André Brink nous livre ici une page de son histoire familiale à l'époque où les colons avaient droit de vie et de mort (et tous les autres droits) sur les noirs, leurs esclaves. Sans concession pour les blancs ni la terrible dureté de l'époque, il nous plonge dans l'horreur de l'esclavage et de...
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André Brink nous livre ici une page de son histoire familiale à l'époque où les colons avaient droit de vie et de mort (et tous les autres droits) sur les noirs, leurs esclaves. Sans concession pour les blancs ni la terrible dureté de l'époque, il nous plonge dans l'horreur de l'esclavage et de la dépossession des peuples d'Afrique par les colons catholiques venus d'Europe.
L'histoire est racontée par plusieurs protagonistes, l'esclave Philida, son maître, le fils de celui-ci, François, etc. chaque narrateur se reconnaît aisément à la façon dont il parle. Elle débute en 1832 pour se terminer en 1833, année de la proclamation de l'esclavage.
Hier, un ami m'expliquait avoir récemment passé des vacances en Afrique du Sud et qu'à plusieurs reprises, il avait eu le sentiment de ne pas être le bienvenu en tant que blanc. Je dois dire que la lecture de Philidia permet de comprendre aisément ce rejet. Des dizaines d'années d'asservissement ne se balaient pas d'un simple revers de la main. Après l'esclavage, il a encore fallu attendre 150 ans avant la suppression de l'Appartheid.
Un roman très fort et bouleversant sur une époque très sombre de l'humanité.