"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dovalé est humoriste. Sur la scène d'un club miteux, il distille des plaisanteries salaces à son public. Au fond de la salle, le juge Avishaï, vieille connaissance du comique, assiste sceptique à la représentation à laquelle il a été convié. Et quand le spectacle dérape, convoquant des blessures de jeunesse, Avishaï comprend que ce soir-là, Dovalé entend bien régler ses comptes avec lui.
Un comique se livre à un one man Show dans une petite salle de Natanya ,en Israël.Pour l’occasion ,il a invité un ancien ami d'enfance ,le juge Avishaï Lazar ,retraité afin qu'il lui donne son avis sur le spectacle.Le public est présent ,avide d'une bonne soirée rythmée par les blagues du comique mais va vite déchanter quand le comique va se mettre à parler de son enfance et de la mort de sa mère . Pas inoubliable.
Grossman est l'auteur d'un livre génial ("femme fuyant l'annonce") et celui ci est un peu déconcertant. Mais au final passionnant et surprenant.
A lire !!!!
Quand un livre te tombe littéralement des mains et que tu n’accroches pas, mais que tu t’accroches, et puis finalement tu te dis : « j’ai bien fait », voilà mon résumé en une phrase !
J’ai été attirée par le titre et aussi par le fait que le livre soit écrit par un israélien, traduit de l’hébreu et se passant en Israël, ma curiosité fut vite piquée !
C’est un livre étrange, construit autour d'un spectacle de cabaret, qui en somme serait une excuse pour Dovalé de raconter ses traumatismes d’enfance. Un juge, ami d’enfance de Dovalé est invité, non sommé d’assister au spectacle, il fut le témoin des événements de cette époque. On se demande un peu ce qu’il fait là, et on se rend compte que sa présence est utile, pas en tant que juge, quoique ça peut symboliser le jugement de ce qui est arrivé depuis…
Il m’a fallu du temps pour entrer dans l’histoire, dans ce bar, mais en fin de compte le cocktail fut détonnant ! La lecture n’est pas fluide, Dovalé m’a beaucoup dérangée avec ses propos irrévérencieux voire triviaux. Mais contrairement au public qui guette de simples plaisanteries, on finit par être suspendu à des vérités poignantes !
Il suscite un attachement aux personnages principaux et une réflexion sur le deuil, la trahison, le rejet, la culpabilité, le courage, l’acceptation et la réconciliation.
C’est une lecture scabreuse, embarrassante mais captivante et racontée au compte-goutte. Entre deux flash-back l’auteur dépeint la vie en Israël, la complexité des relations et des tensions au sein d'une famille. Le tout ceint dans une sorte de flux de conscience enveloppé dans l'exercice d’un comédien en stand-up.
On hésite entre monologue et dialogue, entre comédie et tragédie et le résultat est un texte insaisissable, tortueux, tourné sur lui-même, douloureux, tragique, mais salvateur et réconciliateur.
A Netanya, petite ville côtière d'Israël, le comique Dovalé G. s'apprête à investir la scène d'un cabaret de seconde zone. Le public est venu pour passer du bon temps et le showman vieillissant veut leur en donner pour leur argent, même s'il a prévu un spectacle un peu différent de ses prestations habituelles. Dans la salle, invité exceptionnel, le juge à la retraite, Avishaï Lazar se demande ce qu'il fait là, lui qui vit en ermite depuis le décès de sa femme. Il ne sait pas encore que celui qu'il a connu alors qu'ils étaient adolescents lui réserve le récit de sa vie, une confession sans compromis, sans faux-semblants. Tour à tour drôle, cynique, insolent, agressif, Ovaldé raconte un adolescent fluet, souffre-douleur de ses camarades, à qui, alors qu'il est loin de chez lui dans un camp d'entraînement militaire en plein désert, on annonce la mort de l'un de ses parents sans lui préciser lequel. Commence alors un long voyage jusqu'à Jérusalem durant lequel il prend des paris sur l'identité du défunt, en subissant les blagues que lui raconte son chauffeur.
Tandis que le public siffle, hue, applaudit, verse une larme ou quitte la salle, sur scène se joue le drame d'un clown qui tombe le masque.
Qu'il est dérangeant ce clown triste, cet homme qui met son âme à nu, se donne en spectacle. Quand le public quitte la salle, le lecteur reste, accroché, ferré par la violence et l'intensité de ce qui se joue sur scène. Derrière l'homme vieillissant, à bout de souffle, Ovaldé nous laisse apercevoir les souffrances d'un enfant qui marchait sur les mains pour voir la vie autrement. Autrement que par le prisme de la Shoah dont le souvenir détruisait sa mère à petit feu, autrement que par la violence du père, autrement que par l'annonce d'une mort, un jour funeste, au fin fond du désert. Comme bien des comiques, Ovaldé rit et fait rire pour ne pas pleurer... Et si le public déserte peu à peu la salle, c'est parce qu'il veut rire aussi et non pas être confronté à ses peurs, ses douleurs, ses bassesses, ses trahisons. Ceux qui restent ont le courage de regarder l'homme nu et de se regarder en face. Le juge est de ceux-là. Ovaldé est le symbole des petites lâchetés qu'il avait enfouies dans sa mémoire et qui lui reviennent de plein fouet. C'est peut-être pour lui l'occasion de se remettre en question et, pourquoi pas, de se racheter.
Un livre choc, coup de poing, tout en tension, avec derrière les éclats de l'acteur, cette lancinante question : qui est mort ? Partie intégrante du public, le lecteur n'échappe pas aux filets d'Ovaldé qui le tient en haleine, rageur, hargneux, pathétique aussi, et qui lui demande : ''Qu'auriez-vous vous fait à ma place ? Quelles auraient été, pour vous, les conséquences de cette angoissante incertitude ? Qui auriez-vous voulu mort de votre père ou de votre mère...?''
Un cheval entre dans un bar et commande un whisky....Et on l'accompagne pour se remettre de cette lecture qui se lit d'une traite, qu'il FAUT lire d'une traite pour vivre en temps réel ce spectacle qui explore l'âme humaine. Un texte dérangeant, exigeant, puissant.
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