Un flingue et une plume, ou la bibliothèque d'un flic auteur !
Un soir d'été caniculaire, au commissariat du XIIème, après une journée harassante, trois policiers, Virginie, Érik et Aristide, acceptent de faire équipage pour la soirée. Le centre de rétention voisin est en feu, on tente d'y contenir les étrangers sans-papiers, les services sont débordés. Alors on les charge, eux, d'une mission inhabituelle. Eux, ce sont trois flics en tenue, des flics de base, ceux dont on ne parle jamais, les bons à tout faire de la police.
Ce soir, la mission consiste à reconduire à la frontière un étranger dont la demande d'asile a été rejetée. L'homme, un Tadjik, ne sortira pas d'un silence inquiétant mais son dossier indique qu'un retour au pays est synonyme d'une mort certaine. Le temps d'un trajet de 25 km, le trio va vivre un dilemme déchirant, mené par Virginie, pour qui ces heures sont également cruciales : le lendemain à la première heure, elle va avorter de l'enfant qu'elle porte de sa relation adultère avec Aristide. Lui s'y refuse, tente de la dissuader encore, lui lance des allusions et des regards insistants dans le rétroviseur. Elle s'arcboute pour ne pas fléchir, ne pas douter, oublier cet amour insensé. Mais le drame de cet inconnu atone, tétanisé, fait exploser toutes les évidences, toutes les certitudes, jusqu'à la confrontation finale, sur le tarmac brûlant de Roissy-Charles-de-Gaulle, où ces quatre vies s'apprêtent à basculer. Comment être soi, chaque jour, chaque seconde, dans le monde tel qu'il va ? Comment exercer un métier impossible, faire respecter l'ordre sans se renier soi-même ? Dans ce roman d'une formidable efficacité dramatique, Hugo Boris condense en quelques heures d'un huis clos tendu à l'extrême une histoire qui embrasse les choix personnels les plus profonds et la responsabilité collective la plus vaste.
Un flingue et une plume, ou la bibliothèque d'un flic auteur !
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Retrouvez ici tout ce qu'il fallait lire sur le site en septembre !
Découvrez la chronique de Marie-Julie Péters pour le roman d'Hugo Boris
Dans cet ouvrage, Hugo Boris nous plonge dans le quotidien des gardiens de la paix.
Trois flics. Trois vies. Trois histoires.
Une auto. Un huit-clos.
Une escorte. Un réfugié tadjik.
La mort guette...
Que faire ?
Le reconduire ?
Enfreindre les ordres ?
Et nous, qu'aurions-nous fait à leur place ?
.
Un roman puissant, percutant.
Un récit réaliste.
Émotionnellement bouleversant.
Un roman NÉCESSAIRE à l'heure où l'humanité des forces de l'ordre est (trop) souvent dénigrée.
Chacun(e) a ses failles, ses problèmes personnels.
Il ne faut pas oublier que derrière l'uniforme, se cache un homme, une femme, un être humain à part entière.
Je trouve ça tellement injuste de généraliser et de tou(te)s les mettre dans le même panier...
Police de Hugo Boris est une lecture sympathique mais un peu plate…je n’ai pas ressenti de grande tension pour un prétendu huis-clos et le sujet bien qu’intéressant est traité trop superficiellement selon moi. Trop de choses m’ont manqué dans cette lecture.
Le résumé était pourtant prometteur … 3 policiers dans une voiture aux côtés d’une clandestin à reconduire à la frontière pour le renvoyer dans son pays qu’il a quitté pour s’offrir une vie meilleur dans notre beau pays.
Je m’attendais à quelque chose de plus abouti, de plus fouillé sur la question de la clandestinité, du combat intérieur des policiers entre la nécessité d’accomplir leur mission et la confrontation avec la réalité de ce que vivent les étrangers chez eux et qui les pousse à partir. Mais finalement cette lecture s’est révélée bien trop linéaire, trop lisse, pas assez oppressante et même si la fin est plus porteuse d’action et donne certains éclairages c’est arrivé trop tardivement pour changer mon appréciation.
Ce qui m’a vraiment gênée c’est le point de départ, ce qui déclenche tout, comment Virginie, rien qu’en lisant le dossier du clandestin et ce qu’il avait déclaré, décide d’un coup de l’aider. J’ai trouvé que c’était trop rapide, trop survolé sans qu’on sache vraiment ce qui suscite chez la policière cette envie de mettre en jeu sa carrière pour cet homme précisément.
Ca se lit vite, ca donne une vision asse réaliste me semble-t-il de la manière dont les reconduites à la frontière se passent et les pistes éventuelles pour les empêcher mais ca ne l’a pas fait avec moi en terme de suspense, de tension et surtout d’émotions. Aucun des personnages, qu’ils soient policier ou clandestin, n’a su me toucher et je suis restée complètement hors de cette lecture que j’ai lue comme on lit un reportage. Je n’ai rien ressenti, je ne me suis pas immergée dans ce qui se déroulait sous mes yeux et mon sentiment final a été de mes dire : OK bon et alors ?!!
Une lecture rapide qui n’a pas su m’emporter, dommage !
https://mllejavottebooks.wordpress.com/2019/03/17/police-hugo-boris/
Une soirée dans le quotidien d'agent de police, gardiens de la paix. Deux hommes, une femme et un réfugié à reconduire de Paris XII à Roissy.
Le roman est un peu cru mais c'est certainement vrai et bien documenté. C'est plein de doutes, de questions sans réponse. Doit on suivre les ordres au risque de regretter ses actes? Se mettre dans leur peau nous fait éprouver la violence des sentiments contradictoires qu'ils ressentent.
En fait j'ai trouvé que le récit "sonne juste" et donne envie de regarder le métier de policier et surtout les hommes et les femmes qui font ce métier avec bienveillance et respect.
Je le recommande. Très rapide à lire mais vraiment efficace.
Je n'avais jamais lu de livres d'Hugo Boris avant « Police » et pour être tout à fait honnête, je ne connaissais pas cet auteur.
Depuis la rentrée littéraire de septembre 2016, j'entends ou je lis sans cesse de bonnes critiques sur ce nouveau roman français. C'est la raison pour laquelle, j'ai succombé et opté, moi aussi, pour cette oeuvre. Finalement, je vais décevoir car même si j'ai passé un bon moment je ne la trouve pas excellentissime. Je n'ai pas été tout à fait conquise.
On plonge dans l'univers de la police nationale puisqu'après avoir eu droit lors des premières pages à la banalité du quotidien de trois flics, l'auteur a le génie de nous immerger dans le huis clos de leur voiture de fonction lors d'une reconduite à la frontière d'un étranger.
Un soir d'été caniculaire, après une dure journée de labeur, Aristide, Virginie et Erik, gardiens de la paix, se voient confier une mission particulière. Une de celles dont ils n'ont pas l'habitude et l'attribution. Par la faute d'un incendie dans un centre de rétention et au manque d'effectifs, ils sont contraints d'escorter Asomidin Tohirov, clandestin tadjik, jusqu'à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle pour un voyage sans retour.
Pourquoi sans retour ? Parce que, une fois à destination, c'est sûrement la mort qui attend cet homme qui a dénoncé un trafic d'êtres humains. Comprenant cela, après avoir lu à tort et subrepticement le dossier d'expulsion, Virginie, en pleine tempête émotionnelle, voit toutes ses certitudes exploser. le renvoyer revient donc à se rendre complice de son arrêt de mort. C'est pour elle, insupportable et durant le trajet, elle va, peu à peu, faire prendre conscience à ses collègues de la « saleté du boulot » qu'on leur a attribué. le condamneront ils en faisant leur devoir ou, au contraire, le laisseront ils s'enfuir au risque de compromettre leur carrière respective ? A vous de le découvrir. Je n'en dirai pas plus.
Je vais essayer de publier une critique constructive en vous indiquant quels sont pour moi les points positifs et négatifs de ce récit.
J'ai aimé l'art du portrait de notre écrivain. Il décrit avec talent les trois principaux protagonistes, à savoir :
- Virginie, jeune recrue, mariée et tout juste maman, enceinte de son collègue et qui doit avorter au matin. Très professionnelle habituellement, elle sera déstabilisée à la découverte de l'enjeu qui se profile et sa sensibilité ressortira à merveille.
- Aristide, son amant avec sa bonne humeur, toujours blagueur. le temps passe mais ce colosse n'a pas encore donné de véritable sens à sa vie.
- Erik, le chef de groupe. Sérieux qui ne déçoit jamais sa hiérarchie, promis à un bel avancement. Il se sent pourtant usé par ses quinze ans de service et doute de son avenir.
Quant au quatrième personnage qui n'est autre que notre reconduit, Il est assez peu développé. On connait juste sa nationalité et c'est par son dossier que l'on apprend le pourquoi de sa présence en France et l'horreur de sa situation. Il est exempt de paroles. Je pense que H.B. l'a voulu ainsi pour dénoncer l'absence d'écoute vis-à-vis de ces réfugiés en général. Je le comprends mais j'aurais préféré qu'il s'exprime davantage pour donner plus de liant à cette histoire.
Sous prétexte de dépeindre le monde policier, l'auteur a le courage dans le contexte actuel de traiter de la question brûlante des sans-papiers et de leur expulsion. On ne peut que réfléchir à ses choix et convictions.
J'ai mis trois étoiles à ce livre car malgré le fait que je me sois ennuyée dans la première partie, l'intérêt monte en puissance dès que l'on pénètre dans la voiture. La tension se veut de plus en plus palpable. J'ai adoré cette sensation. Il me tardait de tourner les pages pour connaitre le dénouement. Au final, je suis déçue, j'aurais aimé que ces fonctionnaires de police aillent au bout de leur certitude. Dommage ! Je saisis néanmoins le pourquoi de cette fin. M. Boris a voulu « coller » au plus près de la réalité.
C'est un roman court, percutant, incisif avec un vocabulaire simple. Plaisant et facile à lire.
Il est indéniable que cet écrivain s'est bien documenté tant sur le point de l'organisation policière, que sur celles des procédures de reconduite ou encore sur celui de l'avortement pour écrire cette intrigue.
Les agents de police sont représentés comme des êtres humains. Des personnes qui ont des sentiments, des idées propres. Ils sont confrontés aux mêmes difficultés que tout un chacun. Pour certains d'entre vous, cela doit être la force essentielle de cette histoire. Pour moi, ce n'est pas le cas. Je ne l'ai pas attendue pour savoir que les policiers sont des individus lambda qui exercent une profession difficile en ayant leur propre ressenti. Ils sont comme tout le monde, ils ont leur propre caractère. Ce ne sont pas seulement des femmes ou des hommes voués à leurs supérieurs.
Ma lecture achevée, une constatation s'impose : Je ne suis pas fanatique des romans. Je suis vraiment plus à l'aise avec les biographies ou les histoires vécues. Elles doivent assouvir beaucoup plus ma soif de connaissance.
En conclusion, cette création est à lire mais ce n'est pas non plus un chef-d'oeuvre.
Adapté au cinéma par Anne Fontaine, avec Omar Sy, Virginie Efira, Grégory Gadebois, Payman Moaad..., voici l'excellent roman signé Hugo Boris.
C'est l'occasion de voir le film sorti ce 2 septembre 2020 et de relire le livre !
En moins de vingt-quatre heures d’une vie, Hugo Boris réussit à nous faire partager le quotidien de Virginie, gardien de la paix, flic en uniforme, tout en nous plongeant dans le drame bien trop ordinaire de l’expulsion d’une personne qui espérait trouver refuge dans notre pays.
Police est un récit prenant, haletant, ménageant toutefois quelques pauses et des instants jubilatoires sans manquer de nous ramener à la dure réalité. C’est vivant, précis, bien mené comme ce portrait d’Aristide, flic « charmeur et vulgaire, bruyant et primitif, excrémentiel et solaire, aimant la fatigue et ses excès, le mouvement pour le mouvement, le bruit pour le bruit, bref, Aristide de belle humeur. »
Deux grains de sable viennent perturber le quotidien de Virginie : elle est enceinte mais pas de son mari et elle doit faire partie d’une équipe dont la mission est de mener un Tadjik à Roissy afin qu’il soit expulsé.
C’est rythmé, palpitant, Hugo Boris mêlant habilement action et sentiments grâce à Virginie qui doit retrouver Aristide, alors qu’elle a décidé d’avorter, et travailler avec Érik qui représente l’obéissance, l’accomplissement du devoir sans en voir les conséquences : « Il s’était laissé mécaniser, abîmer par le métier, ne donnait plus aux gens que de la technique. »
J’ai frémi en lisant ces pages sur le centre de rétention où l’on fait semblant d’appliquer certaines règles, où la vie d’un homme dépend d’organismes lointains qui prononcent l’expulsion, sans prendre le temps d’étudier à fond la vie de la personne à cause de l’accumulation des dossiers.
Virginie est à bout. « Voilà un moment qu’elle ne laisse plus prise à la misère du monde… Il n’y a pas marqué assistante sociale, ni avocate, ni infirmière. Il y a marqué police. » Mais cet homme décrit comme de « la viande à passeur », menotté puis, un peu plus tard, scotché, velcroté complètement, de la tête aux pieds, est terriblement émouvant car pris dans une machine infernale.
Sans rien révéler de plus, je dois saluer aussi la scène extraordinairement palpitante de l’aéroport, cette description incroyable des passagers, prouesse réalisée par Hugo Boris qui fait de Police, un roman riche d’enseignements sur notre société dite civilisée…
Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Immersion dans la routine professionnelle de trois policiers. Force d'un quotidien pesant, il émane des protagonistes nervosité et lassitude. La reconduite expéditive d'un réfugié tadjik à la frontière va les bousculer et mettre au cœur de leur esprit un lourd cas de conscience : est-il possible de faire preuve d'humanisme dans des situations extrêmes ?
Un très beau roman court et puissant. Nous suivons le temps d'une nuit 3 gardiens de la paix et un sans-papier qui doit être reconduit dans son pays où il risque la mort. Les 3 policiers vont commencer à douter du bien fondé de leur mission.... Beaucoup d'humanité se dégage et l'auteur réussit à rendre les fêlures de chaque personnage. Le style est incisif et va droit au but. Un auteur à suivre pour ma part.
Un huis-clos sous tension où 3 gardiens de la paix vont voir leur conscience et leurs certitudes vaciller le temps d'un trajet vers l'aéroport où ils doivent reconduire à la frontière un clandestin voué à une mort certaine.
L'écriture est sobre mais puissante.
C'est une belle lecture qui dégage beaucoup d'humanité.
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