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Rosewater, 2067. La ville est un chaos vibrant et grouillant de vie - pour partie extraterrestre. Son charismatique maire, Jack Jacques, l'a déclarée indépendante du Nigéria. Mais le dôme extraterrestre se meurt, et les forces gouvernementales attendent sa disparition pour écraser l'insurrection avant même qu'elle n'ait débuté. Dans les faubourgs de la ville où le calme règne encore, une femme se réveille amnésique, la mémoire emplie de souvenirs qui ne lui appartiennent pas... et qui n'appartiennent pas non plus à ce monde.
Dans le 1er tome de Rosewater, l’histoire était centrée sur des manigances gouvernementales autour de la ville dont le dôme extra-terrestre guérit d’une manière plus ou moins réussi les hommes et a créé un groupe d’humains qui pouvaient lire dans les pensées des autres. Les relations humains/extra-terrestres était assez paisibles. Les intrigues étaient plutôt centrées entre humains pour avoir/garder le pouvoir.
Dans ce tome-ci, si les humains s’entretuent de plus en plus, les intentions réelles des extra-terrestres sont mises en avant et c’est le début de la Bérézina.
Entre le gouvernement nigérian qui veut reprendre la main sur la ville, le maire et ses barons du banditisme qui veulent leur indépendance et les extra-terrestres qui prennent de plus en plus de place, il ne fait plus bon vivre à Rosewater. Tout se mélange pour donner un début de fin du monde aux petits oignons. C’était très chouette.
Les réactions de chaque personnage, de chaque groupe sont bien traitées, développées et crédibles. On sent le psy derrière la plume.
Un petit point positif dans ce tome 2, on a un personnage assez central qui a un handicap. Je ne cherche pas un personnage handicapé à tout prix mais je trouvais que vu le point de départ de l’univers ça manquait dans le 1er tome. La croissance de Rosewater étant dépendante de l’arrivage massif de malades, il me paraissait important qu’on suive au moins un de ses immigrants, c’est chose faite et c’est très réussi.
On suit tous les tableaux et chaque élément finit par bien s’imbriquer. Le lecteur est complètement mené en bateau, il ne sait plus quel camp choisir, sent ce qui ne doit pas arriver mais qui se produira quand même et est complètement immergé dans l’ambiance de la ville.
C’est intéressant au niveau de la psychologie individuelle et de la psychologie de groupe mais il est aussi possible de juste le lire comme un bon roman de SF en pleine apocalypse. J’aime cette double possibilité dans les romans surtout quand c’est très bien fait comme ici.
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