine, durant la seconde guerre sino-japonaise : un soldat désespère face à la cruauté de ses supérieurs.
    Paris, fin des années 1930 : Anna et Jun s'aiment mais doivent se séparer.
    Japon, début des années 1940 : Ayako, infirmière dévouée perd un être cher dans un bombardement...
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    Quelque part en Chine, durant la seconde guerre sino-japonaise : un soldat désespère face à la cruauté de ses supérieurs.
    Paris, fin des années 1930 : Anna et Jun s'aiment mais doivent se séparer.
    Japon, début des années 1940 : Ayako, infirmière dévouée perd un être cher dans un bombardement et fait une rencontre entre les bombes.
    Alors que tous ces personnages ont subi de plein fouet les horreurs de la Deuxième Guerre Mondiale, leur descendance est providentiellement mise en relation. Mizuné et Otto se rencontrent plus de 50 ans après, grâce à un roman inspiré de faits réels, découvert après un concert de musique classique, au détour d'un trajet en bus...

    Reprenant ce qui a fait le succès d'Âme brisée, Akira Mizubayashi choisit de remettre en scène un instrument (un alto), des personnages et deux pays (France et Japon) pris entre les feux de la Deuxième Guerre Mondiale... Même si on retrouve le lien entre famille, musique et guerre, je n'y ai pas trouvé de redondance car le traitement des informations et la narration est assez différente. En effet, l'auteur décide de nous raconter l'histoire d'Anna et Jun, couple séparé par la guerre par l'intermédiaire de leur descendance et des carnets et journaux laissés dans des boîtes à chaussures et greniers...
    Le roman regroupe beaucoup de personnages phares forts (Anna, Jun, Ayako, Mizuné, Otohiko et leurs parents...) qui font que les deux protagonistes à l'origine de l'intrigue sont un peu noyés dans la profusion de confidences, carnets, lettres et journaux. D'ailleurs ces écrits se ressemblent un peu trop à mon goût : j'aurai apprécié des styles plus différenciés selon les protagonistes qui les ont rédigés.
    Le style d'Akira Mizubayashi reste néanmoins remarquable à plusieurs égards. Le vocabulaire est très précis, les formulations sont tantôt poétiques tantôt percutantes (voire les deux à la fois). Akira Mizubayashi est toujours aussi prompt à mettre en mot la musique, avec toujours autant de talent (malgré une -trop- longue description d'un concert qui m'a un peu ennuyée et que j'ai un peu survolé...). Ce dernier point, allié au vocabulaire technique musical (et aux reproductions de partitions), en font une lecture exigeante pour les ignares pas suffisamment mélomanes, dont je suis..! Mais cela m'a permis de découvrir et d'apprendre beaucoup de choses grâce aux nombreuses références à la musique classique et à la lutherie.
    L'enquête menée par les petits-enfants n'est pas racontée de façon chronologique. Nous voyageons régulièrement de la France au Japon et passons de 1937 à 1940 ou de 1939 à 2007 ou encore de 1993 à 2004 en un clin d’œil - ou presque. Les nombreux allers-retours dans le temps et l'espace sont relativement déstabilisants. Même si Akira Mizubayashi maîtrise bien cette chronologie éparpillée de façon cohérente (le fameux "bazar organisé"), j'avoue m'y être parfois perdue car les changements de date et de lieu ne sont pas toujours bien marqués (mais peut-être est-ce volontaire).

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    Couverture du livre « Âme brisée » de Akira Mizubayashi aux éditions Gallimard

    Christine GAZO sur Âme brisée de Akira Mizubayashi

    Le roman démarre pendant la guerre sino-japonaise en 1938. Un jeune garçon, caché dans une armoire, assiste à l'arrestation de son père par des militaires. Auparavant, l'un d'entre eux avait piétiné le violon paternel. L'enfant le récupère des mains d'un lieutenant, et sans le savoir alors,...
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    Le roman démarre pendant la guerre sino-japonaise en 1938. Un jeune garçon, caché dans une armoire, assiste à l'arrestation de son père par des militaires. Auparavant, l'un d'entre eux avait piétiné le violon paternel. L'enfant le récupère des mains d'un lieutenant, et sans le savoir alors, leurs vies seront définitivement liées par l'instrument.
    Traversant les décennies et les continents, l'enfant devenu homme et luthier n'aura de cesse de restaurer le violon.
    Ce livre et délicat et touchant. Et si le style ne m'a pas emportée, l'histoire m'a plu, et m' donné envie d'écouter Schubert et Bach.

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    Couverture du livre « Âme brisée » de Akira Mizubayashi aux éditions Gallimard

    Sophie Songe sur Âme brisée de Akira Mizubayashi

    À Tokyo, en 1938, alors que le Japon est en guerre contre la Chine, quatre violonistes jouent au-delà de la haine, bien au-delà des frontières. À l'approche des soldats, Rei, onze ans, caché dans une armoire, assiste impuissant à l'arrestation de son père, qu'il ne reverra jamais. Le violon...
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    À Tokyo, en 1938, alors que le Japon est en guerre contre la Chine, quatre violonistes jouent au-delà de la haine, bien au-delà des frontières. À l'approche des soldats, Rei, onze ans, caché dans une armoire, assiste impuissant à l'arrestation de son père, qu'il ne reverra jamais. Le violon brisé de son père l'accompagnera dès lors toute sa vie, comme une mémoire vivante et un lien indéfectible avec son passé.

    L'auteur nous offre un récit poignant et une leçon d'humanité bouleversante. Il dépeint des êtres ravagés qui, grâce à la musique et à la communion qu'elle crée, parviennent à transcender leur douleur pour en faire quelque chose de meilleur.

    Rei m'a profondément touchée par sa droiture. Sensible et déterminé, il mène à bien ses projets, notamment celui de réparer le violon de son père, une tâche chirurgicale et titanesque dont il peut être fier.

    On assiste à une reconstitution émouvante, avec des personnages qui partagent une souffrance commune, des zones d'ombre que la passion pour la musique parvient à contenir.

    L'écriture est délicate et éprouvante, révélant les cœurs et soulignant l'essentiel. On se sent habité par la magie et la virtuosité des instruments à cordes, qui nous font voyager du Japon à la France, en passant par la Chine et l'Italie.

    La passion ici transcende l'âme et le vivant, rendant un bel hommage au partage et à la transmission.