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Face a Daesh, un smartphone peut être une arme.
Nord de l'Irak. De nos jours. La jeune Zéré vit dans son petit village yézidie, minorité persécutée par Daesh. Ses parents. Les garçons. Sa cousine. Les djihadistes pas loin. Voilà ce qui constitue son quotidien. Jusqu'au jour où Zéré est enlevée par Daech et vendue comme esclave... Ses seuls alliés pour s'évader : un smartphone ainsi qu'une autre adolescente retenue en otage avec elle... Pendant ce temps, un mystérieux épicier, dans son arrière-boutique, semble se livrer à un bien étrange commerce...
Le dessin de Mini Ludvin comme une caresse. Le scénario d'Aurélien Ducoudray comme une claque. Un récit dont on ne sort pas indemne, palpitant comme un thriller et documenté comme la meilleure enquête de terrain.
C'est l'histoire d'une famille au cœur du génocide yézidi, toute une communauté persécutée par Daesh au nord de l'Irak.
Une communauté qui vivait paisiblement avec les musulmans jusque là. Jusqu'à l'arrivée de ces combattants vêtus de noirs venus imposer leurs conditions: il faut déposer les armes puis choisir: la conversion, l'impôt ou le glaive.
Oncle Ahmad se souvient très bien de ces moments vécus il y a 3 mois. Et il voit encore la jeune Zéré, embarquée de force dans un camion, partie pour devenir esclave. Depuis il ne cesse de chercher à agir...
Aurélien Decoudray nous touche en plein cœur avec ce récit poignant, bien documenté, qui éclaire la situation d'une communauté dont, je l'avoue, je ne connaissais rien. Les personnages sonnent juste et une fois la lecture commencée, on ne lâche plus l'album jusqu'à la fin.
Le choix de Mini Ludvin pour illustrer cette histoire est audacieux. Le trait rond, vu dans "Le grimoire d'Elfie" pourrait placer ce livre dans la catégorie jeunesse. S'il est dans la catégorie "Grand public" de Dupuis, ce n'est pas un hasard. Mini Ludvin parvient à rendre ce récit dur, tragique, accessible au plus grand nombre.
Objectif atteint donc pour cet album qui met en avant le sort d'une communauté toute entière ciblée par les djihadistes et dont le génocide a bien du mal à être reconnu et médiatisé. Plus de 100000 d'entre eux ont du fuir l'Irak, la famille d'Ahmad en fait partie. Il est difficile de ne pas penser à eux après avoir lu "Yézidie !".
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