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Qui était Jeanne de Belleville, la première femme pirate ? Fille d'un riche seigneur, elle épouse le baron breton Olivier de Clisson. Condamné pour une supposée haute-trahison sur ordre du roi roi Philippe VI, il est décapité en 1343 ; sa tête est empalée à l'entrée du château des ducs de Bretagne, tandis que son corps est exposé au gibet de Montfaucon. Les biens de Jeanne de Belleville sont confisqués. Indignée par cette injustice, Jeanne prend la mer. Elle la prend positivement. Elle arme des navires qu'elle jette sur les fleuves de France et sur la côté atlantique pour nuire aux intérêts français. La première femme pirate a pris le large. Quelques mois lui suffisent pour faire régner la terreur. Quelques mois pour devenir « la lionne sanglante » le plus frappant des surnoms que son courage lui ait valu. Dévastant et pillant les navires qui croisent sa route, Jeanne de Belleville devient une légende. Pourchassée sans relâche par la flotte de Philippe VI, son ennemi juré, elle finit par se rendre en Angleterre. Le roi Edouard III l'accueille comme un membre de sa famille. Jeanne se remarie avec un lieutenant anglais et veut partir à la reconquête de ses terres, pour que flotte encore sur la Bretagne le blason des Clisson. Dernière étape de l'odyssée d'une femme devenue pirate. Revenue en France, elle meurt de vieillesse, à l'âge de 59 ans.
Laure Buisson est allée à la recherche de sources inédites en France et en Angleterre sur ce personnage fascinant. A son impeccable travail d'historienne, elle greffe son art de romancière qui nous permet de sentir au plus près ce qu'était la vie d'une femme au Moyen-Âge la vie de cette femme, Jeanne de Belleville : intrépide, intransigeante, passionnée, et auprès de qui bien des féministes modernes pourraient prendre des leçons.
Le livre vaut le coup d'être lu pour l'histoire qu'il raconte, l'histoire de cette femme qui tenu tête au roi de France suite à la mort de son mari (par décapitation (c'est un noble)) jugé pour trahison.
Seule avec ses enfants, ses biens confisqués, il ne lui reste plus qu'à prendre les armes pour obtenir sa vengeance. C'est ce qu'elle fera, sur terre et sur mer, et avec quelle cruauté ! (Mais on est plus à une cruauté prêt dans la Guerre de Cent ans.)
Comme je l'ai dit l'histoire vaut le coup d'être lue pour le personnage, surtout que l'auteure a su bien fouiller son sujet et sut restituer dans le même temps la grande histoire dans la petite ; cependant niveau écriture j'ai été un peu plus déçue. En effet, et même si j'ai apprécié la distance de l'auteure avec l'inconnu (elle n'assène pas, elle suppose), j'ai trouvé malgré tout l'écriture trop froide. Régulièrement j'avais plus l'impression de lire un reportage que de lire une histoire. Et je ne parle pas des longueurs pour gagner des lignes. Bref ! Parfois c'était un peu indigeste.
Mais je ne suis pas mécontente d'avoir découvert cette femme, qui n'est pour autant pas constamment un modèle.
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