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Marchand d'art dans le New York bohème des années 1910, musicien à ses heures, Ernst Hanfstaengl devint dix ans plus tard le confident et le pianiste d'Hitler. Cet excentrique était fasciné par le chef des nazis, à qui il offrit de l'argent notamment pour remettre à flot l'organe de presse du mouvement, le Volkischer Beobachter. Il lui fit rencontrer la famille Wagner. Il rêvait d'honneurs et d'une alliance entre l'Allemagne et les États-Unis, ses deux patries. Nommé responsable de la presse étrangère du Reich en 1933, il crût à son destin. Jalousé par Goebbels et Goring, il n'obtint que la disgrâce. Son incroyable exil le conduisit au président Roosevelt, qui fit de lui son principal informateur sur le Fuhrer. Traître pour les uns, bouffon sans conséquence pour les autres, il fut l'un des artisans du mal. Thomas Snégaroff s'est allié avec Louison (Marilyn, dernières séances) pour adapter son roman à succès en bande dessinée.
Fin 1924
Qui est Ernst Hanfstaengl ? Qui est ce géant massif et dégingandé qui accueille chez lui, avec sa femme Hélène, un certain Adolf Hitler à sa sortie de la prison de Landsberg après le putsch raté de la Brasserie en novembre 1923 ? Qui joue au piano pour lui ? Pourquoi a-t-il fait de son domicile conjugal un véritable refuge pour Hitler ? Quel est son objectif, son ambition ?
On le surnomme de façon cocasse Putzi (petit homme) alors qu'il mesure plus de 2 mètres. Adhérent du NSDAP en 1931, Il devient chargé des relations avec la presse étrangère en 1932 mais quitte l'Allemagne en 1937, se sentant en danger après avoir émis des doutes sur les intentions d'Hitler. C'est la vie de cet homme hors du commun que nous raconte Thomas Snégaroff dans un livre paru en 2020.
C'est Louison qui le met ici en images. Elle nous dépeint un grand type un peu perdu, tour à tour inquiétant et risible, en manque de reconnaissance et prêt à tout pour s'afficher aux côtés d'Hitler.... Sans jamais le rendre attachant, le dessin de Louison montre un homme peu recommandable qui cherchait la lumière mais qui a semble-t-il voulu modérer les ambitions hitlériennes.
Ce récit montre aussi les jeux de pouvoirs qui régnaient en coulisses derrière le Chancelier dès 1933. Un album intéressant donc, très récitatif, qu'on lit d'une traite tant ce type qui devint plus tard informateur pour Roosevelt demeure une véritable énigme...
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