"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un petit matin de janvier, au lieu-dit de L´Ermitage, Marianne Gil est réveillée par une pluie de coups frappés à sa porte. Son ami Joe, affolé, a découvert le corps sans vie d´une jeune fille derrière les granges, au fond de la propriété. Ils préviennent les autorités. Le capitaine Francis Humbert, de la brigade de recherches de Chaumont, prend la tête des opérations. Les premières constatations révèlent que la victime a été étranglée, mais rien ne permet d´établir son identité. Qui est-elle ? Et que faisait-elle seule, dans les bois, en plein hiver ? Mystérieuse Marianne, qui vit cachée et porte un secret que ni le silence ni la solitude n´ont su consoler. Écrivain de renom, cette femme seule à la beauté sauvage dégage une fragilité à laquelle Humbert sent confusément qu´il ne peut résister. Divorcé, englué dans une vie de caserne qui ne lui convient plus, cet enquêteur acharné va tout risquer pour la protéger de son passé...Fascinée par les grands paysages, Marie Vindy révèle un territoire traversé d´ombres, animés de personnages partagés entre désir d´ordre et tentation des limites. Avec Une femme seule, elle inaugure une série au coeur de la gendarmerie française qui l´impose comme une des nouvelles voix du polar aujourd´hui.
Dans ce livre, Marie Vindy, joue beaucoup avec les stéréotypes. Le flic, ici un gendarme, pas mal fait de sa personne, bourru, bourreau de travail, lâché par sa femme (par contre, celui-ci ne boit pas comme un trou, il y a du progrès !). Nous avons l’héroïne belle comme un cœur, mystérieuse et solitaire, traînant un lourd secret. Là, je dois avouer qu’il y en a plusieurs couches ! Les « accompagnants » ou seconds couteaux (très bon ça pour un polar !!) sont nettement moins affriolants (de peur qu’on les confonde avec les Héros ??). L’adjoint d’Humbert, Ladro, répond également à l’archétype du second. Je pense qu’il doit y avoir ces codes à respecter dans l’écriture des polars.
Ceci étant établi, j’ai passé une super nuit à lire ce livre très bien ficelé. J’aime ces polars où cela ne défouraille pas à chaque page.
Humbert, le capitaine est un type sérieux (quoique…) qui suit son enquête pas à pas, il n’a aucune fulgurance (que ça fait du bien !), il ouvre toutes les pistes, suit les moindres indices jusqu’à se trouver très, très près de Marianne, l’héroïne. L’enquête nous ait bien expliquée, on suit les progrès des enquêteurs jusqu’au dénouement final, sans exaltation, mais avec beaucoup d’intérêt. Impossible de lâcher le livre et je n’ai pas sauté de pages pour arriver plus vite au dénouement, j’ai aimé suivre le capitaine dans ses détours. Le livre à de la chair, de la tripe, ce n’est pas qu’une enquête froide et méthodique, nous entrons dans la vie privée des « héros », ce sont des êtres vivant dans un milieu géographique bien décrit.
Il faisait froid à Chaumont et dans sa région. J’ai bien retrouvé cette sensation de boue, pluie, neige, vent que je connais lorsque je vais dans la région nord-est. Que j’étais bien sous ma couette bien au chaud à lire leurs aventures.
J’aimerais bien que Marie Vindy revienne avec une nouvelle enquête du capitaine Humbert dans sa nouvelle région de Bourgogne.
Marianne vit dans un lieu dit appelé l'Ermitage. Joe, un ami vétérinaire qui lui donne un coup de main pour les chevaux, découvre le corps sans vie d'une jeune fille près des granges. La gendarmerie est tout de suite prévenue et c'est le capitaine Francis Humbert qui est chargé de l'affaire. L'enquête commence et le capitaine ne semble pas indifférent au charme de Marianne...
Ce livre à l'apparence d'un polar et effectivement il y a bien une enquête policiaire mais pas que... En effet, l'histoire (d'amour ???) naissante entre Francis et Marianne prend une grande place dans le récit. Pour tout vous dire, j'ai eu du mal à croire à cette histoire. Elle n'est pas cohérente pour moi et ne mérite pas sa place dans le roman...
L'histoire se déroule en plein hiver, au mois de janvier. On retrouve bien cette ambiance glaciale qui s'insinue petit à petit dans le roman. C'est peut-être ce qui m'a un peu refroidi ... ^^
Je n'ai pas trouvé l'intrigue passionnante, ni palpitante, je suis donc un peu déçue...
Pourtant certains éléments sont visibles dès le début (bon après, lire la dernière page n'est pas forcément une chose très intelligente à faire...) donc du coup, je ressors de cette lecture assez mitigée...
Bref, une lecture qui ne restera pas longtemps dans ma mémoire...
Excellent roman policier ! 400 pages qui n'ennuient jamais (et pour moi, c'est presque un exploit) et qu'au contraire on déguste lentement avec plaisir, comme un polar de Mankell avec Wallander. Attention, lorsque je cite Wallander en exemple, c'est du lourd, il est pour moi le policier référence de ces dernières années, j'ai dévoré ses enquêtes. Que dis-je ? Dévoré ? Englouti serait plus adapté. D'ailleurs dans une interviouve, Marie Vindy ne s'en cache pas et revendique même la filiation (entre autres). Plusieurs points communs : d'abord l'enquête se passe en Province (Ystad pour Wallander et Chaumont pour Humbert), ensuite, Humbert travaille en équipe, même s'il fait parfois cavalier seul, puis les tourments, les questionnements, les réflexions des uns et des autres (surtout Humbert et Marianne) sont très présents : leurs vies privées tiennent une grande part dans ce roman, elles s'installent au milieu de l'enquête comme dans la vraie vie, et enfin, Humbert suit absolument toutes les pistes même la plus petite. Il en déroule le fil jusqu'à arriver dans des impasses, et doit donc éliminer telle ou telle possibilité : il élargit son enquête n'oubliant aucun indice pour mieux la resserrer ensuite et tomber inévitablement sur le (ou les) coupables. La solution arrive logiquement, tranquillement serais-je même tenté de dire, inéluctable, évidente mais le fruit d'un travail colossal et non pas d'une intuition particulièrement développée de l'enquêteur en chef.
N'allez pas croire cependant que Marie Vindy a fait du copier/coller : elle a su se défaire de ses références pour créer des personnages, des situations, des paysages qui lui sont propres. Un petit manque pour moi, j'aurais aimé un contexte plus fort (social ou politique chez Mankell/Wallander, politique et historique chez V. Kutscher/Rath), mais je ne désespère pas car je sens que ces 400 pages que j'ai dégustées avec un plaisir évident pourraient faire des petites ; une nouvelle enquête du capitaine de gendarmerie Humbert : je prends !
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