"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un appartement vide : c'est ce que trouve Nathan quand il vient chercher son petit garçon chez son ex-femme. Très vite, il doit se rendre à l'évidence : Jun est rentrée au Japon, son pays natal, avec Léo. À l'incompréhension succède la panique : comment les y retrouver, quand tant d' autres là-bas courent en vain après leurs disparus ? Et que faire de ces avertissements que lui adresse son entourage : même s'il retrouve leur trace, rien ne sera réglé pour autant ?
Entre la Bretagne où il tente d'épauler Lise, elle aussi privée de son fils, et un Japon qu'il croyait connaître mais qu'il redécouvre sous son jour le plus cruel, Nathan se lance dans une quête effrénée. En retraçant l'itinéraire d'un père confronté à l'impensable, Olivier Adam explore la fragilité des liens qui unissent les parents et leurs enfants.
Roman à l'écriture fluide qui se lit très vite .
Le thème abordé est poignant , celui des parents divorcés qui n'ont plus aucun contact avec leur enfant lorsqu'il est emmené au japon après le divorce .
Quelques passages n'apportent rien au récit , dommage .
Venu chercher son fils Léo chez son ex-femme, Nathan trouve un appartement déserté. Stupéfait, il comprend que Jun est rentrée au Japon, emmenant leur petit garçon. Pourra-t-il les retrouver ? Et quand bien même, trouvera-t-il le moyen de faire valoir là-bas ses droits de père ?
En cas de divorce – ce qui reste marginal au pays du Soleil-levant -, le code civil japonais ne se préoccupe aucunement d’autorité parentale conjointe, ni même de droit de visite. La garde des enfants échoit automatiquement à l’un des parents, la plupart du temps la mère, entraînant de fait la suppression de tout contact avec le père. Les cas d’enlèvement des enfants à leur père sont donc monnaie courante, et tout à fait licite, au Japon, ce que les étrangers mariés à un ressortissant nippon découvrent à leurs complets dépens en cas de séparation. Tenter de maintenir le lien malgré tout les expose à l’expulsion pure et simple du Japon et, en cas de récidive, à des poursuites judiciaires aboutissant à l’emprisonnement.
C’est cette cruelle réalité que découvre Nathan, dans une fiction totalement représentative des multiples cas avérés. Ses déboires prennent une tournure d’autant plus dramatique, qu’à l’enlèvement de son fils par son ex-femme – acte malheureusement pas si exceptionnel lorsque des couples binationaux se séparent -, s’ajoute bien plus que la non-coopération judiciaire du pays concerné. Nathan est considéré comme un fauteur de troubles au Japon. Il n’y est qu’un étranger qui menace des intérêts privés locaux, qui plus est dans un climat diplomatique tendu depuis une certaine affaire Carlos Ghosn. Les lecteurs qui en auront suivi les rebondissements liront avec moins de stupéfaction que les autres les pratiques judiciaires nippones, en particulier les terribles conditions d’une garde à vue à rallonge, même pour les délits mineurs, conçue pour extorquer des aveux coûte que coûte.
Sans pathos et évitant soigneusement tout cliché, le texte factuel prend garde de rester nuancé et de n’oublier ni certaines mauvaises manières occidentales, ni les attraits de la culture nippone. Cette exactitude, conjuguée au talent de conteur de l’auteur, fait de ce roman un frappant témoignage, où transparaît la souffrance sans remède de terribles arrachements. L’on reste néanmoins un peu frustré de ne pas s’élever franchement au-delà. Le portrait de Nathan, principalement en forme de collage de références cinématographiques, m’a notamment laissée sur ma faim…
Ce roman se déroule de nos jours, entre la Bretagne et le Japon, avec des aller-retour dans le temps. Nathan exploite un cinéma en Bretagne, qui rappelle Concarneau ou Saint-Malo, où il passe les films qu'il aime, souvent de réalisateurs japonais. Il est divorcé de Jun, céramiste Japonaise rencontrée à Kyoto, avec qui il a eu un enfant, Léo. Jun et Léo disparaissent, et Nathan va tout mettre en oeuvre pour les retrouver. Ils sont partis au Japon. Nathan va partir les chercher là-bas mais le droit japonais donne le droit de garde exclusif au parent nippon, en cas de divorce, refusant le droit de visite au parent étranger.
Nathan a une voisine et amie, Lise, qui vit elle aussi un drame : Gabriel, son fils est parti à Paris et est devenu casseur pendant les manifestations des gilets jaunes. Il sera gravement blessé mais ne veut plus parler à ses parents qu'il juge trop bourgeois.
Nathan aime autant le Japon que la Bretagne, Claire son ancienne compagne que Jun ou Lise. Il semble détaché de tout, peut-être comme l'écrivain lui-même. Il se ruine pour partir au Japon tenter de les récupérer mais n'y croit pas lui-même.
Ce roman a été agréable à lire, mais ses personnages ne m'ont pas marquée ni vraiment émue. J'ai apprécié l'immersion au Japon et en Bretagne, mais comme le dit Jun à Nathan : "Tout peut s'oublier". Même ce roman...
Si je vous dis Bretagne, St Malo...
Si je vous dis un homme de la quarantaine quitté par sa femme
Si je vous dis un père en désarroi
Vous pensez bien sûr Olivier Adam.
Et bien là encore, on n'y échappe pas.
On en est toujours là.
Sauf qu'ici, petite différence, une partie se passe au Japon où l'auteur s'est rendu quelques temps.
Pourquoi j'ai pris ce livre, sachant à quoi m'attendre ?
Par facilité, par paresse intellectuelle, par manque de choix à la bibliothèque.....
Un peu tout ça.
Mais je pense quand même que c'est la dernière fois que je me laisse prendre.
L'écriture est encore moins soignée que d'habitude, les clichés toujours aussi présents.
Un livre attachant, mais l'histoire, le style, les thèmes sont récurrents chez Olivier Adam. Rien de nouveau, on a l'impression de déjà lu.
Disparitions, père pris au piège, desespoir et perte. Toujours les mêmes ingredients. J'ai bien aimé quand même. L'ecriture est agréable, le style fluide.
Nathan exploite un cinema familial, dans une ville maritime en Bretagne. Il est désemparé, son ex-femme japonaise Jun a disparu avec leur fils Leo de cinq ans. Ils sont partis au Japon sans le prévenir. Il ne s'agit pas d'un simple déménagement, il s'agit d'autre chose, mais quoi ? Il sait qu'il est dans le pétrin car au Japon en cas de divorce, la garde de l'enfant est exclusivement attribuée au parent nippon, ici la mère.....
Dans ce dernier opus Adam ne dérogeant pas à la règle, nous campe à nouveau son type de héros récurrent, son double littéraire dans ses nombreux livres, ici incarné en Nathan. Un type solitaire, renfermé, mal à l'aise avec les sentiments et les démonstrations d'affection. Il a "la sensation d'être une sorte de figurant dans le film de sa propre vie, de n'y tenir qu'un rôle secondaire ", qui lui va d'ailleurs très bien mais manifestement pas aux deux femmes de sa vie, vu qu'elles l'ont quitté à tour de rôle. Il y est question de relations de couples qui semblent si simples au départ mais se révèlent si compliquées une fois la rupture entamée. Mais le coeur du sujet sont les enfants, un père / fils séparé, et une autre relation mère/ fils rompue.....
Une histoire qui se déploie entre la côte Émeraude et ses magnifiques paysages et le Japon, où l'on va avoir affaire à la face sombre de ce dernier , sa justice ! Si ce que raconte l'auteur est vrai, c'est une conception de la justice indigne "d'un grand pays démocratique ". Une justice, si on peut appeler ça encore justice, violente et fasciste, qui m'a donnée froid dans le dos.
chronique Nathalie Bullat :
Olivier Adam, amoureux de la mer, nous éblouit chaque fois en évoquant la beauté tourmentée des côtes bretonnes. C'est aussi un admirateur de la poésie et du cinéma japonais.
Nathan, le personnage de ce roman, exploite un cinéma d'art et d'essais dans une ville balnéaire en Bretagne. Il se rend souvent à Kyoto. Alors il nous promène à travers temples et jardins raffinés ou au hasard de ruelles et boutiques sur de petites îles typiques .
Cela commence par une histoire d'amour avec Jun, une belle nipponne, céramiste de talent, qui le suit en France. Ils vivent dans un appartement où l'on entend murmurer les vagues.
Léo naît de leur union. Mais huit ans plus tard l'amour s'en est allé. La belle histoire a tourné à la tragédie quand après le divorce la dame disparaît dans son pays d'origine avec l'enfant. Elle est partie sans prévenir, a vidé son appartement et son atelier, emporté le minimum. Nathan est "rongé par la panique et l'angoisse, craignant de ne plus les revoir."
Je pense à la chanson de Balavoine " c'est mon fils, ma bataille, fallait pas qu'elle s'en aille" . Mais Nathan, lui, ne peut rien contre la justice japonaise. Chez eux le partage de l'autorité parentale n'existe pas. Une puissante douleur anéantit ses projets, sa vie.
Son amie Elise le soutient. Elle aussi a perdu toute trace de son fils, mais pour d'autres raisons .
Plusieurs aller et retours afin de revoir Léo, le confrontent à d'énormes problèmes. Il se heurte au silence et à l'hostilité des autorités japonaises qui ne permettent aucun droit de visite aux parents étrangers. Aucune aide ne leur est fournie !
On peut guérir d'un chagrin d'amour mais guérit-on du manque de son enfant ???
Ce roman délicat nous plonge dans le drame vécu par de nombreux parents divorcés, de couples mixtes, qui ne peuvent plus ni voir, ni tenter d'apercevoir, leur enfant. Ils sont face à la cruauté de certains systèmes judiciaires étrangers.
Nathan, est un doux rêveur, qui ne voit rien venir, pas vraiment un " battant", plutôt fragile ( ce qui agace ses compagnes ) c'est pour cela qu'il est d'autant plus attachant. Olivier Adam sait décortiquer ses faiblesses, ses espoirs et ses craintes face à la douleur et l'échec.
Je ne suis pas du tout objective:j'aime les descriptions pointues,au scalpel d' O.Adam! je retrouve Dinard ,l'amour de la mer...et cette fois -ci,avec son anti-héros Nathan , le Japon! Comment surmonter la disparition d'un enfant:pas de deuil possible puisqu'on le sait vivant loin.Une analyse des pratiques policières japonaises ,on ne peut s'empêcher de penser à l'incarcération de Carlos Goshn, et les pratiques françaises lors des manifestations des gilets jaunes... Il est aussi beaucoup question de cinéma! de la haine engendrée par les divergences politiques dans une même famille. Un livre qui commence à petits pas mais qui nous capte et nous passionne!!!!!
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