"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
«C'est pas dangereux par là-bas ? À ton avis, bibi ? Je n'étais pas vraiment au courant du conflit au Sahara occidental avant de traverser la région en autocar. L'ampleur des problèmes de terrorisme dans cette zone du pays n'est pas non plus notoire, si ? Il abaisse ses lunettes fumées avec une emphase théâtrale, et je remarque tout à coup ses yeux bleu-vert, lesquels, entre ses pattes-d'oie, sa peau burinée et sa barbe de trois jours, ressemblent aux lagunes de Dakhla. Géraldine, tu vas devoir m'expliquer ce que tu fous ici.» Suite à un immense chagrin d'amour à l'approche de la trentaine, Violaine décide de traverser le désert, du Maroc au Sénégal. À partir de ce périple improbable, s'esquisse une réflexion sur l'emprise et la perte. En revisitant ses rapports aux hommes depuis l'adolescence, elle aborde avec une sincérité rarement égalée les tabous de l'éveil à l'amour et à la sexualité. L'écriture si particulière de Violaine Huisman, à la fois poétique et abrupte, s'impose sur ce sujet intime dans toute sa vitalité.
Suite à une rupture amoureuse, Violaine décide de traverser le désert, du Maroc au Sénégal en passant par la Mauritanie. Ce périple est l'occasion pour l'auteur de faire un voyage introspectif, sur ses relations avec les hommes mais aussi avec sa mère. Leur point commun : elles sont toxiques. Comment appréhender la suite de sa vie avec ce bagage émotionnel si lourd? Pour analyser ses souffrances, l'auteure utilise un style cru et poétique à la fois. Si certains passages sont percutants, je dois avouer m'être un peu égarée dans l'enchevêtrement des souvenirs et m'être ennuyée sur ses grands moments d'introspection autocentrée. Colombe Schneck, sortez de ce texte ! Malgré un avis mitigé, je découvrirai avec grand plaisir « fugitive parceque reine » lors d'une prochaine lecture.
Un mélange de rupture amoureuse, de voyage et de sexe, mais l'auteure revient toujours à sa famille et surtout à Catherine sa mère. ( Lire fugitive parce que reine )
Faut-il aller si loin dans ce déballage de sexe ? Personnellement je n'apprécie pas . Trop c'est trop !
Violaine Huisman m'avait émue, choquée, dérangée, stupéfiée, avec son premier roman autobiographique “Fugitive parce que reine”. Récit dans lequel elle narrait assez crûment les détails ravageurs d'une enfance difficile, auprès de sa soeur Elsa et de leur mère Catherine - au psychisme profondément perturbé.
La voici de retour avec un second opus où elle nous livre - en vrac - ses états d'âme, après la douloureuse rupture d'un grand amour New-Yorkais. Une première partie écrite à la première personne, une seconde à la troisième et pour conclure un épilogue à nouveau rédigé à la première personne. L'auteure va nous promener dans les méandres de ses souvenirs amoureux, pour nous propulser ensuite dans son tumultueux voyage entre le Sénégal et la Maurétanie (on ne comprend d'ailleurs pas vraiment pourquoi …) et nous faire replonger une fois encore dans ses traumatismes d'enfance (tel son père Antoine, son ainé de cinquante ans, marié quatre fois et géniteur de huit enfants, bien plus âgé que sa mère, qui sera longtemps leur “billet de logement”) Pour terminer par le mariage et l'installation de Catherine (sa mère) dans le pays de son époux sénégalais, Adama.
Si l'écriture est percutante, il faut bien reconnaitre que toutes ces confidences parfois impudiques, condensées sur 236 pages, sont un tantinet confuses et - à mon goût - trop intimes pour que le lecteur n'en ressente pas une impression de malaise. On est touché souvent, on compatit volontiers, oui, c'est indéniable. Toutefois, on apprécierait un peu plus de “retenue” devant ce grand déballage décomplexé d'une sexualité qui se devrait plus discrète, qu'il s'agisse d’ailleurs de la sienne ou de celle de sa mère.
Dommage …
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