Découvrez les derniers trésors littéraires de l'année !
Smadar Tamir, l'une des femmes d'affaires les plus riches d'Israël, s'est jetée par la fenêtre d'un hôpital de Tel-Aviv. Sa soeur, Mira, ne croit pas à la thèse du suicide et fait appel au détective privé, Oded Héfer.
Homosexuel, parlant de lui au féminin, il vient de s'improviser détective privé.
Oded Héfer n'a que cinq jours pour mener l'enquête.
Aussi débutant soit-il, il n'hésite pas à affronter les magnats israéliens, armé de sa seule intelligence et de son espièglerie. Il va aussi supporter les propos macho et homophobes du commissaire de police tout en continuant à rechercher le grand amour sur les sites de rencontres gay.
Roman fin et divertissant, Secret de Polichinelle joue avec les codes du roman policier tout en plongeant le lecteur dans la société de Tel-Aviv.
ecret de polichinelle est le premier polar de Yonathan SAGIV traduit en français, le second vient de sortir.
Nous découvrons le tout nouveau auto-proclamé détective privé Oded Héfer, homosexuel et parlant de lui au féminin. Cela donne des situations assez cocasses.
Cette première enquête l’emmène dans les beaux quartiers de Tel-Aviv et de sa proche banlieue à interroger des personnages qui ne font que mentir pour garder leur verni social.
J’ai aimé les atouts d’Oder : Madame Paprika qu’il garde précieusement dans sa poche en cas d’agression, sa Pouliche qui a du mal à rouler plus de quelques kilomètres avec Dolly Parton à fond, son mug Les craquantes et sa passion pour les séries télé, son ancien travail pour la chaine télé Les Plaisirs de la Vie qui lui a donné quelques ficelles de comportements en société, son côté tactile et sa manie de caresser les beaux mâles qui croisent sa route sous prétexte de tâter du tissus.
Un plaisir de lecture divertissant et réjouissant.
Une citation :
Quand écrira-t-on une chronique sur les raisons pour lesquelles homos et homophobes partagent le même sens de l’humour ? (p.249)
L’image que je retiendrai :
En Israël aussi, il y a beaucoup d’homosexuels (hommes ou femmes) qui ne sont pas encore sortis du placard
https://alexmotamots.fr/secret-de-polichinelle-yonathan-sagiv/
Après différentes expériences professionnelles qui se sont toutes soldées par des échecs , décider de monter sa propre agence de détective privé à Tel Aviv , relève plus d'un nouveau challenge perdu d'avance qu'à une idée de génie . D'autant plus quand on n'a pas la moindre expérience dans le domaine . Mais il faut croire que le tarissement des subsides paternels , la perte de l'indépendance et l'idée de devoir rentrer chez ses parents la tête basse sont des motivations suffisantes pour se lancer dans l'inconnu de cette profession , dont l'apanage est plutôt réservé à d'anciens policiers ou militaires et non à un trentenaire gay complètement désinhibé . Alors quand on a tout à perdre pourquoi ne pas s'accrocher à cette idée et aller jusqu'au bout . Tout d'abord il faut s'acheter une crédibilité à défaut de la posséder : se procurer sur Internet pour quelques shekels des diplômes plus vrais que nature et les accrocher en bonne place au-dessus de son bureau . Ensuite il faut essayer de garnir l'espace avec quelques meubles de récupération pas trop bancales et puis , enfin attendre le premier client ..Bon si possible pas trop longtemps car il y a un loyer à payer . Autant vous dire que quand , Oded Héfer , voit Mira Tamir , pousser la porte de son humble officine , c'est tout d'abord le soulagement qui l'emporte et surtout une chance à ne pas laisser passer . Mira Tamir n'est pas n'importe quelle cliente pour Ofer car il connait la réputation de sa riche famille vivant à Kfar Shmaryahou , un des quartiers les plus privilégiés de la ville . Mira est une ancienne mannequin , qui dirige aujourd'hui un club de yoga. L'enquête qu'elle lui confie est d'autant plus délicate et complexe qu'elle concerne la mort de sa soeur , Smadar , une des femmes les plus riches et influentes du pays qui a fait fructifier l'héritage familial et construit un véritable empire dans l'immobilier . Elle a été retrouvée morte il y a un mois après avoir sauté de l'une des fenêtres de l'hôpital où elle était soignée pour un grave cancer .Suicide ? Meurtre ? Mira est farouchement persuadée que sa soeur ne s'est pas suicidée et confie à Oded la charge de le prouver en débusquant le coupable .
Oded va alors devoir user de son entregent comme de doigté pour infiltrer le microcosme qui gravite autour de la famille . Il pourra compter sur sa connaissance parfaite du milieu homo comme hétérosexuel de la cité , ses anciennes amitiés ou ses amants occasionnels pour l'aider dans sa tâche . Mais les atouts essentiels de « La fouine » comme son héros Hercule Poirot , vont se révéler être un instinct et un culot hors pair complétés par sa capacité à se fondre dans le paysage tel le plus rapide des caméléons .
Ce roman est une divine surprise . On est enchanté par la truculence , la verve et l'humour décapant de Oder . Un personnage incroyable qui parle de lui au féminin et qui ne manque pas d'audace , quelque soit les circonstances . Un style léger et rythmé accompagne cette histoire originale qui nous fait pénétrer dans les arcanes de la société israélienne dont Oder n'hésite aucunement à dépeindre les contradictions et les excès . Mais ce roman est avant -tout un polar pur jus avec ces rebondissements multiples et un suspens total qui vous maintiendront , captivés , jusqu'au dénouement final .
Voici un polar qui revisite les scénarios poussiéreux. C'est drôle, fin et intelligent, différent. Une très bonne surprise.
La chronique complète sur le blog
http://www.evadez-moi.com/archives/2019/10/21/37729589.html
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Découvrez les derniers trésors littéraires de l'année !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs