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Pour eux, ce petit village près de Brive est comme un bout de terre promise. Ils s'appellent Yohann, Magda, Haïm, Sarah... Ces jeunes Allemands, juifs, communistes, ont fui l'arrivée de Hitler au pouvoir. Après leur apprentissage à la ferme-école, ils partiront pour la Palestine. Tous ont le coeur à l'ouvrage, un enthousiasme à toute épreuve, mais en ces lieux marqués par la Première Guerre, l'accueil est pour le moins glacial.
Peu à peu, par leurs efforts conjugués, par leur bonne éducation, ils gagnent la sympathie des habitants. Seul le sous-préfet de Brive, fasciste dans l'âme, s'est juré de fermer le kibboutz. Et plus encore depuis que son fils Frédéric fréquente la jolie Sarah...
Un grand roman sur l'élan d'une jeunesse solidaire et engagée.
D'après des faits historiques au coeur du village de Nazareth, en Corrèze.
Genre : Roman historique régional
Avis : IMPORTANT
Lu en format Poche
Quand un roman est une page d’histoire…
Yohann, Haïm, Sarah et d’autres jeunes ont fui l’Allemagne nazie pour se réfugier en France dans une ferme-école, avant de rejoindre la Palestine. Les habitants de Nazareth, près de Brive, après un accueil glacial, vont les accepter sauf Albert Malaterre, sous-préfet, qui les poursuivra de sa hargne durant les années de guerre. D’autant plus que son fils aime l’une des réfugiés. Que deviendront-ils ? Sortiront-ils vivants de ces années de guerre durant lesquelles la Milice les traque ?
Quelle immersion tragique au plus près de l’histoire réelle de ce seul kibboutz français, magnifique expérience humaine que l’auteur nous fait vivre au jour le jour avec les difficultés et les enthousiasmes. Il nous accompagne aussi dans la lente montée du nazisme d’abord en Allemagne, ensuite en France au fur et à mesure de l’emprise des allemands sur les esprits des habitants des territoires ruraux.
J’ai croisé les gens courageux, impliqués dans la Résistance à travers des actions sans importance mais tellement réconfortantes pour les soldats comme la confection de Nénette et Rintintin ; j’ai rencontré Edmond Michelet, Résistant, sur ses terres. J’ai surtout vu à l’œuvre la camaraderie et le courage de jeunes promis à la mort et qui ne pensaient qu’à vivre, la détermination des humbles pour les protéger et la duplicité des autres.
Suivre les réfugiés juifs et alsaciens dès 1939 et garder au roman une fraîcheur et une exaltation régénératrices n’étaient pas choses aisées mais la connaissance et l’amour du territoire de l’auteur ont donné une amplitude émotionnelle d’une intensité remarquable.
Ce livre se lit en apnée tellement l’histoire est absorbante et l’espoir de voir les jeunes survivre au chaos et à l’horreur, illusoire. Sans mots qui choquent, juste avec les faits du quotidien et les évènements que l’on connait, on comprend combien est important pour les juifs de trouver leur terre.
Je remercie Virginie et les éditions de Borée pour m’avoir permis de découvrir encore un pan de notre histoire que je ne connaissais pas. Je vous invite à en faire autant, vous ne le regretterez pas, hier éclaire toujours un peu aujourd’hui.
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