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- On aurait voulu inventer ta vie, Théo, qu'on n'aurait pas osé, dit Léa. Tu auras passé la première moitié à vouloir être juif et la deuxième à vouloir être arabe. - Et toi, à vouloir oublier que tu étais juive puis à t'en vouloir d'avoir voulu l'oublier, dit-il du tac au tac. - Au moins, moi, je me débrouille avec ce que je suis. Mais qui sait, un jour, tu seras peut-être toi-même...
Toutes les vies de Théo – Nathalie Azoulai
Ce roman explore les complexités d’identités culturelles et religieuses dans l’amour - un livre d’actualité !
On y suit Théo, le protagoniste, Breton catholique né d’une mère allemande, dépeint comme quelqu’un qui veut comprendre son prochain et n’aime pas la haine.
Marie, sa mère, Allemande marquée par l’Histoire qui souhaite accabler son peuple pendant mille ans après les persécutions faites aux peuples Juifs
Léa, sa première épouse, juive non ancrée à sa religion et dans tous ses principes.
Noémie, leur fille, issue de deux cultures, souhaite se faire baptiser et prendre le prénom de sa grand-mère, Marie.
Maya, la seconde épouse de Théo, chrétienne libanaise, mais qui se revendique arabe avant d’être chrétienne.
Les personnages, que l’on suit à partir de l’âge de 25 ans jusqu’à la cinquantaine, traversent différentes étapes de la vie et vivent des amours marqués par leur âge, leur culture et les événements qui les rapprochent ou les éloignent, notamment le conflit de Gaza en 2023.
"Dans la vie, on ne prend que quatre ou cinq décisions cruciales…Le reste relève non pas du hasard mais de l’histoire, la matière du réel, grumeleuse, contrariante, trop épaisse pour être passé au tamis de la volonté."
En effet, le travail, la santé, l’amour découlent les autres choix.
Ce roman, en résonance avec l’actualité, se veut fluide et accessible afin que chacun puisse nourrir sa propre réflexion sur des thèmes tels que les exactions, le repentir et l’altérité. Les personnages, pris dans le tourbillon de l’amour et de l’histoire, incarnent ces questionnements universels.
Des histoires d ‘amour contrariées , N.Azoulay aiment les raconter. J’avais beaucoup aimé « Titus n’aimait pas Bérénice ». Dans ce roman ci il s’agit d’amours confrontés aux armes.
Théo Ravier , né d’un père breton et d’une mère demie allemande que la Shoah a couvert de cendres tombe amoureux de Léa jeune fille juive ; il l’épouse et en même temps qu’elle, toute sa famille . Il fait beaucoup d’efforts pour s’intégrer . Une fille naît, Noèmie .
Survient la tragédie du 7 octobre . Leur couple n’y survivra pas.
Arrive dans la vie de Théo Maya, artiste libanaise. Avec elle , il est confronté à l’autre versant du conflit.
La trame du roman paraît simpliste certes , mais N.Azoulay traite tous les sujets qui fâchent avec élégance et précision. La douleur de ceux qui sont attaqués dans leur identité et celle de ceux qui les aiment et ne peuvent les consoler.
La première parte, celle de Léa , est assez pesante me semble-il pour qui n’est pas d’appartenance juive, mais l’ensemble donne un beau roman d’amour.
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