Découvertes, confirmations, surprises : faites le plein d'idées de lecture !
Fait rarissime, une montagne s'écroule en 1248. Dès lors les crimes commis sur le versant du mont Apremont, dans la vallée de la Chartreuse, ne seront jamais élucidés. C'est sans compter sur la pugnacité d'Anselme Viloc, le flic de papier, qui, confronté à la fois au mystère du naufrage d'un chalutier d'Arcachon et à la disparition d'une jeune fille du pays partie en apprentissage à Paris chez un cuisinier en devenir, va, non sans mal, arriver à remonter le temps.
Anselme Viloc, le savoyard adopté par le Bassin et ses humeurs, est devenu une référence dans le domaine des « crimes à haute probabilité de non-résolution », c'est son patron le commissaire Plaziat qui l'affirme et il va, encore une fois, nous en faire une brillante démonstration.
Découvertes, confirmations, surprises : faites le plein d'idées de lecture !
Quel lien peut-il y avoir entre l'effondrement en 1248 d'un pan du mont Apremont, dans la Chartreuse, le naufrage d'un chalutier d'Arcachon et la disparition en proche banlieue parisienne d'une apprentie cuisinière en formation chez un grand chef en devenir ?
Réponse : Anselme Viloc, dit le Flic de papier, un policier aux méthodes peu orthodoxes mais affichant un taux d'élucidation des enquêtes impressionnant.
Disons-le tout net, l'intrigue principale, et son dénouement, sont tirés par les cheveux ; "abracadabrantesques", aurait dit Jacques Chirac. Et pourtant, j'en suis certain, pas dépourvus de fondements scientifiques et historiques... Guy Rechenmann excelle à transformer Sciences et Histoire en petites histoires captivantes...
Je n'ai pas (encore ?) le plaisir de connaître l'auteur, mais il ne fait aucun doute pour moi qu'il y a du Viloc en lui ; ou plutôt l'inverse : rêveur, poète et amoureux des belles phrases. J'espère cependant que son épouse aura bénéficié d'une vie moins mouvementée que Mme Viloc.
7/8. Non, ce n'est pas une note. C'est juste que c'est le septième Flic de papier que je lis, et qu'il n'en reste plus qu'un dans ma pile de livres à lire... Ensuite, il faudra que j'attende que G. Rechenmann en publie un neuvième...
7, cela met Guy Rechenmann en bonne place dans mon top 20 des auteurs les plus lus, auprès d'Agatha Christie, Jean-Pierre Chabrol, Yasmina Khadra, Molière ou Émile Zola...
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2024/04/26/une-etoile-en-enfer-de-guy-rechenmann-aux-editions-cairn/
Comme à son habitude, Anselme élucide ses enquêtes en suivant quasi exclusivement ses intuitions et son instinct. C’est un homme qui utilise sa tête et son stylo, à une époque où les réseaux, internet et les éléments scientifiques n’avaient pas encore pris cette place prépondérante qu’ils ont aujourd’hui. Par le plus grand des hasards, il va tenter de résoudre trois affaires qui n’ont rien à voir entre elles.
D’abord il veut comprendre ce qu’il s’est passé lors du naufrage de ce chalutier qui a vu la disparition du patron pêcheur et de son fils. Sylvia, sa femme, avait embarqué à bord et se trouve être la seule rescapée. Aujourd’hui sortie du coma, elle est partiellement amnésique.
En parallèle, il est interpellé par une disparition inquiétante. Celle de la fille d’un couple d’amis en apprentissage dans un restaurant étoilé de la banlieue parisienne.
Enfin, Anselme, toujours à l’affût de cold-case, cherche à résoudre des meurtres de jeunes femmes, une tragédie non résolue survenue dans la région de son enfance. L’enquête s’est éteinte suite à l’effondrement d’une montagne dans le massif de la Chartreuse, en 1248.
lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/12/27/une-etoile-en-enfer-guy-rechenmann/
C’était avec impatience que j’attendais ce roman.
Je disais donc que c’était un roman attendu. C’est la cinquième enquête (4 publiées chez Cairn Editions) que je lis. Le personnage récurrent me plait, ce n’est pas un policier assez particulier. Il a autour de lui un petit cercle d’intimes qui l’aident et l’accompagne. Dans cette enquête ils interviennent assez peu au quotidien mais le peu de fois où ils apparaissent lui apportent un grand soutien.
Ce que j’aime c’est aussi qu’il est heureux en amour. Enfin si on veut car c’est à croire que le destin s’acharne sur eux pour essayer des les séparer. Dans cet épisode Sylvia frôle la mort et va être en convalescence tout le long. Elle sera quand même d’un grand secours pour l’aider dans ses réflexions avec son amnésie. J’ai découvert des techniques pour recouvrer la mémoire après un traumatisme que je ne connaissais pas. C’est ça aussi cette série apprendre des choses… et ici ce ne sera pas la seule !
J’ai découvert aussi le mot « béatilles » et d’autres choses dont je ne peux parler pour ne pas dévoiler le mystère, les secrets de cuisine ! Qui sont le cœur de cette enquête.
Nous avons donc notre gentil Anselme qui se fait du mauvais sang pour sa moitié et qui devra pourtant poursuivre sa quête.
En fait d’enquête nous allons en voir trois. Elles semblent en apparence être différentes et sans liens et pourtant ! Une des particularités d’Anselme Viloc c’est de sentir des liens souterrains qui relient des événements aux quatre coins du monde, comme si des forces telluriques qui tisseraient des réseaux invisibles. On le voit rêveur et pourtant c’est un être très attaché aux racines.
Après avoir résolu le secret de sa naissance il est passé à autre chose concernant son passé. Un souvenir d’enfance, une quête sur un mystère qu’il a découvert du temps où il habitait du côté de Chambéry. Un mystère ancien qui n’a rien à voir avec son histoire à lui. Mais alors qu’il s’est décidé à faire des recherches deux autres mystères vont se présenter à lui. Vont-ils l’arrêter ou au contraire le pousser à aller plus loin ? L’actualité va-t-il le stopper dans ses recherches sur le passé ?
Le temps, l’espace temps est important dans les enquêtes de Anselme Viloc. Ce substrat que forme le passé est là, va-t-il s’enliser ou au contraire s’en nourrir ?
Quand je parle de temps je pense aussi à l’époque choisie par Guy Rechenmann pour le déroulement de ces aventures, les années 90 avec sa technologie de l’époque.
Une autre des spécificités de la vie de ce personnage c’est le besoin de se raccrocher au lieu de vie. Il est très attaché au Cap Ferret et ses environs proches, mais cela ne l’empêchera pas de se déplacer et de nous faire voyager.
Il faut attendre la fin pour comprendre pourquoi ces différentes enquêtes vont se faire écho. Le lecteur comprendra des choses mais c’est Anselme qui nous tissera la toile finale.
C’est un roman à la fois à la première personne (Anselme Viloc narrateur) et à la troisième personne mais c’est toujours Anselme qui est dans le point de mire.
Il ne me reste plus qu'à attendre le prochain épisode !
https://www.alombredunoyer.com/une-etoile-en-enfer-guy-rechenmann/
Une étoile en enfer publié aux éditions du Cairn ces derniers jours est le dernier ouvrage de l’homme de télévision et écrivain Guy Rechenmann. Après Un ticket pour le paradis, un recueil de nouvelles, comme vous pouvez le voir sur la couverture qui ne laisse pas indifférent, le célèbre Flic de papier Anselme Viloc est de retour.
Un polar atypique
Pour celles et ceux qui connaissent l’auteur, ils auront plaisir à retrouver Anselme Viloc et à découvrir une nouvelle facette de sa personnalité dans Une étoile en enfer, opus noir et pour le moins atypique. Ils n’auront aucune surprise sur l’aspect régional et rural de cette enquête. Ils apprécieront avec gourmandise et sourire aux lèvres les nouvelles aventures de notre Flic de papier.
Pour les autres, ne vous attendez pas à lire une enquête traditionnelle, loin s’en faut. Car Anselme Viloc dans son « bureau des rêves » n’est pas un enquêteur commun. Comment le définir ? Je le qualifierai de « Colombo des temps modernes » féru d’Histoire, épicurien et avec une imagination plus que fertile. Ce n’est pas Plaziat, son boss au commissariat de Castéja à Bordeaux, qui dira le contraire :
"Il faut dire que Viloc choisit rarement la simplicité avec son « bureau des rêves », comme le nomme son mentor, quand il bouscule l’administration avec ses intuitions basées sur le souffle du vent, la force des marées, voire la couleur de la lune. Il a du mal avec l’équilibre, l’équilibre entre le conventionnel et la marge, entre l’évidence et le supposé. Comme en art, l’impressionnisme, le cubisme ou encore l’abstrait ont bousculé les règles en leur temps, eh bien lui, Alselme Viloc, ne cesse de prendre des contre-pieds. Non pas pour semer une zizanie quelconque, non, parce que c’est comme ça. Son ressenti s’exprime ainsi et les chemins qu’il prend sont toujours de traverse."
L’intrigue s’articule autour d’un naufrage dans le Bassin d’Arcachon, d’une disparition mystérieuse à Asnières et d’un célèbre éboulement en… 1248 au Mont-Granier. Les trois touchent particulièrement Anselme puisqu’il s’agit de la survie de sa femme, Sylvia, de la nièce d’anciens voisins et d’un lien historique avec ses origines savoyardes…
Un subtile équilibre entre le passé et le présent
Dans Une étoile en enfer, le lecteur voyage tout au long de l’enquête du Bassin à la région parisienne en passant par la Savoie, entre passé et présent. En effet, Anselme est persuadé (Anselme ne serait pas Anselme sans ses fameuses intuitions), que la disparition de la nièce et les assassinats perpétrées sur certaines jeunes filles avant l’éboulement du Mont-Granier durant le Moyen-Age ont un lien. Il va donc étudier le récit de Gislain Pelletier, seul rescapé de ce drame.
"Sortant de ce jardin d’Eden, quelque peu interrogatif sur cette notion de goût absolu, et tandis que je descends la rue Sainte-Catherine pour récupérer mon véhicule garé devant la mairie annexe, juste après avoir contourné l’Arkéséon, une fulgurance me traverse l’esprit. La lumière d’un éclair. Et à l’intérieur du flash, une intuition. Mais aussitôt ressentie aussitôt évanouie. Zut Pourtant j’ai touché d doigt quelque chose d’important."
Guy Rechenmann fait de nombreux allers-retours au fil des pages alternant ainsi entre le drame médiéval et enquête conventionnelle. Cette incursion historique est très documentée, passionnante à lire et donner envie au lecteur d’aller encore plus loin. L’auteur maîtrise de plus parfaitement la trame de son opus. En effet tout s’imbrique « de manière naturelle », ce qui est aussi surprenant qu’inattendu.
Une lecture agréable
Si les thèmes sont durs, noirs et plutôt complexes, Une étoile en enfer est une lecture captivante.
L’écriture est simple et efficace. D’aucuns reprocheront son côté populaire et l’utilisation de clichés, d’autres s’arrêteront sur la poésie et la qualité des descriptions. Pour ma part, j’ai apprécié cette « simplicité d’apparence » relevant un style bien plus profond qu’il ne semble le laisser transparaître au premier regard. J’ai également noté dans ce langage de tous les jours beaucoup d’humour et d’ironie.
"Allongé sur le canapé, dans mon havre de paix à Piraillan, chaussé de mes nouvelles et hélas obligatoires lunettes, je passe une à une les fiches transmises par l’inspecteur divisionnaire d’Asnières. J’aime bien l’appeler comme ça, c’est ronflant et ça l’énerve. En même temps que Didier Lockwood, la cheminée s’active et le chêne brûle plus vite que mon esprit ne travaille."
Enfin, l’évocation de Lili, toujours aussi rayonnante et stimulante pour Anselme, les nombreuses évocations du Bassin d’Arcachon, les intermèdes musicaux (Lockwood) ou littéraires (Victor Hugo), le détail des plats gastronomiques ou l’indispensable Gédéon « ronronnant à déranger un moine » sont autant d’étoiles contribuant à rendre le récit réellement plaisant.
Une étoile en enfer est un polar atypique qui ne plaira pas à tout le monde mais qui n’étonnera pas les connaisseurs. Fidèle à lui-même, Guy Rechenmann nous offre une enquête intéressante dans tous les domaines. Une nouvelle belle réussite pour son Flic de papier.
Captivé de bout en bout, je ne peux que vous recommander Une étoile en enfer et attends désormais avec impatience le suivant.
4/5
Une saga que j'apprécie, je me suis régalé encore une fois , et je n'emploie pas ce mot sans raison, avec cette dernière enquête du flic de papier. Tous les ingrédients sont réunis, suspens, subtilité, humour, références historiques et culinaires avec Bruno Oliver, le petit-fils de Raymond (cela rappelera des souvenirs à certains)... Un Anselme Viloc toujours original à la façon d'un Kurt Wallander ou d'un Jean-Batiste Adamsberg , qui continue à me surprendre.
Jamais déçu avec la série des enquêtes du flic de papier , toujours bien documentées et celle-ci est éminemment surprenante !
Voici un roman policier succulent, pittoresque, surprenant. Guy Rechenmann poursuit les aventures pavloviennes d’un « Flic de papier » qu’on apprécie de plus en plus. Dotés de nombreux prix, ses romans palpitants sont attendus par le public connaisseur de cette plume atypique, de haute voltige. Il règne dans son écriture une douceur qui apaise la trame. Une richesse langagière hors norme. « Une étoile en enfer » ne déroge pas à la règle. Ici, règne l’aérien, le poétique, la tendresse exaltée pour Lili et Sylvia protagonistes qui se glissent dans chacun des récits de Guy Rechenmann et pour cause… Cette histoire-ci nous plonge dans trois enquêtes dont une à part. Les deux autres vont s’emboîter telles des poupées gigognes ou des piles d’assiettes en porcelaine (vous comprendrez). Anselme Viloc va être confronté pour l’unique à un drame. Celui de Sylvia sa femme accidentée sur un chalutier. Tombée d’un chalutier dans l’eau glacée de l’Océan Atlantique en proie aussi à deux morts sur ce même chalutier. Que s’est t’il passé ? Anselme va chercher les réponses. Eprouvé par l’affront celui de savoir Sylvia en plein cœur de ce drame, lui, le tendre, l’attentionné. On a l’impression d’être en première ligne nous aussi. Le style est clair, limpide. On se sent comme dans du ouaté, dans un verbe parfois si poétique si calme qu’il apaise d’emblée. Et heureusement ! Les enquêtes suivantes sont de toute autre nature ! Nous sommes en plongée dans l’idiosyncrasie d’une chaîne alimentaire en l’occurrence celui de restaurateurs férus de boucherie (suivez mon regard). La disparition d’Odile serveuse en apprentissage dans la région parisienne (habitant la région d’Arcachon) elle aussi, tout comme Anselme, et connue de ce dernier. Et la mort d’une jeune fille méconnue d’Anselme dans la même région qu’Odile via Paris. Les dés sont lancés. La mayonnaise prend. Anselme Viloc perspicace, silencieux, observateur va enquêter dans cette matrice où les non-dits, les coutumes ancestrales, les rites, les croyances, les meurtres commis au 13ième siècle sur de très jeunes filles dans la Vallée de la Chartreuse font se reformer tel un puzzle par l’habilité et la malice d’Anselme Viloc. « Une étoile en enfer » porte bien son nom. Ce roman policier (noir) serré comme un café fort est frénétique, subtil. Pas une ombre ne glisse sur les pages. Un peu d’adrénaline, de frissons, néanmoins il règne toujours ce dosé délicat. Guy Rechenmann est doué. « Une étoile en enfer » pourrait devenir un film grand écran. Pourquoi pas une série celle du « Flic de papier ». En attendant les amis, lisez « Une étoile en enfer » et bon appétit ! Publié par les Editions Du Noir au Sud Cairn qui nous prouvent une haute qualité éditoriale.
"Oyez, oyez, braves gens, damoiselles et damoiseaux",
les nouvelles aventures de Anselme Viloc sont arrivées....
Quel plaisir de retrouver ce personnage créé par Guy Rechenmann il y a quelques années maintenant.
Notre "flic de papier" a fort à faire dans cet opus, il va devoir mener différentes enquêtes, devoir se replonger dans ses souvenirs d'enfance et dans la période fascinante du Moyen-Age.
Afin de trouver les réponses à ses questions, Anselme va utiliser son flair, il a pris confiance en lui et il peut désormais imposer ses intuitions.
Il reste toujours proche de ses amis, la petite Lily et de David qui l'aident dans la résolution des enquêtes.
Avec ce roman intense, pesant et captivant Guy Rechenmann signe son grand retour dans l'univers du polar... A dévorer sans aucune retenue..
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