"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Sur le point de terminer son service militaire, le jeune Ofer accepte une dangereuse mission de vingt-huit jours en territoire palestinien. Comme pour conjurer le sort, sa mère décide de s'absenter durant cette période. Fuyant la nouvelle tant redoutée de sa mort, elle entreprend un long voyage en compagnie de son ami Avram. Tant qu'elle continuera à raconter à son ami la vie d'Ofer, tant que les messagers de l'armée ne parviendront pas jusqu'à eux, son fils sera sauf.
Construit comme une tragédie antique, Une femme fuyant l'annonce est un roman bouleversant. L'histoire qu'il raconte est celle d Ora, "une boule de sensibilité", une femme aux abois qui décide soudain de quitter Jérusalem et de partir en randonnée à travers la Galilée en compagnie d'Avram, un amour de jeunesse. Si elle a fait ce choix, c'est pour fuir les fracas de la guerre où son fils Ofer, 20 ans, est plongé. Elle a le terrible pressentiment qu'il va mourir et, en disparaissant, elle espère pouvoir conjurer le destin. "Une pensée lui effleure l'esprit: si on ne la retrouve pas, s'il est impossible de l'atteindre, alors Ofer ne risque rien. Grossman raconte la longue fugue d'Ora pendant qu'Avram ressasse ses atroces souvenirs de guerre - il a été torturé dans les geôles égyptiennes -, elle lui parle d'Ofer, de son enfance, de son adolescence, de son départ au service militaire: en le faisant renaître par la magie des mots, elle sait qu'elle lutte contre la mort, comme Shéhérazade.. un choc , un livre sublime.
Voici un livre comme je les aime, et qui au fil des pages rejoint malheureusement la réalité. Ora maman Israélienne voit partir son fils pour une mission contre les Palestiniens. Elle l’accompagne jusqu’à sa base et décide de ne pas rentrer chez elle mais de partir en randonnée à travers le pays en compagnie de son amour de jeunesse : Avram. Elle espère ainsi protéger son fils contre la mort, si elle n’est pas chez elle, personne ne pourra lui annoncer son décès et ainsi elle le maintien en vie. Tout au long de cette randonnée, elle raconte à Avram, sa vie, ses amours, ses enfants, ses craintes…Un livre merveilleux, une écriture forte et intense. David Grossman est un très grand auteur. Là où ce livre rejoint la réalité est qu’en écrivant son livre, le fils de David Grossman est lui aussi en mission et malheureusement il n’y survivra pas. Il trouvera malgré cette perte cruelle, les ressources nécessaire pour terminer ce livre. Très émouvant à lire absolumen
Un livre très très long à lire mais qui captive et prend complètement.
Les cent premières pages sont assez énigmatiques. Et puis Ora quitte sa maison et part en randonnée avec Avram pour conjurer le sort, pour qu’il n’arrive rien à son fils Ofer, parti combattre. Elle marchera jusqu’à son retour, livrant sa vie à Avram, lui livrant l’enfance et la vie d’Ofer.
Ses souvenirs se démêlent, comme un écheveau aux nœuds serrés, nous livrant drames et émotions, explications à nos questionnements, éclaircissements.
Avex une parfaite maîtrise de l’écriture, Davis Grossmann nous offre un très beau portrait de femme, une superbe histoire d’amour et d’amitié, un poignant témoignage sur Israël
David Grossman nous décrit, tout au long de ce voyage et à travers de longs dialogues, le destin poignant de cette famille israélienne. Ora veut s'éloigner de la nouvelle qu'elle redoute et en profite pour faire un flashback et ainsi retracer sa vie, en se confiant à Avram, un des personnages essentiels de sa destinée. On y découvre ses amours, ses mystères, ses espérances et ses regrets... comme si le fait de revenir dans le passé pouvait retarder le futur.
C'est un livre bouleversant d'humanité, qui m'a saisi, malgré sa longueur mais grâce à une écriture vraiment exceptionnelle.
Plus qu'un grand livre, j'ai découvert un grand écrivain.
Ofer vient de terminer ses trois ans de service militaire mais au moment de rentrer chez lui, il rempile volontairement pour une période de 28 jours pour une opération dans une ville palestinienne, opération hautement dangereuse dans ce pays où les messagers de la mort ne chôment pas. Affolée, éperdue, sa mère, Ora ne peut pas se morfondre toute seule à attendre des nouvelles de son fils, et décide, contre toute logique de fuir l’éventuelle annonce de sa mort : tant qu’on ne la trouvera pas pour lui annoncer la mauvaise nouvelle, son fils sera sauf… Ilan et Adam, son mari et leur premier fils l’ont quittée pour aller parcourir le monde. Elle est seule et décide sur une impulsion, de partir avec Avram, l’ami-amant de son adolescence, le meilleur ami d’Ilan, le père d’Ofer (oui, c’est pas simple leur histoire !), qu’elle a rencontré pendant la guerre six jours et qui a été pris en otage, torturé et détruit pendant la guerre du kippour. C’est donc sur les chemins israéliens qu’Ora, illuminée par son amour pour ses fils raconte à Avram la vie d’Ofer, ce fils qu’il ne connaît pas, sa vie depuis ses premiers pas jusqu’à son adolescence et son entrée au service militaire, son caractère, ses manies, ses habitudes, ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas, en espérant mordicus, que leur amour le maintiendra en vie.
En refermant ce livre, j’ai pensé Ouf … c’est fini : si seulement ce pavé de 665 pages avait été un peu condensé, s’il en comptait … 200 ou 250 de moins, je pense que j’aurais adoré ce roman, véritable coup de poing qui fait ressentir ce que peut être le quotidien des israéliens dans un pays en guerre permanente… seulement voilà, j’ai attendu la page 217 ( !) avant de m’intéresser vraiment à l’intrigue. Pendant les deux cent premières pages, on assiste aux errances désordonnées d’une femme déboussolée, d’une mère à l’amour maternel exacerbé, affolée et désorientée, qui s’enfouit la tête dans la terre et essaie de capter l’attention d’un Avram fragilisé. Et la suite serait passionnante, qui relate avec des flashbacks désordonnés la vie du trio Avram-Ora-Ilan au cours des trente dernières années dans un Israël en guerre quasi-permanente, s’il n’y avait les monologues d’une Ora omnubilée qui page après page, se livre à une étude psychologique minutieuse de sa famille, et s’étend avec ravissement sur les premiers pas de ses grands enfants de 20 ans, ou leur intelligence sidérante, afin qu’Avram puisse se faire une idée de qui est son fils…
Bref, un livre remarquable et puissant que j’aurais ADORE s’il avait été amputé de 250 pages au moins… (et pourtant j'adore les pavés !)
livre tout plein d'émotion, belles descriptions de paysages lors de leur randonnée.
parfois des passages un peu long mais je le recommande
c'est un beau roman vraiment qui méritait son Prix;il est vrai que le début surprend un peu en sachant que suivent 650p,mais on se laisse vite prendre par le récit,de magnifiques pages sur l'amour maternel.Pour bons lecteurs tout de même.
les 50 premières pages surprennent ,puis on se laisse emporter par l'histoire de cette femme,qui pour conjurer le sort : tant que les messagers ne la trouveront pas,son fils sera en vie, entreprend une randonnée en Galilée et nous raconte l'histoire de sa famille,de ses amours, et de son pays où la guerre est tjs présente
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