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« Vous, roi de Naples ? Le titre dont vous vous parez n'existe pas. Le droit de conquête est réservé aux princes. Un aventurier ne saurait s'en prévaloir. Vous n'êtes... rien, Monsieur. » En 1815, Joachim Murat tente de reconquérir le trône de Naples, qu'il vient de perdre après six ans de règne. L'ascension de ce fils d'un aubergiste du Quercy, devenu général de la Révolution, puis maréchal d'Empire n'avait jusque-là jamais connu d'autres limites que la volonté de Napoléon. Le destin de celui que Caroline Bonaparte avait choisi pour époux s'arrête soudain brutalement. Capturé, jeté en prison, il est exécuté le 13 octobre 1815.
Roi par effraction raconte la trajectoire d'un homme devenu roi en forçant les portes de l'Histoire.
Le livre de François Garde est très soigneusement écrit, et son sujet a une portée assez intéressante historiquement. Mais on a du mal à se laisser emporter par le roman, parce que le personnage de Joachim Murat n'emporte guère l'adhésion. Fils d'aubergistes, militaire apprécié par Napoléon son beau-frère, il fait un mariage sans amour, car il est réputé coureur de jupons avant que Caroline jette son dévolu sur lui. Peu de sentiments, des campagnes militaires qui ne nous exaltent pas. Traître, il n'inspire guère d'admiration. Le portrait est assez lisse, et pour tout dire, un peu ennuyeux et froid. Les dernières pages sont les plus attachantes, car condamné à mort, il fait preuve de courage et de dignité, ce qui le rachète à nos yeux. Fallait-il faire tout un roman de cette figure de pouvoir de second ordre ?
François Garde livre ici un roman historique intéressant qui permet d'en savoir plus sur Joachim Murat, illustre militaire du Premier Empire.
J'ai quelques notions sur les évènements de cette période, sans être un expert, loin de là même, mais je ne connaissais pas bien Murat. Ce livre est franchement bien écrit, passionnant et éclairant. Un petit chapitre final intitulé "postérité" permet à l'auteur de poser la frontière entre le roman et l'histoire en indiquant les points inventés et ceux avérés.
La matière pour faire un bon roman était là puisque celui-ci se déroule à une période riche de l'histoire (mais y-a-t-il des périodes pauvres dans l'histoire ?). L'auteur couvre toute la vie de Murat, ce qui est un bon point puisque l'on cerne de mieux en mieux le personnage et ses motivations ainsi que le contexte de certaines de ces décisions.
Quelques périodes historiques auraient éventuellement être un peu plus développées avec plus de détails sur le contexte, mais ce n'est pas bien grave puisque le lecteur pourra aller chercher des informations dans les nombreux ouvrages concernant cette période.
Après tout, c'est un roman, et non un livre d'histoire, qui concerne un illustre personnage que l'on retrouve bien au centre du roman tout au long de l'histoire.
Un bon roman historique donc, à l'écriture bien agréable. C'est écrit par un passionné d'histoire, cela se sent et cela donne envie de découvrir les autres ouvrages de l'auteur.
Régulièrement, je me replonge dans l’épopée napoléonienne. Tout ça à cause de mon grand-père qui m’offrit un livre illustré sur Napoléon quand j’étais gamine. Le vieil homme était un conteur hors pair. Il sut me transmettre sa nostalgie de l’Empire. La biographie romancée de François Grade est moins érudite que les ouvrages d’un Jean Tulard et moins épique que les romans d’un Patrick Rambaud, mais elle est sincère. Comme nombre de protagonistes de l’épopée napoléonienne, Murat n’est pas un aristocrate ou un « fils de ». C’est un autodidacte issu d’une famille du Quercy. L’auteur est fasciné par la capacité de l’Empire à faire grimper des hommes du peuple en haut de l’échelle sociale. Il y a quelque chose de romantique dans cette gloire obtenue par l’ambition et la bravoure. Le livre est construit autour de trois personnages, l’Empereur, sa sœur Caroline et celui sur lequel elle jeta son dévolu dès l’âge de 15 ans, le beau et vaillant Murat. Ce dernier passera sa vie à quémander la reconnaissance de son beau-frère, toujours un peu dédaigneux à son égard (p156). L’assentiment ne viendra qu’une fois, sous la forme d’une boutade (p260). Murat était pourtant prévenu, « jamais Bonaparte de s’est considéré comme redevable de quoi que ce soit envers quiconque ». On peut reprocher à François Garde de s’étonner de l’ingratitude de Napoléon sans jamais vraiment l’expliquer. Ce mystère constitue le ressort dramatique de ce livre aux accents shakespeariens – l’émancipation du fils. Avec plaisir, on traverse le siècle et l’Italie. La famille Murat n’a pas seulement mené une « vie d’expat. » dans le Golfe de Naples. Elle s’est imprégnée de cette terre accueillante, jusqu’à la marquer durablement de son empreinte (p280) – à noter le savoureux passage sur la robe de corail de Caroline et ses effets collatéraux sur la mode et le commerce (p201). Un bon moment de lecture donc, malgré les hésitations de l’auteur (comme beaucoup d’autres, « fascinés » avant lui) : retranscrire les faits historiques ou magnifier la force de ce destin hors norme.
En octobre 1815, dans une cellule de la forteresse de Pizzo, au sud de l'Italie, Joachim Murat attend de connaître le sort qui lui sera réservé. Et il évoque son incroyable destin.
Fils d'un aubergiste du Quercy il devient, par la grâce de Napoléon Bonaparte, et par ses mérites militaires, maréchal et grand amiral de France. Il épouse Caroline, sœur cadette de l'empereur, et est nommé roi de Naples. Mais Murat veut plus. Il veut faire jeu égal avec les grandes puissances européennes, et surtout, il rêve de l'unité italienne. Même si pour cela, il faut trahir Napoléon, à qui il voue pourtant une admiration sans limites. Mais les rêves de gloire se terminent rarement bien...
J'ai adoré cette plongée dans l'époque napoléonienne, découvrir l'homme à la personnalité si complexe que fut Joachim Murat. Admirateur de son beau-frère, il désirait plus que tout être à son tour admiré, ce qui fut sa force mais causa aussi sa perte.
Et quelle belle écriture, quelle belle littérature ! Le roman historique dans ce qu'il a de meilleur.
A paraître le 29 août.
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