Le 8 mars, attention aux impairs et contresens !
Au XVIIe siècle, l'oppression et la fièvre s'abattent sur les terres vierges d'Amérique. Florens, enfant noire, est prise comme esclave chez un négociant où elle formera, avec Lina l'indienne et Sorrow l'adolescente blanche, un surprenant trio de domestiques. A l'aube du Nouveau Monde, les voix du passé et de l'enfance nouent le récit magistral des origines.
Le Nobel de littérature livre un roman flamboyant sur les premières années de servitude des noirs américains. D'une pâte d'émotions, d'une boule de sentiments, elle pétrit et sculpte un roman politique caché sous un cauchemar d'enfant.
Valérie Marin La Meslée - Le Point Traduit de l'anglais (États-Unis) par Anne Wicke
Le 8 mars, attention aux impairs et contresens !
Partons à la découverte de Toni Morrisson, autrice américaine 1931-2019, au travers de son roman « Un don ».
Toutefois c’est grâce à « Beloved » qu’elle a assis sa réputation, couronné en 1988 du Prix Pulitzer. Elle obtient le Prix Nobel de littérature en 1993.
Notre histoire nous emmène en Virginie à la fin du XVIIème siècle, dans une Amérique en construction. Les premières colonies se forment. Du vieux continent une population hétéroclite, formée de volontaires en quête d’aventures et de fortune, mais aussi de tous les indésirables, brigands, prostitués, enfants non voulus vendus, débarque sur ce nouveau territoire. Les pionniers doivent « défricher » au propre comme au figuré, chassant les autochtones ou se les asservissant pour créer leur domaine. Se regroupant, bien souvent, autour de communautés religieuses aux règles très strictes caractérisées par une étroitesse d’esprit.
Jacob Vaark, colon néerlandais d’origine modeste, a hérité d’un parent de façon inattendue. Il essaie de développer une petite ferme avec plus ou moins de réussite, il possède plus d’appétence pour le négoce. Pour pallier sa solitude et gérer l’exploitation, il souhaite acheter une épouse vierge et en bonne santé. C’est ainsi que Rebekka, jeune anglaise de 16 ans vendue par son père entre dans sa vie. Le couple, non conformiste, compte bien organiser leur petite affaire selon leurs idées et s’affranchit de toutes doctrines religieuses. D’un esprit assez large, ils vont fonder une sorte d’arche de Noë, ils s’entourent de trois jeunes femmes, domestiques plus qu’esclaves, Lina servante amérindienne, seule survivante de sa tribu, qui deviendra une sorte de gouvernante, Sorrow une métisse naufragée et Florens jeune enfant d’origine africaine, troquée suite à une dette d’un planteur de tabac envers Jacob.
Toni Morrisson donne, tour à tour, la parole à chaque personnage et nous dépeint des portraits bouleversants ballotés dans cet univers hostile. Par petites touches successives, chaque protagoniste apporte sa petite pierre à l’histoire du domaine. Une fine étude de la servitude, des liens mères-enfants et plus généralement des mœurs de l’époque en cette Amérique naissante.
Par sa thématique, ce roman m’intéressait beaucoup. Mais nous allons voir que tout ne s’est pas passé comme prévu…
Si vous me suivez depuis quelque temps, vous n’ignorez pas que la ségrégation raciale ne me laisse pas indifférente (c’est peu de le dire !). J’ai déjà lu quelques livres à ce sujet et je suis toujours transportée, passionnée, indignée par tant d’injustice, mais aussi de rébellion parfois. C’est toujours un tourbillon d’émotions. Bref, j’ai abordé cette lecture avec envie et enthousiasme. De plus, j’avais hâte de découvrir l’écriture de Toni Morrison (enfin).
Malheureusement, j’ai rapidement été perdue dans la polyphonie du roman. Je dois avouer que ce texte nécessite concentration pour en comprendre chaque détail. Le style est particulier. J’ai eu comme une sensation de brouillon. J’ai peiné à m’y retrouver et par conséquent mon intérêt pour cette histoire a faibli chapitre après chapitre. Toutefois, quelques passages étaient attrayants et m’ont permis de terminer ma lecture. Mais globalement, je ne garderai pas un souvenir impérissable de ce récit et j’en suis désolée. Je ne m’épancherai pas davantage, il me semble que ce n’est pas nécessaire…
Je ne suis jamais trop sévère dans mes critiques, comprenant que le travail d’écriture demande beaucoup à ses auteurs. Mais je me dois d’être sincère et lorsque cela ne colle pas, je le dis… Malgré tout, ceci n’est que mon avis personnel, et peut-être que pour vous, il en sera tout autrement. N’hésitez d’ailleurs pas à me donner votre avis sur Un don en commentaire, si vous aussi l’avez lu.
Je possède également Beloved et Love de l’auteure, j’espère sincèrement que ces deux romans me réconcilieront avec son écriture. Les doigts sont croisés !
Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2020/07/28/lecture-un-don-de-toni-morrison/
L’histoire se passe à la fin du XVIIe siècle en Virginie dans cette Amérique encore sauvage et chaotique. Florens est au service d’un couple d’émigrants européens, Sir Jakob Vaark et Mistress Rebekka Vaark. Florens, narratrice principale et esclave, parle de son quotidien. Cette dernière, abandonnée par sa mère, est rongée par la blessure de cet abandon et est hantée toutes les nuits par son fantôme. Au domaine des Vaark, il y a aussi la gouvernante ; Lina d’origine amérindienne, et Sorrow, qui aux yeux de tous n’est qu’une simple d’esprit aux pouvoirs étranges.
Un jour, la mort emporte Sir.
Que vont devenir ces femmes maintenant sans protection? Vont-elles réussir à survivre seules ?
La narration aux multiples voix nous emporte tout au long du roman. Il faut néanmoins une lecture attentive pour ne pas perdre le fil de la narration.
Toni Morisson aborde de nombreux thèmes dans ce roman où il n’est pas seulement question d’esclavage mais également de servitude, de la violence des hommes, de maternité, d’abandon et de destinée.
Je n'arrive pas à trouver les mots justes pour exprimer la beauté douloureuse de ce livre. Ce livre m'a déchiré le cœur, il m'a mis en colère, il m'a fait pleurer, il m'a fait espérer, il m'a rendu fière d'être une femme.
C'est un livre sur l'esclavage. Et c'est un livre sur le féminisme, du moins de la façon dont je le vois.
Il s'agit d'un livre sur les femmes, fortes ou faibles, mère ou fille.
Ce livre est dur et cru et brutal et difficile à lire parce qu'il contient des vérités inconfortables.
J'espère qu'un jour, tout le monde le lira. C'est tellement important.
S'il vous plaît, lisez ce livre.
C'est avec une grande désolation que je vais avouer que je suis totalement passé à coté de ce livre. C'est une amie qui m'a pourtant donné envie en m' avertissant bien que le premier chapitre était "bizarre" ... pour moi c'est donc tout le roman que je n'ai pas compris, où l'auteure voulait nous emmenait, qu'est ce qu'elle voulait nous faire comprendre, j'avais l'impression de lire tout le temps les même phrase !
Pour ma première lecture de Toni Morisson je reste sans voix, tant d'éloges de tout coté pour cette auteure que j'ai bien faillé ne pas faire de post !
Déçue, probablement parce qu'on m'en avait dit trop de bien...
Une lecture très compliquée avec pourtant un beau style et une très belle écriture.
C’est très confus. Il est difficile de savoir qui parle. Le « je » est attribué à plusieurs personnages sans que l’on sache toujours duquel il s’agit.
Difficile aussi de savoir si ce qui est dit se réfère au présent ou au passé.
L’histoire se passe en Amérique au XVIIème siècle, et nous dépeint le monde colonial, par la bouche de Rebekka et de Jacob, et l’esclavage, par la bouche de Lina et de Florens.
C’est incontestablement un livre puissant et beau, malgré son côté décousu.
Les dernières lignes nous révèlent avec surprise la raison du titre.
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