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Avec ce court roman obsédant, Bove rend hommage au roman russe et nous rappelle ses origines slaves en imaginant un coupable obsédé par l'aveu d'un crime que nous ne connaîtrons pas, flanquée d'une Violette dont la plus grande misère est l'incapacité à comprendre les fluctuations de l'homme qu'elle accompagne. Il revient à ces figures qui traversent son oeuvre, désespérés qui veulent payer pour des fautes qu'ils ne sont pas sûrs d'avoir commises, jugés pour des crimes qu'ils sont prêts à avouer, coupables surtout de supporter leur misère en osant éléver la voix. Personnage fugace, Changarnier est une des plus belles figures de l'univers bovien, un récalcitrant pathétique qui ose crier sa misère en exigeant un respect dérisoire. Un Bove pour le coeur.
Sous l’influence de « Crime et châtiment » et « Le sous-sol », "Un Raskolnikoff" a le goût amer d’un remords sans crime.
Un sentiment de culpabilité obsédant pour un crime que le héros, Pierre Changarnier, fragile et miséreux, n’a même peut-être pas commis, n’a d’ailleurs pas commis, alors que sa présumée victime, un homme qu’il a voulu étrangler contre un mur mais qui n’en est pas mort, lui avoue en avoir commis un peut-être et vit, lui aussi, avec le poids du remords de celui qui n’a pas été jugé. Ainsi, Bove crée l’expression de la détresse de vivre dans un espace chimérique pour un personnage double et complexe dans une atmosphère de rêve éveillé.
Une errance des consciences dans une ville sous la neige avec Violette, sa petite amie, une pauvre prostituée inconsciente de tout, qu’il traine avec lui dans sa folie et ses indécisions continuelles, en lui opposant sa déchéance à la beauté de son âme…
Coupable de misère, habité par la mauvaise conscience d’un crime fictif, Changarnier insupporte le non-respect de sa personne qu’il traine comme un fantôme qui regarde à ses pieds des chaussures usées. Une peau de chagrin qui se sent coupable de son mal vivre et veut réparer ses fautes sinon demander réparation aux torts de son mal-être quitte à vivre avec l’échec et la souffrance. Il exige, des regards portés sur lui, un jugement de valeur.
Roman de 69 pages au style imagé, à la lecture lancinante pour une plume d’écrivain au talent reconnu qui sait rendre une très sombre atmosphère de l’esprit d’un homme raté, inquiétant et inquiété, échoué dans la misère jusqu’à la folie dans laquelle il se laissera emporté sans action pour finir comme un grand noyé dans l’océan de la vie.
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