Et si on composait un texte nous aussi ?
Violoniste virtuose, fervent de musique kleizmer autant que du répertoire classique, Hochea Meintzel accepte l'invitation d'un festival de musique carnatique à Chennai, en Inde du Sud. Blessé dans sa chair par un attentat, c'est avec l'intention de ne plus revenir qu'il quitte Jérusalem.
Comme aimanté par les circonstances, après une cahotante équipée qui le mène de Pondichéry à la côte de Malabar, en passant par un ranch de montagne aux frontières du Kerala, il finit par trouver refuge à Fort Cochin, non loin de l'antique synagogue bleue. Un soir de tempête, parce que la grande prière exige un minyan, quorum de dix fidèles, ceux qui sont restés supplient Hochea d'être le dixième. Avec la promesse de lui raconter l'histoire ancestrale des juifs de Kochi...
Porté par les figures de Samra, sa fille adoptive, et de Mutuswami, la jeune musicienne qui le guide et l'accompagne, Hochea s'en remet à un enchaînement de hasards, quitte à affronter une part occultée de sa vie - et l'intuition d'un autre monde, d'une autre histoire, d'un autre exil.
En un tour de force romanesque, Premières neiges sur Pondichéry nous plonge dans un univers sensoriel extrême, exubérant, heurté, entêtant, à travers le prisme d'un homme qui porte en lui toutes les musiques du monde, et accueille l'inexorable beauté de tous ses sens.
« La nuit cette fois était entière, emplie d'étoiles dédoublées par des voiles de brume. Et le bouquet final, après les dernières salves, retombait en neige éparse sur la mer. »
Et si on composait un texte nous aussi ?
Et vous, quels sont vos coups de cœur dans la liste ?
Vous aimez lire ? Vous aimez la musique ? Vous allez adorer tous les livres de cette sélection !
Thierry Daniel et Guillaume Konig, de la librairie Garin à Chambéry vous conseillent
J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir par ce second livre de l'auteur que j'ai lu, après "Ma", son style remarquable et magnifique, notamment lorsqu'il fait des descriptions. J'ai même préféré ce roman à "Ma". On est dépaysé mais pas seulement. C'est un roman qui nous plonge dans des légendes liées à l'exil des Juifs en Inde. le personnage d'Hochua est lui-même un exilé et le fait qu'il soit musicien n'est pas pour rien dans l'envie que j'ai eu de lire ce roman. Un roman qui nous fait réfléchir sur l'identité juive, la manière dont on vit cette dernière suite à certains événements, un attentat en l'occurence dans ce roman. Un livre puissant avec également beaucoup de poésie.
Ce livre est une beauté absolue en terme de descriptions (personnages, paysages, odeurs, couleurs...) dès les premières lignes.
J'ai senti, j'ai ressenti l'Inde à chaque page, chaque mot bien que je ne connaisse pas du tout ce pays à ce jour.
Peu d'auteurs ont ce don, et je pense pouvoir dire que depuis la lecture du roman "Le parfum" de Patrick Süskind cela ne m'était pas arrivée à ce point.
Ce livre est également une beauté absolue en terme de musicalité.
Grâce à Hochéa Meintzel, ces lignes sont une véritable partition qui mêle le sublime au tragique.
Une perception sensorielle, poétique du monde doublée d'une quête identitaire, spirituelle sur l'autel du deuil et de l'exil...
Hubert Haddad sait décidément faire voyager ses lecteurs comme personne.
Merci beaucoup à Lecteurs pour cette lecture envoûtante...
Ma chronique sur https://arthemiss.com/premieres-neiges-sur-pondichery-de-hubert-haddad/
Un texte beau riche poétique et magnifiquement écrit mais qui ne raconte rien.
"Comme une nef dans le ressac des vents, la synagogue moquait confusément à travers cette houle de paroles. Hochéa écoutait, n'écoutait pas, sentait en lui se briser des lames, peu à peu envahi d'une nostalgie déraisonnable. Si proche de la fin, il n'escomptait aucun soulagement. Toute consolation pour lui eut été une trahison"
Très descriptif, ce texte en perd toute notion de narration, de sensation de musicalité et s'enfonce dans une sorte de combat de religions.
La beauté des mots à l'état brut mais sans la saveur de la subtilité imaginative.
Hochéa Meintzel, violoniste de renommée internationale, usé par la violence de la vie, nous fait vivre son dernier voyage, avec pour destination l’Inde. En route pour un concert poétique!
Outre le portrait très touchant d’Hochéa, les figures féminines de Samra, sa fille adoptive, et de Mutuswami, la jeune musicienne qui le guide et l’accompagne tout au long de son voyage, m’ont également beaucoup touchée.
Traitant notamment les thèmes de l’exil, des racines et de la solitude, son périple le conduira de Pondichéry à Fort Cochin, où trouvant refuge pour des raisons météorologiques dans la synagogue bleue, il découvrira la vie de la diaspora juive exilée en Inde, exil que lui-même partage.
Un livre baigné de musique, mais aussi des bruits couleurs et odeurs du sud de l’Inde, qui ont ravivé dans ma mémoire les souvenirs d’un séjour dans cette région. Sans oublier, la description très détaillée et fidèle de la synagogue bleue.
Texte très poétique, érudit et travaillé : et c’est peut être là le point fort du livre, au risque d’éclipser par moments, mais aussi d’illuminer, une histoire très sombre.
Je me suis parfois un peu perdue dans l’histoire, et ce livre s’apparente pour moi davantage à un essai quasi philosophique qu’à un roman ; mais je me suis allègrement laissée porter et dépaysée par la musicalité de cette prose !
https://accrochelivres.wordpress.com/2017/06/06/premieres-neiges-sur-pondichery-hubert-haddad/
Merci de m'avoir fait parvenir un exemplaire de ce très beau texte, qui nous dépeint l'Inde du sud, mais aussi qui nous fait découvrir la mélancolie du vieil héros israélien qui pleure sa fille, comme un sentiment aussi collant et envahissant que la moiteur de la ville où il atterrit.
Il faut être bien posé, et attentif pour lire ce roman si bien écrit, car le style est recherché et les chapitres mêlent légendes, passé et présent. Mais j'ai voyagé.
Blessé dans sa chair et dans son cœur lors d'un attentat, le grand violoniste Hochea Meintzel quitte Jérusalem avec la volonté ferme de ne plus jamais y revenir. Déçu par Israël qu'il accuse d'avoir compromis tous les espoirs de paix avec la Palestine, le vieil homme trouve refuge en Inde, à Chennai, sous la protection de Mutuswami son admirative interprète qui lui rappelle tant Samra, sa fille adoptive. Troublé par cette rencontre, déboussolé par un pays en perpétuel mouvement, Hochea se retire à Fort-Cochin dans une modeste pension de famille. Là, alors que la ville est menacée par un cyclone, il est invité à se joindre au Kaddich dans la célèbre synagogue bleue. Il apprend ainsi l'histoire mythique de l'arrivée des juifs en terre indienne.
Un texte très poétique qui oscille entre rêve et réalité, légendes juives et réalités indiennes. Cependant, si la plume est fine, chaque phrase ciselée avec maestria, cette succession de belles phrases, justement, enrobe une histoire qui est finalement très confuse. Un exemple : ''La musique modale carnatique, intemporelle et savante, allait chercher sa maestria dans un registre si languissamment mélodique, avec ses cadences sinusoïdales, qu'elle semblait articuler les premières fluctuations du fond diffus cosmologique...''. C'est beau, c'est érudit, et pourquoi pas sublime, mais ça veut dire quoi ?! Peut-être faut-il être savant, fin connaisseur en musicologie, amoureux de l'Inde et aussi versé dans la théologie juive pour apprécier toute la beauté du propos...Mais le simple lecteur se perd dans les méandres d'une histoire difficilement compréhensible.
Bref, un rendez-vous raté avec l'Inde d'Hubert Haddad, source de plus de souffrances que de plaisir. Mais je remercie tout de même chaleureusement Lecteurs.com, Dominique Sudre et les éditions Zulma.
Ce qui frappe dans ce livre c'est sa poésie, on alterne les pensées, les actions du narrateur, un vieux musicien juif parti s'exiler en Inde. Il rencontre toute une galerie de personnage, haut en couleur qui lui font découvrir l'histoire d'un royaume juif en Inde. La musique, les sensations, la dimension de rêve ou de cauchemar éveillé sont en filigrane du récit. Il est parfois difficile à suivre mais la musicalité de l'auteur, nous pousse à continuer pour savoir ce qui va arriver à Hetzel , découvrir par bribes son passé dans le ghetto, sa relation avec sa fille. J'ai parfois été gêné par l'alternance d'érudition de certains passage sur la religion, le royaume de Cranganore et la vie du personnage, le brouillage des points de vue, des personnages. Mais le côté poétique, la langue de l'auteur est touchant comme lorsqu'il décrit la musique, les cauchemars du vieil homme, la violence des éléments. Une découverte intéressante et un voyage entre rêve et songe au cœur de l'Inde.
Hochéa Meintzel, violoniste israélien et juif à la renommée internationale, décide d'accepter l'invitation qui lui a été faite de participer à un festival de musique en Inde du Sud. Toujours meurtri à la suite d'un attentat, dont il est sorti physiquement indemne, survenu quelques années plus tôt à Jérusalem, il décide de quitter cette ville et son pays natal.
Son voyage est avant tout un départ, et le début d'une quête initiatique au coeur de la spiritualité et des légendes indiennes dans lesquelles le lecteur est invité à embarquer, au côté de Hochéa Meintzel, et à se laisser (em)porter.
C'est un livre assez déroutant au début, une seconde lecture m'a aidée, car la construction n'est pas linéaire, mais écrit dans une langue littéraire splendide ! Quel plaisir de lire ces mots et de se laisser toucher par cette sensibilité et cette finesse qui transparaissent au travers de toutes ces images, odeurs et sons ! On sent que l'auteur est un érudit, qu'il aime la poésie et les mots, et s'amuse à les façonner à sa guise, à jouer délicatement avec eux pour suggérer des émotions chez le lecteur.
Le livre est dense, poétique, émouvant et riche en références culturelles, linguistiques et musicales. Il pourra décontenancer un lecteur non habitué à ce style et cette écriture.
Merci à lecteurs.com de m'avoir offert ce beau moment de lecture.
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