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Août 1967. Après 157 ans de présence coloniale britannique, l'île Maurice accède à l'indépendance. Pour Marie-Pierre Ladouceur, qui vit sur l'île de Diego Garcia aux Chagos, un archipel rattaché à Maurice, c'est un non-événement. La seule chose qui lui importe alors est d'aimer, et surtout de se faire aimer d'un jeune homme à la silhouette d'oiseau, Gabriel Neymorin. Marie a vingt-deux ans, deux fossettes dans les joues, une peau noire aux reflets d'or. Depuis toujours elle va pieds nus, sans chaussures ni brides pour l'entraver, libre. Elle sait que Gabriel, venu spécialement de Maurice pour seconder l'administrateur de l'île, est tout ce qu'elle n'est pas : un bourgeois, un intellectuel, un « bon créole ». Et alors ?
Les mois passent et la vie, imperceptiblement, bascule. Gabriel l'évite. Le bateau de ravitaillement ne fait plus escale aux Chagos. Des gens disparaissent sans donner de nouvelles. Jusqu'à la catastrophe finale.Pour Marie et Gabriel, l'heure du combat est venue.
Roman de l'exil et de la révolte, toujours aussi vive cinquante ans plus tard, Rivage de la colère est également la peinture d'un amour impossible. Rivage de la colère est aussi l'enquête intime de Caroline Laurent pour comprendre en quoi cette tragédie insulaire fait écho à ses origines, à ses propres failles et à son besoin d'écrire.
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Un drame historique méconnu d’une île paradisiaque
Très beau roman tiré de la malheureuse histoire de l'ile Diego Garcia de l'archipel des Chagos, "vendue" aux Etats Unis. C'est aussi un beau témoignage sur la réalité de la vie sur cette ile, niée par l'Angleterre et les Etat Unis.
Il y a 50 ans, une petite poignée d'îles faisait l'objet d'un sordide marchandage politico-économique entre les britanniques, les USA et l'île Maurice dans l'ignorance et l'indifférence générale. Les habitants des îles Chagos furent contraints d'une façon honteuse, inhumaine à tout quitter pour être littéralement abandonnés à leur sort sur l'Île Maurice où rien n'avait été prévu pour eux, où rien ne les attendait sauf la misère dans un bidonville...
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Sur cette trame historique Caroline Laurent a construit un roman absolument magnifique. Une histoire d'amour, d'exil, de révolte et de colère où la solidarité et l'opiniâtreté, la fierté et la dignité des personnages se conjuguent à l'amour de leur terre et de leur culture. Eussent-ils été blancs que rien ne se serait passé ainsi. Les relents nauséabonds du colonialisme ont eu la vie dure dans ces îles lointaines, petit paradis pour les îlois, enjeu stratégique pour les grandes puissances pour qui une poignée d'hommes et de femmes noir.e.s ne pouvait pas être un obstacle...
L'autrice a créé des personnages forts qui pour moi incarneront à jamais les chagossiens. Je n'oublierai pas Marie-Pierre, Gabriel, Joséphin et les autres. J'ai été en colère tout au long de ma lecture tant ces personnages ont pris chair et vie sous la plume de l'autrice, j'ai eu le cœur chaviré par leur sort et par cette histoire d'amour compliquée entre Marie-Pierre l'îloise et Gabriel le beau mauricien à la peau dorée. J'ai aimé ces pages qui s'intercalent dans le roman, dans lesquelles Joséphin tant d'années après, en route pour La Haye, et la Cour Internationale de Justice, raconte avec délicatesse et humilité son combat, sa fidélité aux idéaux de sa mère, sa fierté.
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Un grand coup de coeur pour ce roman vibrant d'émotions que je vous invite ardemment à découvrir à votre tour ❤
L'histoire coloniale de l'archipel des Chagos sur fond de roman d'amour (au pluriel). J'ai appris beaucoup, ne serait-ce qu'à situer cet archipel sur la carte, si loin et pourtant si proche. Bien que les colonisateurs furent britanniques, il en va de cette histoire comme de tant d'autres sur l'empire colonial. Si ce n'était la découverte de ce roman, au style très simple, presque enfantin, restituant les accents des chagossiens de manière presque caricaturale, je n'aurais jamais connu cette réalité au dénouement si récent. Bravo à Caroline Laurent pour avoir restitué et rendu hommage à ses ancêtres, et par là à tout un peuple.
Excellent livre qui vous plonge dans une Histoire méconnue. Un style haletant, raffiné. Un livre engagé. Excellent moment de lecture.
Un roman qui m’a passionnée dès le début et qui m’a fait réfléchir
Une écriture magnifique
J’ai été attiré tout d’abord par la couverture. En effet, je trouvais que cette jeune femme ressemblait à Frida Kahlo. Puis j’ai pris connaissance du pitch et celui-ci m’a fort intéressé. Je me suis donc lancée dans ce roman historique avec l’appétit de la découverte. Et je n’ai pas été déçue ! Quelle découverte !
Jusqu’à présent j’ignorais totalement l’existence de l’archipel des Chagos au large de l’ile Maurice dans l’océan indien. J’ai pris connaissance avec intérêt et consternation du destin qui a été réservé à ses habitants. De ce traitement indigne dont ils ont fait l’objet. Cette injustice m’a ulcérée et m’a révoltée. Comment peut-on gommer et rayer de la carte tout un peuple et le priver de son droit de sol au nom d’une stratégie politique et militaire !
Par le biais de la « petite » histoire on aborde la « grande ». Ce roman historique, sous couvert de fiction, à travers l’épopée de Marie-Pierre LADOUCEUR, nous fait découvrir la destinée des habitants des iles Chagos. Les « Îlois ». Ceux-ci vivaient dans leur petit paradis, certes chichement, mais heureux. Quand déboule l’indépendance de Maurice, c’est la vie des Chagossiens qui est mis dans la balance. Ils devront quitter leur ile à jamais. Pas de choix, Big Brother a dit.
Les britanniques (alors colonisateur de l’île Maurice) a tout bonnement « acheté » l’archipel et disposé de la vie des autochtones. Sous couvert de classer le site, « site RAMSAR » (réserve naturelle ! quelle ironie !) alors que celui-ci sera « prêté » aux américains à des fins militaires…
A travers le destin de Marie, nous suivrons son bonheur d’abord, de rencontrer ce Mauricien à la classe folle. Un enfant naîtra : Joséphin. La vie coulera, heureuse, jusqu’à ce qu’ils soient chassés et dépossédés de leur terre, de leur identité, de leur droit de sol. Ils seront « débarqués » à Maurice, sans structure d’accueil, ne leur laissant que le choix de rejoindre un bidonville. Sans papier et la plupart sans travail, ceux-ci sombrent dans la misère. L’argent n’existait pas aux Chagos. Le troc oui. Mais avec la ténacité de Gabriel, le mari de Marie, les Chagossiens se révolteront, Marie sera leur porte-étendard, ils déposeront plainte contre la Couronne Royale. Ils n’abandonneront jamais, c’est leur fierté et leur vie brandie en symbole. C’est un combat symbolique, il n’en est que plus important.
Il est question de la trahison de l’île Maurice, de celle de Rangoolam, celui par qui l’indépendance est arrivée. Quel que soit la couleur politique en lice à Maurice, aucune d’entre elle ne remettra en cause la question de la vente des Chagos. Mais Josephin a repris le relais du combat de sa mère, de tous les chagossiens et le porte à l’ONU.
J’ai été scandalisée par ces exactions. Ecœurée mais finalement pas trop étonnée. Des vies, s’achètent, des territoires se prêtent… tout est « normal ». Le reste ? des dommages collatéraux ; a aucun moment il n’est tenu compte du fait qu’il s’agit d’êtres humains… C’est « pot de terre contre pot de fer » ; L’Humanité contre la raison d’état. A ce jour et malgré la résolution de l’ONU, l’Angleterre n’a non seulement pas restitué les Iles à Maurice, mais a renouvelé le prêt de ces iles aux USA pour 20 ans…
Alors, la plume est belle, puissante, parlante ; elle nous fait ressentir le mesclun de sentiments des uns et des autres. On ne s’attache pas à un personnage, mais à tous les protagonistes ; chacun ayant un bout d’histoire, une parcelle de vécu apportant chacun une pierre à l’édifice de l’Histoire. La plus flamboyante est certes Maria ; j’ai vibrée, pleurée, ri et été humiliée avec elle. J’ai bouillonné de rage avec elle. C’est moi qui suis montée sur le bateau de l’exil, c’est moi qui aie atterri dans les bas-fonds de la capitale mauricienne. Plus je tournai les pages (à la vitesse grand V) plus j’étais dégoutée par l'attitude des uns et des autres, des états, des raisons politiques.
Ce livre est une très belle réussite, non seulement au point de vue de l’écriture au vocabulaire recherché et très cinématographique, mais aussi pour le fait d’avoir porter ce bout d’Histoire à la connaissance du plus grand nombre. Merci Mme Laurent !
Je rejoins pleinement la communauté des lecteurs pour conseiller vivement ce magnifique roman.
C'est rare mais j'ai été scotché dès les premières lignes profondes de ce récit. Le livre m'a littéralement aspiré en lui me faisant voyager dans ce territoire britannique de l'océan Indien, tout près de Maurice.
Ce récit est celui de la découverte d'un événement historique, un véritable drame. C'est l'histoire d'un déracinement forcé, d'une profonde injustice, et d'un combat devant la justice internationale.
L'écriture est belle avec un narrateur dont on découvre l'identité au fur et à mesure de la lecture. L'émotion nous gagne constamment au fil de la lecture, provoquant un sentiment d'injustice et l'envie de se révolter. Le titre du livre "Rivage de la colère" est magnifiquement choisi et résume à lui seul cette tragique histoire.
Cette lecture vous hantera sans doute pendant longtemps, le genre de livre dont on se souvient au moment de discuter littérature avec des amis. N'hésitez pas à vous plonger dans cette lecture, dépaysement et émotions garantis.
Cette œuvre est une leçon dans tous les sens du terme :
Une leçon d’histoire : l’intrigue se déroule au cœur de l’archipel des Chagos, à la fin des années 60, à l’époque de la décolonisation britannique . grâce à un formidable travail de recherche et d’entretiens menés par l’auteure, on y découvre ce qu’ont subi les habitants de ce groupe d’îles non reconnues. Comme j’aurais aimé que mes professeurs m’enseignent l’Histoire à travers des ouvrages comme celui-ci !
Une leçon de vie : l’une des héroïnes, Marie-Pierre, est éblouissante, par sa beauté, sa force de caractère, sa pugnacité et son amour pour les siens. Egérie de son peuple, elle inspire ses proches, ainsi que le lecteur, qui ne peut qu’être embarqué dans cette lutte. Tout comme Marie, j’ai éprouvé des sentiments de trahison, d’injustice, des envies de révolte, mais aussi de l’amour, beaucoup d’amour.
L’histoire est agrémentée de superbes passages qui rendent hommage à la nature, aux paysages majestueux de cette région. (Une tendresse particulière pour la description de Marie en train de nager…)
Caroline Laurent signe ici un ouvrage magnifique, à la lecture duquel le lecteur ressort grandi.
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