"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans le chaos de la Seconde Guerre mondiale, sur un porte-avions de l'empire du Japon, le soldat Kaneda s'apprête à mourir. Il a pour mission de s'écraser contre un croiseur américain. Ainsi il contribuera à l'éradication de l'homme occidental, l'ennemi civilisationnel, l'ennemi intime. Mais Isao Kaneda doute. Il pressent que la guerre est perdue et que son sacrifice ne sauvera pas le pays. Isao devra puiser dans son passé, dans son éducation et les coutumes ancestrales pour trouver la force d'aller jusqu'au bout. Le matin du départ, il exécute les ordres et monte à bord de son chasseur Zero. En plein vol, une avarie l'oblige à atterrir en urgence sur une petite île de l'archipel. Alors, loin de la guerre, au coeur d'une nature éternelle et divine, le mot pacifique prendra tout son sens...
Un court récit qui relate avec beaucoup de justesse le psychisme d'un jeune homme aux portes de la mort. Isao est le héros du livre mais c'est le Japon, sa culture, ses traditions, sa civilisation qui est au coeur de l'histoire . le texte est épuré, l'écriture poétique et concise. Un très beau roman.
Elevé dans le respect des valeurs traditionnelles de l’honneur, de l’obéissance et du sacrifice, Kaneda Isao s’est engagé dans l’aviation militaire japonaise. En 1945, il est désigné volontaire pour une opération suicide contre un navire américain. Tandis qu’approche le jour fatidique de sa fin héroïque, le jeune kamikaze se prend à douter de l’issue de la guerre et de l’utilité de sa mission, qui ne va d’ailleurs pas se dérouler comme prévu…
En nous faisant entrer dans le tête d’un kamikaze japonais au seuil de sa dernière mission, le récit nous plonge dans le Japon de 1945, alors que commence à s’insinuer dans les esprits l’inconcevable idée de la défaite nippone. Déterminées à préserver leur honneur, cette valeur si fondamentale au Japon, l’armée, mais aussi la population toute entière, jettent leurs dernières forces dans le combat, quitte à se saborder s’il le faut, hommes, femmes et enfants, dans une vague collective de suicides qui ne laisserait à l’ennemi qu’un pays vide. Dès lors, la mort devient le leitmotiv des trois quarts du roman, dans une vision extraordinairement légère et poétique, où le kamikaze, « vent divin », paré de la beauté fragile des pétales de cerisier, s’envole vers une félicité toute aérienne.
Loin du nationaliste fanatique, le soldat Kaneda s’avère en fait un très jeune homme terrorisé, que la pression sociale et l’autorité militaire privent de tout choix. Le texte décrit avec la plus grande justesse son combat intérieur, alors qu’il se retrouve coincé entre un devoir poétiquement idéalisé et une réalité bassement terrifiante. J’ai été toutefois moins convaincue par l’inflexion du récit vers une renaissance inespérée de son personnage, au travers d’un éveil spirituel qui lui ouvre l’accès à la sérénité bouddhique. Trop rapide pour convaincre tout à fait, la métamorphose de Kaneda m’a parue un peu trop artificiellement positive, dans une seconde et brève partie dont la fin très abrupte m’a laissée sur ma faim.
Malgré mes interrogations sur sa conclusion, ce joli roman épuré à l’élégance poétique et au style fluide et soigné ouvre une perspective intéressante sur la culture japonaise et son rapport à la mort. Une mort qui domine toute l’histoire sans jamais la plomber, dans une prouesse narrative à l’esthétique certaine.
https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2020/06/pacifique-de-stephanie-hochet.html
Guerre du Pacifique au Japon, 27 avril 1945.
Le narrateur, Kaneda Isao, un jeune homme de vingt et un ans, s'apprête à monter dans son avion pour une mission dont il sait qu'il ne ressortira pas vivant. Il doit fracasser son avion contre un porte-avion américain. Mourir pour sa patrie est son destin, Kaneda est un kamikaze... Il va devenir un "chrysanthème flottant", nom poétique donné au sacrifice d'un avion et de son pilote sur un navire ennemi.
Élevé dès son plus jeune âge par sa grand-mère maternelle dans le culte des samouraïs puis formé dans une école militaire, Kaneda se sent appartenir à une communauté de combattants, il a fait siennes l'idée de la gloire du Japon et l'idée du devoir de tout nippon de se sacrifier pour son pays. Il a appris que devoir et honneur priment dans la société japonaise où le suicide est une tradition.
Modelé par sa grand-mère selon la perception du monde de la vieille femme, Kaneda a été sensibilisé à l'art martial mais également aux lettres classiques et à la poésie. Saisissant est le contraste entre la détermination qu'il affiche le jour et sa sensibilité, sa fragilité, son goût pour la rêverie qu'il laisse exploser la nuit. Son angoisse croît dans les jours qui précédent sa mission, les doutes l'assaillent la nuit car la défaite du Japon après de longues années de guerre semble inéluctable. Son sacrifice va-t-il servir à quelque chose ?
Voilà un roman dont le titre est un joli double sens. Stéphanie Hochet parvient à se glisser dans la peau d'un jeune kamikaze avant et pendant son dernier vol, elle nous fait partager les pensées, les doutes du jeune homme appelé à disparaître au paroxysme de sa jeunesse pour devenir comme ses compagnons une " fleur de cerisier ". Avec infiniment de poésie, Stéphanie Hochet nous immerge dans la culture japonaise, ses traditions et valeurs fondamentales que l'auteure semble bien connaitre. Construit en trois parties bien distinctes ce roman offre un joli contraste entre une première partie guerrière et une dernière partie très surprenante, dans une atmosphère de Japon ancestral empreinte de sérénité. Le style est épuré et sobre mais le contenu n'en est pas moins dense.
Pacifique est un beau roman, délicat et poétique.
Étonnant vu le sujet dont il est question : Un jeune kamikaze s’apprête à mourir en effectuant une mission suicide.
J'ai été charmée par ce récit touchant et lumineux, grâce à la belle plume de l'auteure, subtile et aérien.
↜↝↜↝↜
Ça parle de quoi ?
Lors de la guerre du pacifique, un jeune pilote japonais doit écraser son avion sur la flotte américaine.
Pour Isao Kaneda, donner sa vie est un acte d'honneur et de devoir pour son pays,
Mais le doute s’immisce petit à petit dans son esprit...
Son sacrifice servira-il réellement à sauver sa patrie ?!
↜↝↜↝↜
Beaucoup de douceur et de sensibilité dans les mots de Stéphanie Hochet, j'ai été emportée par l'histoire de ce jeune pilote japonais.
Le personnage principal nous confie son enfance, ses apprentissages, ses coutumes mais aussi, ses rêves et ses ambitions.
Cette histoire, presque un conte, aura réussi à me faire voyager dans le temps mais aussi dans des lieux inconnus et fascinants.
C'est un texte à la fois, sur les kamikazes de la guerre du Pacifique dont plus de 3 800 seront sacrifiés, sur la culture et la société japonaise traditionnelle.
Un récit instructif et à la fois étonnant, qui m'aura permis d'en apprendre plus sur ce pays énigmatique.
Un roman court, fascinant et réussi dont je vous laisse découvrir le destin de ce garçon, tiraillé entre le devoir et l'envie de vivre.
Une belle découverte !
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2020/09/pacifique.html
Le roman se passe pendant la seconde guerre mondiale, au Japon. On suit les dernières heures d’un jeune soldat japonais, Isao Kaneda, qui va effectuer son ultime vol et s’écraser sur un navire américain. Il revient sur son enfance passée auprès de sa grand-mère. Il nous aide à comprendre le sens du sacrifice de son peuple. Il s’interroge bien évidemment sur ce destin de kamikaze alors qu’il pensait devenir un grand pilote. Son esprit passera de son sens de l’honneur à son envie de vivre. Et puis la mission ne se passe pas comme prévue. Il atterrit en urgence sur une petite île, loin de la guerre, où vivent des japonais organisés en communauté.
A travers ce roman, on découvre la culture japonaise en 1945, un jeune homme sommé de grandir bien trop vite et de se montrer brave alors qu’il est terrorisé par sa fin proche.
Le livre est court. C’est un beau roman, touchant et poétique. J’ai beaucoup aimé l’écriture douce de Stéphanie Hochet. Je m’en vais de ce pas voir les autres ouvrages de cette auteure.
Dans ce court roman de 148 pages, Stéphanie Hochet donne la parole à Kaneda, jeune kamikaze japonais qui va embarquer dans son avion pour la mission Kikusui IV (Chrisanthème volant IV) qui doit s'abattre sur des navires américains en cet été 1945.
Juste avant d'embarquer dans son avion-suicide, Kaneda se aconte à la première personne : élevé par sa grand-mère aux principes d'un autre âge, qui voulait que son petit-fils ne subisse l'influence de son père, trop laxiste. Il a ainsi bénéficié des meilleurs professeurs, découvrant même la littérature anglaise et Shakespeare dont il a trouvé des réminiscences dans la littérature classique japonaise.
Mais elle lui a surtout inculqué les préceptes traditionnels japonais et en particulier une dévotion et une obéissance sans limites à l'Empereur.
Revenu auprès de ses parents, Kaneda a eu du mal à s'intégrer au lycée, restant un excellent élève, mais ayant du mal à accepter la promiscuité avec des camarades moins rigoureux.
Son objectif, dès la pré-adolescence était de devenir un pilote de chasse. Ses bonnes notes lui ont permis d'en intégrer l'école, mais au fil des mois, au fils des disparitions de pilotes expérimentés dans des missions suicide sur la flotte américaine, son enthousiasme s'est un peu craquelé tout en restant intact.
Il se prépare ainsi à cette première mission, en rédigeant une lettre pour ses parents, qu'il accompagne d'une mèche de ses cheveux comme le veut la tradition avant de s'envoler ...
Mais il n'atteindra pas son but ...
Un roman sur l'obéissance, la préparation à un destin que l'on croit tout tracé après en avoir subi, dès l'enfance, les rêves de gloire d'une aïeule dépassée, mais aussi un roman sur les nécessaires renoncements qui font grandir et devenir adulte.
Un roman sur l'apprentissage, l'acceptation d'un destin puis celle du changement.
Un roman servi par une écriture douce et poétique, qui compenses la dureté des propos sur l'enfance de Kaneda.
Un roman qui montre qu'un kamikaze n'est que le fruit d'une éducation et que la culture aide à dépasser les limites d'une éducation rigoriste.
Un auteur que j'ai découvert par hasard sur les rayons de la médiathèque du village voisin et ddont je vais chercher d'autres ouvrages.
Magnifique texte, récit surprenant, une très belle lecture qui m’avait été chaud
Après avoir été éduqué par sa grand-mère avec rigueur et discipline, Kaneda 21 ans devient pilote après une formation soumise à un rude apprentissage.
Nous sommes en 1945, le Japon affronte ses ennemis avec bravoure. La prochaine mission de Kaneda, la dernière, sera de jeter son avion contre une base américaine.
Si Kaneda est brave, loyal, courageux, il émet pourtant quelques réserves quant à l’issue de sa mission et celle de ses camarades. Son sacrifice placera- t-il le Japon en position de vainqueur ?
Le texte est divisé en trois parties, la vie à l’école des pilotes, l’éducation de Kaneda et une troisième très surprenante.
Une immersion dans la culture japonaise d’une très grande poésie qui ne verse jamais dans les clichés, y compris la dernière partie.
Difficile de parler de ce livre sans trop en dévoiler, à la fois historique, romanesque et éclairant sur une culture dont j’ignore la plupart des fondements.
Je salue également l’écriture de l’auteure, précise, poétique, lumineuse, le tout en 140 pages superbement rédigées sans un mot de trop.
Dommage que la sortie du livre de Stéphanie HOCHET en février dernier n’ait pas permis une mise en lumière justifiée.
Une vraie bonne surprise qui mérite vraiment une lecture enthousiaste !
Aujourd’hui, je vous emmène au Japon, pays fascinant.
Nous sommes le 27 Avril 1945, Isao Kaneda, 21 ans, a rendez-vous avec sa destinée : dans deux jours, il rejoindra ses frères d’armes et deviendra un kikusui (chrysanthèmes flottants).
Isao est un kamikaze, il a été formé et éduqué pour mourir pour sa Patrie. Mais, à l’aube de ce sacrifice ultime, il se questionne sur la pertinence de son action : sera-t-elle utile à cette bataille ? aidera-t-elle son pays à vaincre l’envahisseur américain ?
L’auteure, Stéphanie Hochet, nous propose un voyage dans le temps et nous emmène au cœur de la 2ème guerre mondiale, au moment où l’île d’Okinawa subit les bombardements intensifs des troupes américaines et veut, coûte que coûte sauver son territoire. Nous découvrons le rôle des kamikazes, ces jeunes hommes que l’on envoie s’écraser sur des cibles américaines, et leur motivation. L’auteure partage les questionnements de Isao, ses émotions et toutes les contradictions tout en nous faisant découvrir la culture japonaise et l’éducation des enfants de cet époque, entre respect des valeurs et honneur. Isao est élevé par sa grand-mère, dans le respect du bushido, le fameux code d’honneur des samouraïs, qui exige loyauté et honneur jusqu’à la mort. Nous comprenons donc sa détermination à mourir pour défendre le Grand Japon et l’incapacité de ce pays à penser à une quelconque reddition : « on nous a dit que chaque individu doit préférer le suicide au déshonneur du prisonnier. Si les Américains trouvaient le Japon désert en débarquant, nous aurions gagné ».
Malgré la déferlante d’attaques que vit le Japon à ce moment de l’histoire, Stéphanie Hochet arrive à nous plonger dans une bulle de tranquillité ; son écriture est à l’image de ce pays : poétique et élégante. Au fil des pages, on retrouve calme et sérénité et nous pouvons savourer ses mots et découvrir la culture japonaise. Un voyage dépaysant qui m’a donné envie de prolonger la découverte de cette culture…vous auriez des romans à me recommandez ?
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j ai bien aimé ce i vre htttp://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature-etrangere/la-formule-preferee-du-professeur