Quels sont vos conseils de lecture de ce début d'année ?
En plein Moyen-Âge, Martino a eu le malheur de naître atteint d'albinisme au beau milieu d'une communauté prompte à purifier toute différence par le feu. Rejeté par son père, harcelé par les autres enfants du village, il va devoir prendre les chemins de traverse. En plein coeur de la forêt, Martino fait la connaissance de Viviana, une « sorcière ». Entre exclus, on se reconnaît. Au sein d'une sororité de femmes mis au ban de la société, le jeune garçon va grandir et se révéler à lui-même pour tenter d'accepter sa différence face à l'intolérance de la société.
Quels sont vos conseils de lecture de ce début d'année ?
J'ai adoré cet ouvrage. Les illustrations sont si belles et les sujets abordés touchants. Il y a une belle démonstration de sororité face à la cruauté des Hommes qui rejettent la différence par peur. J'ai trouvé l'oeuvre inspirante, notamment par le mode de vie très accès sur la nature, les insectes et les animaux des protagonistes mais surtout parce que les personnages ont beaux avoir souffert, étant exclus par tous, ils arrivent à s'épanouir et être heureux en se soutenant.
Nous sommes en plein Moyen-Age. Martino naît albinos, on le dit maudit. Exclu, il passe ses journées dans la forêt en compagnie de ses amies larves. Les habitants se plaignent de sa présence, il va alors s’enfuir et rejoindre Viviana, une sorcière qui habite dans la forêt. Elle va le prendre sous son aile…
C’est une bande dessinée très agréable à lire avec des dessins très colorés. L’histoire est simple mais je me suis prise au jeu avec l’envie d’en savoir plus. C’est un joli hymne à la différence et un contrepied à l’intolérance de la société. Comment se construire et s’épanouir lorsque la société ne nous tolère plus ?
Une très jolie découverte, tout en finesse !
Une fable sensible sur l’exclusion et la quête d’identité. Sujet intemporel.
Au Moyen-âge, l’histoire de Martino, un garçon albinos
Dès sa naissance, le rejet du père est exprimé : « Tu l’a bien regardé ? Tu as vu sa couleur ? On ne peut pas le garder ! Tu vois bien qu’il est différent ! »
Les villageois s’en mêlent « Ce gamin attire le mauvais œil sur notre village »
Et voilà ! A une époque où on brule les sorcières, il ne fait pas bon être différent. Cela porte malheur et rejaillit sur tous !
Ce gamin doux et gentil, amoureux de la nature, des insectes se lie d’amitié avec Viviana, une femme toute seule, qui vit dans la forêt. Une sorcière qui l’accepte et l’aime sincèrement comme il est. Ils parlent beaucoup ensemble et elle lui explique : « Ils voyaient le mal en elle, comme dans tant d’autres femmes. Il leur suffit de si peu. Une fille sans mari, une vieille qui soigne ses douleurs grâce aux plantes… parfois, juste une enfant éveillée et perspicace… »
Il choisit de vivre avec elle, modifie son prénom. Il sera Rebis et sorcière.
Mais, sa famille et les villageois vont le reconnaître dans son habit de fille…
Les +++
- Traitement bien maîtrisé de l’exclusion, de l’intolérance, de l’injustice et de la souffrance de Martino-Rebis. Bien marquées par le texte et encore plus par le graphisme. Un enfant très attachant qu’on a envie de consoler, de rassurer.
Je pense à la page 23. Couleurs fondues pastel bleues, qui expriment le chagrin d’un enfant. Aucun texte, le visuel est tellement parlant !
- Le cheminement d’acceptation de la différence, puis la volonté de se choisir, de ne plus dépendre de l’avis des autres. Une autre vie qui devient la Sienne.
Les ---
- Quelques longueurs dans le récit
- La fin manque de vraisemblance. Au Moyen-âge, une femme reconnue comme une sorcière, surtout toute seule, était très vite emprisonnée, puis brulée sans autre forme de procès. Surtout quand, avec elle, vit un gamin du village reconnu malgré ses vêtements féminins.
Néanmoins, le graphisme est tellement beau que c’est une BD à découvrir.
Pas un coup de cœur, mais une belle découverte.
https://commelaplume.blogspot.com/
Le coup de cœur visuel de la couverture s'est confirmé dès les premières pages intérieures. C'est très beau. Coloré, frais, le trait est lui aussi vraiment agréable et doux malgré le propos qui peut-être violent par moment.
Puis vient la découverte de l'histoire. J'ai eu peur car l'an dernier, j'avais été très déçu de "hacker la peau" qui parlait de différence.
Mais l'approche ici est plus subtil, on parle de différence et de rejet de manière générale.
On passe par plusieurs émotions sans jamais sombrer dans le pathos. Et le tout sur un rythme sans pause. L'écriture est très fluide.
Mais une fois la lecture terminée, je relève 2 problèmes qui m'empêche de mettre "Rebis" au niveau des coups de coeur.
Il me manque un élément concernant Viviana, dont je ne peux parler ici au risque de spoiler l'histoire. Viens en mp si tu veux.
Et surtout cette fin. Non, là c'est la douche froide. Apres cette fin, j'ai regardé la tranche, la couverture, afin de voir "tome 1" écrit quelque part. Mais non.
Alors Irene, il ne reste qu'une chose à faire, écrire un tome 2!
Merci Le Lombard pour l'envoi et la découverte.
Martino, un jeune garçon né albinos au cœur du Moyen Âge, est malheureusement marqué par sa différence. Bien loin d’être malveillant, il trouve son bonheur dans la contemplation de la nature. Cependant, dans un monde où l’étrangeté rime avec danger, empreint de croyances et de discriminations, le jeune enfant singulier est rejeté et persécuté sous l’accusation de porter malheur.
À une époque où la superstition règne, la chasse aux sorcières est monnaie courante, et même les chats noirs sont considérés comme des porteurs de malheur. La différence peut ainsi conduire à une fin tragique. Cette bande dessinée explore les thèmes du rejet, du jugement, du harcèlement, de la persécution, des croyances, de la peur, de la vengeance et de la marginalisation, tout en mettant en lumière l’amour de la nature et des autres. Les notions de sororité, d’amitié, de famille, d’acceptation de soi, d’espoir et de liberté sont également présentes dans cette histoire captivante et touchante.
Le récit soulève des questions importantes, notamment celle de trouver sa place dans une société hostile, de retrouver l’estime de soi et la paix intérieure après avoir été ébranlé, et de surmonter le jugement des autres ainsi que l’identité qui nous est attribuée.
Cette bande dessinée qui se lit d’une traite, séduit par son récit fluide, son univers graphique esthétique et son atmosphère enchanteresse au cœur de la forêt. À la fois envoûtant, beau, dur et poignant, cet album est une belle découverte.
"Ils voyaient le mal en elle, comme dans tant d'autres femmes. Il leur suffit de si peu."
Tu sais lecteur, ce n’est pas facile d’être différent, et c’est d’autant plus vrai quand on est né en pleine période de chasse aux sorcières. Martino est albinos, et la couleur de sa peau et de ses cheveux inquiète les habitants, à tel point qu’il n’a même pas le droit de s’approcher de l’église. Si une vache tombe malade, ou qu’une poule ne pond plus, c’est forcément lié à la malédiction qui entoure cet enfant. Mais Martino n’est pas vraiment seul, il est entouré par l’amour de ses sœurs, qui contrairement aux hommes ne voient pas en lui une menace. Un jour au cœur de la forêt, alors qu’il fuit des enfants Martino va rencontrer une « sorcière ».
Dès que j’ai eu la BD entre les mains, j’ai été séduite par l’objet lui-même et sa magnifique couverture, avec cet enfant blanc qui rayonne au milieu des teintes plus foncées, et cette femme à l’aura puissante qui nous défie du regard. Puis dès les premières pages, mon coup de cœur s’est confirmé, j’ai trouvé la mise en scène des situations particulièrement frappante, ça nous en met plein la vue. Il se dégage énormément de douceur et de tendresse dans les pages de cette histoire, et cela contraste avec la brutalité dont font preuve les villageois. On ressent profondément les sentiments de Martino, et on s’attache intimement à lui.
Le récit nous offre tout un panel d’émotions et aborde des sujets variés avec pour thème central le rejet de ceux qui n’entrent pas dans la norme de la société. Bien que cela se déroule au Moyen Âge, l’histoire aborde des thématiques très actuelles comme l’identité de genre.
Je suis totalement tombée sous le charme de cette lecture ensorcelante.
Martino à eu la malchance de naître albinos et 2e fils de la famille.
Sa peau diaphane et ses cheveux de lune, en cette période médiévale, ne sont propices qu'aux superstitions les plus cruelles envers l'enfant cependant doux et gentil. Mauvais présage, oiseau de malheur, le petit garçon, pourtant présage de bonheur car né mâle, subit la méchanceté de toute la congrégation chrétienne, y compris son père qui, non content de n'avoir pu s'en débarrasser à la naissance, finit par trouver un moyen de l'éloigner.
Mais il aime trop ses sœurs pour se laisser rejeter et se sauve.
Il se réfugie chez Viviane, une femme solitaire qu'il a rencontré dans les bois et qui vit isolée de tous, connaissant les plantes et les herbes et, visiblement, elle aussi souffrant de l'idolâtrie environnante. Sorcière disent-ils...
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Préjugés, bondieuseries, haine gratuite, jugement, harcèlement, rejet des différences, misogynie, homophobie... Je continue ?
Le moyen-âge est une période idéale pour illustrer toutes ces joyeusetés.
L'histoire de cet enfant est tout bonnement émouvante.
Notre famille étant celle qu'on se choisit, Martino va trouver auprès d'une communauté marginale l'amour, l'acceptation et la bienveillance qui vont lui permettre, un temps, de vivre tel qu'il est vraiment.
Il s'accepte parce qu'on l'accepte.
Mais si c'était si simple...
Parce qu'un seul regard peut faire plus de mal que des années d'injures, Martino va devoir faire preuve de beaucoup de maturité, allant jusqu'au bord de l'inévitable avant de trouver sa voie.
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Les personnages sont parfaits tant graphiquement que dans leur écriture, et les thematiques abordées le sont en subtilité et parfois même avec beaucoup de poésie. J'ai littéralement dévoré cet album !
La jolie découverte est aussi le très beau et expressif dessin de Carlotta Dicataldo. Les émotions sont palpables et les décors riches.
L'ensemble fait de ce one-shot une histoire très touchante et moderne par certaines thématiques (genre et différences) malgré l'époque évoquée.
Un album magnifique et intelligent, très réussi !
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