"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À Tarbes, dans les hautes Pyrénées, quatre femmes ont été retrouvées mortes dans les locaux de Titania, multinationale de commerce en ligne. Meurtre, suicide ? Inéluctable loi des séries, pressions professionnelles hors normes, vies intimes livrées au chaos ?
Pour découvrir la vérité, le capitaine Delbard, sa collègue, la lieutenante Rucher et Stéphane Brindille, jeune stagiaire au profil autistique, sont chargés de mener l'enquête.
Ce qu'ils ne peuvent deviner, c'est le déchaînement dévastateur qui les attend, le mal absolu auquel il leur faudra désormais faire face.
Roman noir, social, réaliste, Usual Victims est un page-turner cinématographique où le dark web se mêle aux jeux malsains et à la manipulation.
Usual Victims décline parfaitement les trois genres qui composent la littérature policière :
Le polar (intrigue, enquête, rebondissements, chute totalement inattendue), le roman noir (destins ravagés par un traumatisme, univers social plus que sombre d'une multinationale implantée en Europe, plongée dans l'univers social de ses ouvrières), le thriller (texte tendu à souhait, émotions et tensions intenses dues à l'empathie du lecteur pour les personnages).
Coup de cœur pour ce thriller qui nous emmène là où on ne l'attendait pas car il est bien au delà de la satire sociale. De multiples pistes, des intrigues qui s'enfoncent de plus en plus profondément dans ce que l'humain a de plus sombre en lui. Une équipe d'enquêteur que l'on adopte tout de suite et des victimes féminines que le suicide par pendaison sur le même lieu de travail relie. Une entreprise géante de commerce en ligne Titania qui pourrait bien ressembler comme deux gouttes d'eau à notre géant Amazon. J'ai aimé la construction de ce thriller la première partie plante le décor et les personnages. On y rencontre la dernière victime avant sa mort mais aussi le binôme que forme le capitaine Martin Delbard et sa Lieutenante Clémentine Rucher ainsi que le petit dernier, le stagiaire Stéphane Brindille. La narration des personnages se fait à la première personne ce qui donne l'impression de vivre avec eux les événements ainsi qu'un sentiment d'authenticité et de vraisemblance qui m'ont tout de suite happée. Dès le début, on sait que les choses ne font que commencer entre suspense et montée en tension. J'ai beaucoup aimé toutes les références cinématographiques et la façon de penser du jeune stagiaire. Le côté thriller social que l'on perçoit au commencement prend vite un virage plus glauque et l'on se retrouve dans les arcanes du darknet où règne la cybercriminalité en sachant que le pire est à venir. Un seul bémol à noter, la répétition de certains modes opératoires ce qui m'a gênée même si cela ne m'a pas empêcher d'apprécier ma lecture. Des chapitres courts et rythmés qui ne laissent pas aux lecteurs le temps de s'ennuyer. Tout va vite et l'utilisation des smartphones donne parfois la sensation d'une urgence oppressante. En refermant la dernière page, je suis restée avec un poids sur la poitrine, le mal, la manipulation, les mensonges et l’innocence bafouée vont encore rester avec moi. Une suite à venir me semble envisageable, je l'espère. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2022/05/14/39445523.html
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