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Le lieu : Katiopa, un continent africain prospère et autarcique, presque entièrement unifié, comme de futurs Etats-Unis d'Afrique, où les Sinistrés de la vieille Europe sont venus trouver refuge.
L'époque : un peu plus d'un siècle après le nôtre.
Tout commence par une histoire d'amour entre Boya, qui enseigne à l'université, et Illunga, le chef de l'Etat.
Une histoire interdite, contre-nature, et qui menace de devenir une affaire d'Etat.
Car Boya s'est rapprochée, par ses recherches, des Fulasi, descendants d'immigrés français qui avaient quitté leur pays au cours du XXIème siècle, s'estimant envahis par les migrants. Afin de préserver leur identité européenne, certains s'étaient dirigés vers le pré carré subsaharien où l'on parlait leur langue, où ils étaient encore révérés et où ils pouvaient vivre entre eux. Mais leur descendance ne jouit plus de son pouvoir d'antan : appauvrie et dépassée, elle s'est repliée sur son identité.
Le chef de l'Etat, comme son Ministre de l'intérieur et de la défense, sont partisans d'expulser ces population inassimilables, auxquelles Boya préconise de tendre la main.
La rouge impératrice, ayant ravi le coeur de celui qui fut un des acteurs les plus éminents de la libération, va-t-elle en plus désarmer sa main ?
Pour les « durs » du régime, il faut à tout prix séparer ce couple...
Une histoire d'amour dans une nouvelle Afrique conquérante et futuriste qui domine une Europe dévastée.
Le récit est original, politique, féministe, écologiste et engagé.
La langue est riche, dense, poétique et foisonnante.
Le sujet est ambitieux mais c'est long vraiment trop long avec des lourdeurs qui ont engendré chez moi des pertes d'attention ; c'est vraiment dommage car cela aurait pu être un grand roman éclairé.
Le lieu : Katiopa, un continent africain prospère et autarcique, presque entièrement unifié. L’exode s’est inversé et les populations européennes ont fui leur continent, devenu invivable, pour ce nouvel eldorado. Les nouveaux arrivants sont appelés les Sinistrés.
L’époque : un peu plus d’un siècle après le nôtre.
Le scénario : tout commence par une histoire d’amour entre Boya, femme rouge, à la peau cuivrée, qui enseigne à l’université, et Ilunga, le mokonzi, chef de l’Etat réunifié et qui s’échine, chaque jour, à faire prospérer cette nouvelle nation sur une planète Terre dont la géopolitique a été complètement bouleversée par les guerres nucléaires. Une histoire d’amour inédite et interdite, contre-nature, et qui menace de devenir une affaire d’Etat.
Car Boya s’est rapprochée, pour ses recherches universitaires sur les populations marginales qui habitent Katiopa, d’une vieille famille de la communauté des Fulasi, descendants d’immigrés français. Le chef de l’Etat, comme son Ministre de l’intérieur, sont partisans d’expulser ces populations rebelles, qui refusent de s’intégrer et de se mélanger, et perturbent le fragile équilibre de l’Alliance.
Celle qu’on surnomme « La Rouge Impératrice », après avoir ravi le cœur de celui qui fut un des acteurs les plus éminents et valeureux de l’Alliance, pour la libération du Continent, est-elle la clé pour qu’il parvienne à créer la société dont il rêve ?!
Une chose est sûre, pour les « fondamentalistes » du système unifié, il est urgent de séparer ce nouveau couple …
Ce roman fleuve futuriste, où le quotidien côtoie le surnaturel, m'a interpellée sans que je sache vraiment s’il m’a plu ou non. Le lecteur vogue entre utopie et dystopie et j’ai trouvé beaucoup d'originalité dans cette intrigue dans laquelle l’auteur développe un nouveau modèle de société tout en y reprenant ce qu’elle appelle ses démons : la politique, la question identitaire, la montée des nationalismes, le communautarisme et les problématiques sociétales actuelles : le racisme, l’exclusion, l’adultère, l’homosexualité...
Pour autant, bien que ce roman soit captivant et bien écrit, la lecture en est rendue fastidieuse, par les chapitres peu aérés, de trop nombreuses digressions et notamment par l’emploi de vocabulaire emprunté à la langue camerounaise, qui oblige à avoir fréquemment recours au glossaire et crée une césure dans le rythme de lecture. Ceci étant, la plume est incisive et les rebondissements multiples. « Rouge impératrice » est également servi par une voix remarquable, mêlant avec beaucoup de cohérence et de maîtrise, écriture poétique, évocatrice et sensuelle et imagination fertile.
Il faut dire que l'auteur recrée totalement un univers, où 100 ans après notre époque, l'Afrique est un continent uni et puissant, intimement lié à la sagesse ancestrale, aux esprits, aux traditions.
Nous entraînant en Katiopa, nouvelle Afrique désormais au centre du monde qui a connu, depuis le XXIème siècle, diverses migrations, surtout européennes, « Rouge impératrice » est tout autant un récit d'anticipation et de géopolitique, que celui d'une passion amoureuse, au centre de ce nouveau monde qui parvient tant bien que mal à se construire tout en essayant d'éviter les erreurs du passé.
Ilunga, chef de cette Afrique réunifiée et membre fondateur et valeureux de l’Alliance, parti au pouvoir depuis 5 ans, travaille à sa prospérité.
Boya, surnommée la « femme rouge », par la couleur cuivrée de sa peau, professeure à l'université, travaille à défendre la cause féminine et à comprendre les pratiques sociales marginales en ciblant ses travaux de recherche sur une famille de Sinistrés. C'est également une femme intelligente, impliquée dans la vie sociale et politique de son pays, qui ne craint pas de se battre pour faire valoir ce qui lui semble juste.
L’auteure met en scène leur rencontre, leur installation. Elle s’évertue à saisir ce qui les a liés, à approcher le feu poétique et politique qui les brûle. Cet amour passionnel, irrépressible, qui les habite nous emplit d'une certaine grâce.
Ce pavé est un patchwork de passions amoureuses, d’intrigues politiques et de mysticisme fantasmé. Léonora Miano a fait rejaillir des luttes intestines dans ce grand territoire panafricain, désormais objet de toutes les convoitises. Entre les membres du gouvernement qui n’aspirent qu’au repli de ce couple tiraillé en son essence, les inimitiés sont tenaces. De nombreux personnages secondaires, assoiffés de pouvoir, perclus de jalousie ou d’aversion sociale, agrémentent la vie et l’amour des deux héros.
Entre utopie et dystopie, l'auteure nous déroule une intrigue pointue et originale, avec pour toile de fond une très belle histoire d'amour. Si de prime abord, le roman peut paraître dense et compliqué, il ne se laisse pas dévorer mais demande que l'on prenne le temps de l'assimiler.
Si vous aimez les romans qui engagent la réflexion, passerelle entre hier et demain, à l’écriture riche, somptueuse, élégante, vous ne pourrez qu'adorer « Rouge impératrice » !
Je viens de passer deux semaines à lire ce roman de 674 pages.
Durée exceptionnelle pour un roman lu "d'une traite", sans aucune autre lecture en parallèle, mais que j'ai pourtant eu envie de laisser tomber à de nombreuses reprises pendant ma lecture de sa première moitié !
Un roman foisonnant, écrit dans une langue employant énormément de mots africains, existants ou inventés (avec un glossaire en fin de volume que je n'ai découvert qu'à la fin, véritable inconvénient des livres numériques!)
Une histoire d'amour et une intrigue politique se croisent en 2124, dans un pays d'Afrique leader dans la confédération qui règne sur le monde après la chute des différentes nations européennes qui un siècle plus tôt se sont peu à peu dissoutes sous l'afflux des crises migratoires et climatiques.
Retour des traditions millénaires, déterrées après le colonialisme, des cultes animistes ancestraux qui cohabitent avec les avancées modernes notamment en termes d'outils de communication servent de socle aux volontés politiques en germe qui doivent cependant éviter le retour des prédateurs internationaux et l'accueil des sinistrés - comme sont appelés les anciens colons repérables à leur absence de couleur.
Sur le plan des relations interpersonnelles, les femmes ont un vrai pouvoir, même si la polygamie est de mise, et les relations homosexuelles cachées même si non réprimées !
Ce roman m'a emportée dans un ailleurs étrange, d'autant que lu en temps de confinement, la description qui y est relatée de la chute des civilisations occidentale semblait d'un oracle troublant.
N'étant pas non plus très amatrice de dystopies ou uchronies, je suis ravie d'avoir opu ainsi cocher plusieurs items de mes challenges de lecture ... mais je pense me replonger désormais vers des valeurs plus sures et moins troublantes !
Cela fait donc plus de trois mois, que j’essaie de lire ce roman. Je l’ai commencé, posé, remis à plus tard, retenté, reposé à nouveau et à la troisième tentative, j’ai abandonné au milieu du troisième chapitre.
L’idée de départ me plaisait, situant l’action autour de 2124 (?), un nouveau Continent prospère, Katiopa, qu’on ne sait pas très bien où situer, une préférence pour l’Afrique, mais parfois, les noms font penser à l’Inde, avec à sa tête le chef Ilunga….
De l’autre côté, Boya, professeur qui s’occupe des minorités dites inassimilables. Si j’ai bien compris, il s’agit de descendants d’émigrés Français ayant lui leur pays qu’ils jugeaient envahi par les migrants….
Je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire, un peu trop capillotractée, et ni Boya ni Ilunga ne m’ont plu.
Je n’ai pas aimé le style de l’auteure, trop pompeux et parfois limite incompréhensible. Les dystopies ne me plaisent certes pas toujours, mais j’en lis quand même. J’ai vu passer beaucoup de critiques enthousiastes et je vais probablement me trouver seule à ne pas l’encenser. Ce n’était peut-être pas le bon moment pour moi de lire ce roman…
Il m’arrive rarement de laisser un livre en cours sans donner un maximum de chances à l’auteure de me convaincre.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m’ont permis de tenter l’expérience (et pour leur patience aussi !)
#RougeImpératrice #NetGalleyFrance
L’Europe n’était plus le paradis qu’ils avaient connu. Ils l’avaient quittée pour rejoindre un continent africain unifié et prospère où ils pensaient être les bienvenus. Or, un siècle plus tard, à Katiopa, ils sont toujours étrangers, pauvres, non assimilables, porteurs de tous les maux de la terre. Ils sont devenus la minorité à chasser.
Rouge impératrice est l’une d’eux. Son niveau intellectuel lui permettra de s’élever et de défendre les siens. Sa liaison avec Ilunga, le chef de l’état peut-elle influencer un peuple hostile ?
Léonora Miano signe un roman d’anticipation dans lequel j’ai eu le sentiment que les sujets de société actuels étaient transposés dans un continent pas si imaginaire que cela, où les mêmes problèmes créent les mêmes conséquences, où l’infériorité des peuples se perpétue, où le nationalisme inspire toujours, où la femme est objet….
Ce roman est unique par son style très travaillé et son écriture presque classique, deux qualités que je revendique dans un roman pour apprécier la beauté de la langue. Pourtant, je n’ai pas dévoré ses 600 pages facilement. Oui, , la lecture n’est pas limpide, elle est sans cesse interrompue par un mot inconnu dont il faut chercher le sens -un lexique est prévu à la fin du livre- interrompant le cours de l’histoire, apportant ainsi un certaine contrainte.
La psychologie des nombreux personnages permet de bien les appréhender et de les situer dans un puzzle complexe. J’ai particulièrement apprécié le portrait et la stratégie de Boya, maîtresse d’Ilunga.
Cependant, les difficultés à suivre ce long texte ont emporté sur la richesse des propos de l’auteur, ce qui m’empêche d’inscrire ce roman parmi mes coups de cœur de cette rentrée littéraire.
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