"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des oeufs sains. Entre les monts du Vivarais et le Japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d'une voix, la sacralisation d'un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable. Soie, publié en Italie en 1996 et en France en 1997, est devenu en quelques mois un roman culte - succès mérité pour le plus raffiné des jeunes écrivains italiens.
Je soupèse Soie du regard.
120 pages. Bon. Je lis ça très vite, et puis on passe à autre chose. Je doute qu'il y ait de quoi étayer une chronique en 120 pages.
Idiote.
Je me fais avoir bien sûr.
Les premières pages, déjà, me font oublier l'idée-même d'écrire une chronique ou non. Ce que je pourrais en dire n'a plus la moindre importance.
D'ailleurs, résumer ce livre, c'est raconter n'importe quoi. Ça parle de vers à soie, d'amour, de voyage, d'introspection, de ceux qu'on pense connaître, et celui qu'on trompe finalement c'est peut-être soi. Ça parle de ce qu'on vit et comme ce qu'on voudrait vivre est fort !
De toute façon, avec cette plume -là, il peut bien me parler de ce qu'il veut.
Je me laisse embarquer, je voyage jusqu'au Japon, jusqu'à l'amour, la soie, la peau, qu'importe, j'irai là où l'auteur voudra me mener, tellement c'est beau, poétique, de cette écriture qui n'en dit pas trop, pleine de grâce et de pudeur, sensuelle. Exotique aussi. Chaque couleur, chaque parfum, chaque frolement est rendu dans sa vérité, je m'émerveille, je referme le livre et... Non, pas déjà ! 120 pages, c'est trop court !
Voilà, ce sera le seul bémol de ce petit bijou.
A lire.
Et puis à relire.
Et à relire encore.
Je ne crois pas que ce puisse lasser un jour.
Quel étrange petit romans aux tout petits chapitres, qui raconte une histoire un peu comme on raconterait à des enfants, avec des répétitions qui donnent un je ne sais quoi de… de je ne sais quoi en fait. Et c'est captivant et envoûtant tout de suite.
J'entendais même en off la voix du narrateur. L'ambiance de ce récit a quelque chose d'éthéré et feutré. le Japon semble être dans une autre époque, figé dans un autre temps, une autre dimension.
Ce livre raconte la quête d'œufs de vers à soie dans les années 1860, là-bas à la fin du monde, autrement dit au Japon, mais aussi le rêve d'un amour impossible, donc idéalisé.
C'est vraiment une histoire énigmatique et déconcertante, avec l'impression que le destin se joue de nous et qu'on en n'est pas maître, ou si peu.
J'ai la sensation que c'est une histoire que je comprendrai avec le temps…
Et du coup je suis incapable de dire si j'ai aimé ou pas car je crois que j'ai ressenti un certain malaise face au temps qui passe et nous échappe, mais je n'en suis même pas sûre.
Vraiment, quel étrange petite livre, qui m'a emmenée dans des recoins de mon cerveau auxquels je ne m'attendais pas.
Je ne savais pas à quoi m'attendre.
Le résumé est sympathique sans être annonciateur d'une quelconque folie...
Puis, j'ai ouvert ce livre, je n'ai pu le refermer qu'une fois achevé !
Cette histoire est à la fois, belle, douce, transcendante, palpitante, audacieuse, charnelle & poétique.
J'ai pleuré sans pouvoir me l'expliquer !
C'est un concentré d'émotions que nous avons là !
Premiee livre que j'ai découvert de l auteur. Son style d écriture proche de la poésie m a transporter au japon. Je l ai dévoré.
❤️ La délicieuse histoire au XIX° siècle d'un négociant sériculteur racontée par un inclassable italien Alessandro Baricco.
Un tout petit bijou de quelques pages, quasiment une nouvelle.
Presqu'un poème en réalité.
Ou même une chanson puisque le voyage du négociant d'Ardèche au Japon est tracé en quelques lignes seulement (une demi-page) qui se répètent, telles un refrain, au long des années, au fil des allers et retours de France au Japon et du Japon en France.
Ce n'est donc pas le voyage qui importe mais les deux extrémités de ce périple, les deux faces cachées du personnage ... les deux femmes cachées du personnage, jusqu'à l'étonnant dénouement, véritable cerise sur ce délicieux gateau qui se déguste en trop peu de temps.
Baricco écrit avec de petites phrases courtes qui s'enchaînent avec bonheur et poésie. Mais l'essentiel est sans doute ce qui n'est pas dit.
Entre les phrases et entre les mots.
L'histoire est superbe et l'écriture est de toute beauté sachant, malgré tout, rester très épurée, sans effets de style superflus. On aime d'autant plus.
Le libraire Livre Sterling surtitrait : ce livre contient une des plus belles lettres d'amour jamais écrite.
[...] Il noircissait des feuilles et des feuilles de dessins bizarres, on aurait dit des machines. Un soir, Hélène lui demanda :
- Qu'est-ce que c'est ?
- C'est une volière.
- Une volière ?
- Oui.
- Et pour servir à quoi ?
Hervé Joncour gardait les yeux fixés sur ces dessins.
- Tu la remplis d'oiseaux, le plus que tu peux, et le jour où il t'arrive quelque chose d'heureux, tu ouvres la porte en grand et tu les regardes s'envoler.
[...] La jeune fille souleva légèrement la tête. Pour la première fois elle détacha son regard d'Hervé Joncour, et le posa sur la tasse. Lentement elle la tourna jusqu'à avoir sous ses lèvres l'endroit exact où il avait bu. En fermant à demi les yeux, elle but une gorgée de thé. Elle écarta la tasse de ses lèvres. La replaça doucement où elle l'avait prise. Fit disparaître sa main sous son vêtement.
Une lecture poétique rythmée comme un chant, assez envoutant.
http://mcchipie.over-blog.com/2019/09/soie-alessandro-baricco.html
Les ambiances crées par Alessandro Barrico sont particulièrement enchanteresques.
Ici, un homme fait chaque année un voyage au bout du monde pour ramener des vers à soie.
Très longs voyages jusqu’au Japon au XIXème siècle !
C’est écrit comme une fable.
C’est musical comme une ritournelle.
Il est aussi question de guerre, d’amours impossibles.
C’est tout en lenteur et en silences.
Chaque personnage est beau.
« – Une volière ?
– Oui.
- Et pour servir à quoi ?
Hervé Joncour gardait les yeux fixés sur ces dessins.
- Tu la remplis d'oiseaux, le plus que tu peux, et le jour où il
t'arrive quelque chose d'heureux, tu ouvres la porte en grand et tu les regardes s'envoler. »
Dans une petite ville du sud de la France, au milieu du XIXème siècle, Hervé Joncour est marchand de vers à soie. En raison d'une épidémie qui frappe les vers à soie européens, il part pour le Japon pour acheter des oeufs sains. Il va y découvrir une femme fascinante et inaccessible dont il tombe éperdument amoureux. Un amour mystérieux qui va l'inciter à revenir plusieurs fois au Japon.
« Hervé Joncour n'avait jamais vu cette jeune fille, et en fait il ne la vit pas non plus, cette nuit-là. Dans la chambre sans lumière, il sentit la beauté de son corps, et il connut ses mains et sa bouche. Il l'aima pendant des heures, avec des gestes qu'il n'avait jamais faits, se laissant enseigner une lenteur qu'il ne connaissait pas. »
Comme beaucoup de lecteurs, attiré par les articles parus dans la presse spécialisée, je me précipite sur les nouveautés littéraires dès leur parution. Et puis parfois, au détour des rayons d'une bibliothèque on découvre un petit trésor qui dormait tranquillement sur un rayonnage. « La soie » ce roman paru en 1997 a été pour moi une belle découverte.
Un roman court divisé en 65 micro-chapitres, porté par une prose poétique, l'auteur n'hésite pas à utiliser la répétition pour décrire le long trajet entre Le France et le Japon. Un roman conçu comme un voyage, Alexandro Baricco n'a pas choisi la soie par hasard, symbole de douceur, de sensualité voir d'érotisme. Un récit construit comme une chanson du temps des troubadours, où l'amour et ses mystères sont le thème principal. J'ai été emporté dans cette belle histoire, fasciné par le Japon et son exotisme. Un récit déroutant, mélancolique et captivant.
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