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«Là, sur la route de la mer, après le portail blanc, dissimulées derrière les haies de troènes, les tilleuls et les hortensias, se trouvaient les vacances en Bretagne. Août était le mois qui ressemblait le plus à la vie.»Après de longues années d'absence, un jeune homme retourne dans la grande maison familiale. Dans ce décor de toujours, au contact d'un petit cousin qui lui ressemble, entre les après-midi à la plage et les fêtes sur le port, il mesure avec mélancolie le temps qui a passé.Chronique d'un été en pente douce qui commence dans la belle lumière d'août pour finir dans l'obscurité, ce roman évoque avec beaucoup de délicatesse la bascule de l'enfance à l'âge adulte.
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L’histoire : Après une dizaine d’années, le narrateur revient passer ses vacances d’aout en Bretagne dans la grande maison familiale. Cette maison qui ne vit qu’un mois par an, qui est un personnage à part entière. Cette maison hors du temps, dans son jus, qui voit passer grand-mère, oncles et tantes , cousins et cousines . Qui les voit naitre, grandir, vieillir et mourir. Il y a ceux qui disparaissent et ceux qui reviennent.
Le narrateur , la trentaine, qui n’est plus un enfant ,mais une sorte « papa sans enfant », crée une relation avec un de ses neveux, Jean, dans lequel il se reconnait lorsqu’il était enfant.
Ce roman est rempli de détails , de descriptions , de petites choses qui semblent sans importance et pourtant qui nous font du bien , de poésie .
Dans ce roman autobiographique , Pierre Adrian réussit à créer une atmosphère de douceur. Pas de nostalgie , juste le constat que le temps passe .
Pour lui le mois d’aout ressemble à la vie : bonheur , insouciance du début de mois , puis tout bascule au 15 aout , tristesse , c’est presque l’automne. Cette « petite mort » car l’on sait qu’il est des choses que l’on ne refera plus. Et certains qui ne reviendront plus.
En vérité, en dehors du drame suggéré qui est révélé en toute fin du roman, le récit ne comporte pas d’intrigue proprement dite car la narration ne cesse d’aller du présent à l’évocation de souvenirs d’enfance dans cette même maison familiale et, en dehors de ce va et vient, il ne se passe quasiment rien. Je me suis un peu ennuyée à cette lecture même si elle m’a séduite par certains passages poétiques et la grande douceur du propos qui traduisent l'évidente tendresse de l'auteur pour le Finistère magnifiquement dépeint.
Les protagonistes secondaires de l'histoire sont attachants et bien campés. Par contre le personnage principal, dont on ne connait pas le prénom d'ailleurs, reste flou de mon point de vue. Mais sans doute est-ce une volonté de l'auteur car ce jeune homme est dans un moment de bascule vers la pleine maturité.
Le narrateur, un citadin trentenaire, retourne, après 10 ans de vagabondage dans le vaste monde, passer ses vacances d'été en Bretagne, dans la maison familiale.
Cette maison où se sont écoulés tant d'étés au milieu des cousins, oncles, tantes, proches, et auprès des grands-parents.
Il ne reste plus que la grand-mère aujourd'hui, entourée, spectatrice, immuable.
Cet été de retrouvailles, avec la grande maison, le décor, avec les objets, les habitudes, les paysages, les traditions est une expérience intime du temps qui passe et de ce qui en ressort de précieux.
Le jeune homme est nostalgique et mélancolique, comme le roman. Les descriptions des lieux, des émotions, des réflexions sont précises, lumineuses, envoûtantes...
Les âges de la vie, les souvenirs, les liens qui unissent les membres d'une même famille...et cette ombre qui plane...
J'ai beaucoup beaucoup aimé cette lecture...
Un retour dans la maison familiale de vacances en Bretagne.
Après plusieurs années d'absence, l'auteur y retrouve la région, les rituels de vacances et ses souvenirs d'enfance lui reviennent.
Un roman tout en douceur qui nous incite à profiter de chaque instant.
La fin est inattendue.
Tourner les premières pages, se laisser déposer sur les terres de cette belle région, le Finistère, se trouver face à la maison familiale au portail blanc ouvrant sur les hortensias bleus, et pénétrer dans les souvenirs de l’homme de trente ans qui décide de revenir, après huit années, sur les lieux de ses vacances en famille. Qu’avais-je tant attendu avant de lire ce roman ?
Le tableau peint par Pierre Adrian s’anime autour des souvenirs de famille, des traditions et les ambiances réglées sur leur poids, égrenant les souvenirs les plus chaleureux comme les plus ennuyeux. Dans ce cadre, au centre, la grand-mère presque centenaire essaie de ne pas s’égarer dans le tourbillon des années. Et puis, il y a Jean, l’enfant dans lequel se retrouve l’oncle trentenaire.
Sans similitude si ce n’est le voile de nostalgie qui plane sur ce texte, je l’ai souvent rapproché du premier roman de Perrine Tripier « Les guerres précieuses », pour la maison de famille, socle de souvenirs,les émotions, l’éphémère fragilité des moments heureux si bien traduits par une prose poétique.
Une lecture où la nostalgie et la notion au temps qui passe sont très présents. Sans donner le cafard, ce roman est plutôt lumineux et il montre en quoi il faut savoir profiter des petits moments de la vie, de ses proches et des instants vécus.
Le narrateur retourne en été dans la maison familiale de vacances en Bretagne et tous ses souvenirs lui reviennent. Ils les ressent à la fois très forts tout en posant une distance avec eux. Ils les confrontent surtout à ceux de ses neveux qui sont sur place et qui ne se rendent pas encore compte de la beauté qu'auront ces souvenirs dans leur futur. C'est un peu comme les envier de ne pas encore prendre conscience de ce qu'ils sont en train de vivre.
Un roman plein de tendresse, qui fait réfléchir même si la fin n'est pas celle attendue.
Un énorme coup de cœur ♥️
Au fur et à mesure des pages nous faisons connaissance avec la famille du narrateur (dont on ne connaîtra pas le prénom).
Nous passons quelques semaines dans la maison familiale de Bretagne avec tante Yvonne, Catherine, François, la grand mère, les petits cousins et les voisins/copains.
C’est beau, c’est nostalgique, ça fait écho avec nos souvenirs d’enfance et d’adultes.
C’est tendre et doux et les dernières pages qui scotchent.
Page 17 : « Et on acceptait de ne pas le revoir pendant si longtemps seulement parce qu’il était aussi la promesse du prochain été. Il y a comme ça des gens qu’on ne peut voir à aucune autre époque. Ils sont d’août »
Page 77: « c’est au mois d’août que tout finit et en septembre que tout recommence »
Bonjour,
Comme je le pensais, je me laisse bercer par cette ambiance estivale familiale qui me rappelle tant de souvenirs, je laisse la lecture s'égrener par ces souvenirs si particuliers, ou le temps est suspendu. Un roman EMBRUN.... d'une douce nostalgie. Donc évidemment si on cherche de l'action, des rebondissements, passez votre chemin. Ici on se laisse glisser sur la plage, on étale sa serviette, on imagine très bien les enfants aller et venir, la grand mère restée à la maison, sur le perron à l'ombre, quasiment avec eux tellement les descriptions poétiques nous portent.
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