"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Edwin est un jeune homme étrange qui a eu de gros problèmes.
Aujourd'hui il va mieux, mais reste fragile. Il est hanté par l'image d'un mystérieux tableau neigeux, qu'il est incapable d'identifier. Un jour, il accompagne un ami photographe dans le très bel appartement d'un collectionneur à Manchester, et dérobe « par inadvertance » une petite toile du XV e siècle...
Mais on ne vole pas impunément une oeuvre d'art. Tandis qu'Edwin arpente les musées à la recherche de son énigmatique tableau neigeux, puis, en désespoir de cause, toutes les galeries de Saint-Germain-des-Prés, le propriétaire lésé se lance à sa poursuite...
C'est le début d'une série d'aventures rocambolesques :
Filatures, quiproquos, hasards et coïncidences, de salles des ventes en salon des Beaux-Arts, de Manchester à Hong-Kong, de Paris à Maastrich, Manuel Benguigui nous emporte dans une course folle et dresse un tableau satirique du monde de l'art.
Voici un roman qui me fait penser à du Queneau que l'on aurait croisé avec du Labiche (à notre époque, tout est possible!) Si vous aimez les histoires un peu déjantées, les hasards hautement improbables, les coïncidences folles, les aventures rocambolesques, alors, vous allez vous régaler !
Edwin qui s'est fait larguer par sa nana, il y a de cela sept ans, vivote comme gardien au musée de la chasse de Migaud-sur-Marne, emploi que les services sociaux ont eu la gentillesse de lui trouver depuis qu'il a mis le feu à sa maison et que l'envie de tout brûler le démange de plus en plus souvent.
Invité par son ami Edgar, photographe pour des magazines de mode, Edwin se retrouve à errer dans un magnifique loft tout blanc de Manchester pendant que le copain prend tranquillement ses clichés. Il déambule gentiment d'une pièce à l'autre et l'on se demande à quel moment il va mettre le feu au joli logement lorsque son attention est attirée par la vision d'un tableau blanc sur lequel il voit apparaître des taches « comme une chaîne d'hommes marchant les uns derrière les autres ».
De tableau, en réalité, il n'y en a pas : c'est juste ce qu'il voit à travers la baie vitrée, à savoir la brume épaisse de Manchester, qui lui suggère cette vision...
Poursuivant toujours son errance, il passe devant un mur chargé de tableaux (des vrais, ceux-là), il en met un dans sa poche. Un petit tableau flamand qui doit coûter plus d'un bras.
Et à partir de ce moment-là, va débuter une espèce de folle course-poursuite mettant en scène Foxtrot, le propriétaire du petit tableau, Denise, sa femme, Boniface, leur domestique, Blandine, une galeriste devenue l'amante d'Edwin et un expert en art, M. Benningson. Edwin recherche dans tous les musées de Paris un tableau blanc qui n'existe que dans ses pensées tandis que tous les autres lui courent plus ou moins après pour récupérer celui qu'il a dans sa poche.
C'est complètement dingue et un brin absurde : Zazie dans le métro greffé sur Un chapeau de paille d'Italie : courses insensées et ludiques, filatures indiscrètes et quiproquos à gogo.
L'écriture de Benguigui, alerte et malicieuse, crée un récit rythmé, enlevé.
Maintenant, j'ai trouvé que tout ça tournait un peu en rond…
Dommage.
LIREAULIT http://lireaulit.blogspot.fr/
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Dernière réaction par Regine Zephirine il y a moins d'une minute
Dernière réaction par Docteur Oumou Diakité il y a 6 minutes
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !