"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je n’ai pas cru une seconde à cette histoire que j’ai trouvée peu crédible, abracadabrante : l’île providentielle hors de toutes les cartes, les provisions sans fin comme dans une corne d’abondance, l'aménagement de la maison « comme avant », de la part des parents une absence totale de projection dans le temps...
Le placement de produit toutes les trois pages m’a exaspérée.
Je sauve de l’ensemble les portraits du riche entrepreneur, des domestiques rebelles et des ados boudeurs.
Un livre que j’ai lu dans le cadre du prix @leromandesetudiants de @franceculture
Malheureusement un livre avec lequel ça n’a pas matché pour ma part.
Je pense que c’est principalement le sujet qui ne me tenté pas.
On se retrouve sur un île, c’est la fin du monde.
Une seule famille a survécu et on va suivre cette famille.
Un huit clos, qui personnellement me fait me sentir vraiment à l’étroit.
Le fait d’être bloqué sur cette île, de ne plus jamais pouvoir en partir…
Malgré tout, j’ai trouvé pas mal de choses intéressantes.
Tout au long du livre, on alterne les points de vue des membres de la famille.
Toutefois les personnages sont assez détestables, mais c’est voulu.
Un livre qui me fait me poser une question quand même.
Est-ce que j’aimerais faire partie des derniers survivants et rester seuls à jamais sur une île déserte ?
Franchement je pense que je m’ennuierais assez rapidement !
Fred pensait avoir tout prévu. Il y a cinq ans, lorsque l'effondrement du monde était en marche, il a emmené sa famille sur une île choisie à 600 kilomètres des côtes, ni trop chaude, ni trop froide. Un petit îlot sur lequel Safety for Life, une société spécialisée avait tout prévu pour survivre. Tout, je vous dis, de la nourriture et des vivres pour de nombreuses années, de la nourriture pour l'esprit : musique de tous les genres, films et séries, livres, tout ce que l'on peut imaginer et même un couple de domestiques. Quand on est millionnaire on peut tout se permettre.
Oui mais 5 ans plus tard seuls au monde, on sait que l'argent ne fait pas le bonheur car l'argent si on est seul au monde, il ne vaut plus rien et ses privilèges on les perd. Oui ça ils l'ont appris à leurs dépends... mais la vie à continuer.
Enfin la vie, Hélène son épouse est dépressive et sous Xanax, Alexandre - 18 ans - ne va pas mieux, il est en manque d'amour et de concert live et sa soeur Jeanne, adolescente trompe l'ennui dans des séries télé débiles et est persuadée de reprendre sa vie d'avant. Fred lui est perdu, il voulait sauver les siens mais sa famille est en perdition.
Il pensait avoir tout prévu mais un événement imprévu va chambouler leur quotidien et sa famille va se déchirer ou au contraire se retrouver?
Je ne vous donne pas la réponse, à vous de lire pour savoir. C'est un récit postapocalyptique qui se passe en huis-clos et qui nous fait réfléchir sur les vraies valeurs de ce monde, du sens à donner à nos vies, à la famille.
J'ai beaucoup aimé la lecture qui se passe comme un thriller, un humour caustique et une plume tendre à la fois qui décortiquent les rapports humains.
Un livre qui se dévore.
Beaucoup aimé.
https://nathavh49.blogspot.com/2023/11/rocky-dernier-rivage-thomas-gunzig.html
Ils sont riches, ils sont privilégiés. Mais tout cela pourrait rapidement se conjuguer au passé, tant la catastrophe annoncée depuis des décennies est imminente. Alors ls s’organisent. Celui qui a fait fortune lorsque le feu couvait met sa famille à l’abri, à 600 km des côtes, il a même effacé toute trace de l’île sur Google.
Son épouse, ses deux adolescents et un couple d’employés se retrouvent en huis clos sur ce petit territoire où rien ne manque, aucun risque immédiat de disette ou d’ennui : les provisions abondent let les disques durs regorgent de tout ce ce que la culture effondrée a pu créer de divertissement.
Mais que deviennent les valeurs de l’humanité dans un tel isolement ? Quel est le sens de cette mise à l’abri ? Comment simuler une normalité que la catastrophe a balayée ? Que signifie tout simplement être riche dans un contexte où l’argent n’a plus court ?
Coup de coeur absolu pour ce roman post apocalyptique, qui m’a rappelé les huis clos qu’écrivit. Robert Merle dans les années 70. Huis clos qui finissaient toujours dans le sang.
Le pourquoi de l’effondrement est abordé dans un scénario crédible, mais là n’est pas le sujet. Il s’agit surtout d’interroger le sens de nos existences, en tant que prisonniers d’un système d’autodestruction, une obsolescence programmée. Le paradigme est mort, il faut tout réinventer.
Véritable tourne-page, difficile à lâcher.
368 pages Au diable Vauvert 31 août 2023
COUP DE COEUR
https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2023/10/rocky-dernier-rivage-de-thomas-gunzig.html
Quatre personnages sont coincés sur une île depuis cinq ans. Fred a toujours eu pour objectif de protéger sa famille, il a donc acheté cette île, sanctuaire sécurisé conçu pour y trouver refuge en cas d'apocalypse.
Jeanne avait douze ans et Alexandre quatorze ans quand Fred a pris la décision d'installer sa femme et ses enfants sur cette île. Ida et Marco, des employés chiliens, assurent l'intendance.
Ils disposent de tout ce qu'il faut pour survivre, ils ont même de milliers de films, de séries, d'albums musicaux et de livres numériques stockés dans des serveurs.
Mais un jour, une aurore boréale provoque l'effacement total de toutes les données stockées sur les disques durs, tous leurs livres numériques et tous leurs films ont disparu, il ne leur reste plus que le film Rocky. Leur quotidien prend alors une autre configuration, l'ennui atteint alors une dimension absolue et terrifiante.
Ce récit post apocalyptique n'explore pas la piste du survivalisme puisque cette famille dispose de tout ce dont elle a besoin pour survivre. Ce sont les évolutions des relations familiales entre ces quatre personnes qui sont au centre de ce roman. Les journées identiques les unes aux autres, la solitude extrême, l'ennui absolu, la difficulté de trouver un sens à sa vie, l'oubli recherché dans l'alcool, les anxiolytiques, les baies noires, les séries dont les héros deviennent les amis de Jeanne, ses confidents dans une sorte de vie par procuration. Un monde sans avenir, sans perspective, sans espérance, "une vie qui n'avait plus rien à offrir, ni rencontre, ni aventure, ni surprise, ni découverte. Rien."
La construction habile fait alterner les points de vue des quatre membres de la famille. Au gré des souvenirs de chacun nous apprenons comment l'espèce humaine a disparu cinq ans plus tôt, " partout sur terre, ceux qui ne mouraient pas du virus mouraient de l'anarchie causée par la peur", comment Hélène et Fred se sont rencontrés, ce qui s'est passé quatre ans plus tôt lors d'une nuit de folie.
Thomas Gunzig parle de l'arrogance des riches, il dépeint Fred, le père de famille, "un fils idéal, un étudiant brillant, un chef d'entreprise admiré de tous" comme un homme prêt à tout pour mettre sa famille à l'abri "dresser autour d'eux des murailles d'argent que ne parviendraient jamais à franchir les brutalités du monde".
L'histoire est tellement prenante que la lecture devient vite complètement addictive. Les quatre personnages, ainsi que le couple d'employés, suscitent tous beaucoup d'empathie malgré leurs comportement souvent odieux. Un roman en forme de huis-clos, une tension maintenue tout au long du récit, une ironie grinçante, un ton moins décalé que dans ses autres romans, de multiples réflexions profondes, un dénouement inattendu et très réussi. Un roman qui nous pose sans cesse la question "Qu'aurais-je fait à leur place ?". Une dystopie passionnante !
Le monde a disparu.
Ils sont là tous les 4, mère, père, fille et fils sur cette île perdue mais disposant de tout ; le père a pris soin de mettre sa famille à l'abri.
Comment vivre dans ce huis clos, comment se supporter, comment accepter l'inacceptable, comment faire pour garder le goût de vivre ?
Les pages défilent, les chapitres s'enchainent avec, par roulement, les pensées de chaque membre de la famille.
Le propos est pessimiste mais tout le long de la lecture, on espère un petite lueur d'espoir.
L'écriture est limpide, efficace et on ne peut s'empêcher de penser : qu'est-ce-que j'aurais fait ?
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