Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Nul ennemi comme un frère

Couverture du livre « Nul ennemi comme un frère » de Frederic Paulin aux éditions Agullo
  • Date de parution :
  • Editeur : Agullo
  • EAN : 9782382461136
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

" Je suis le Liban qui a fait la guerre depuis tant d'années.
Je suis le Liban qui ne trouve plus les mots pour dire sa douleur. "
Beyrouth, 13 avril 1975. Des membres du FPLP ouvrent
le feu sur une église dans le quartier chrétien d'Ain el-
Remmaneh. Quelques minutes plus tard, un bus... Voir plus

" Je suis le Liban qui a fait la guerre depuis tant d'années.
Je suis le Liban qui ne trouve plus les mots pour dire sa douleur. "
Beyrouth, 13 avril 1975. Des membres du FPLP ouvrent
le feu sur une église dans le quartier chrétien d'Ain el-
Remmaneh. Quelques minutes plus tard, un bus palestinien
subit les représailles sanglantes des phalangistes de
Gemayel, inaugurant un déferlement de violence sans
commune mesure qui dépassera bientôt les frontières du
Liban et du Proche-Orient.
Michel Nada part alors pour la France, où il espère rallier la
droite française à la cause chrétienne. Édouard et Charles,
ses frères, choisissent la voie du sang. Dans la banlieue sud
de Beyrouth, Abdul Rasool al-Amine et le Mouvement des
déshérités se préparent au pire pour enfin faire entendre la
voix de la minorité chiite.
À l'ambassade de France, le diplomate Philippe Kellermann
va, comme son pays, se retrouver pris au piège d'une
situation qui échappe à tout contrôle.
Mais comment empêcher une escalade des tensions dans
un pays où la guerre semble être devenue le seul moyen de
communication ? La France de Giscard et de Mitterrand en
a-t-elle encore seulement le pouvoir, alors qu'elle se voit
menacer au sein même de son territoire ?
Première partie du projet le plus ambitieux de Frédéric
Paulin à ce jour, Nul ennemi comme un frère retrace les
premières années de la guerre du Liban.

Donner votre avis

Articles (1)

Avis (3)

  • Tous les soirs de mon enfance, j’ai entendu le présentateur du sacro saint journal télévisé parler de la guerre du Liban. Je n’y comprenais rien et en toute honnêteté ça ne m’intéressait pas. Le Liban c’était loin et on ne peut pas en vouloir à une enfant de préférer Les jeux de 20 heures....
    Voir plus

    Tous les soirs de mon enfance, j’ai entendu le présentateur du sacro saint journal télévisé parler de la guerre du Liban. Je n’y comprenais rien et en toute honnêteté ça ne m’intéressait pas. Le Liban c’était loin et on ne peut pas en vouloir à une enfant de préférer Les jeux de 20 heures. Pourtant je savais, ou plutôt je percevais, que ce qui se déroulait là-bas était d’une importance capitale et d’une infinie violence.
    En grandissant, j’ai essayé d’appréhender ce conflit mais la multitude des belligérants et la complexité des enjeux m’ont perdu. Il aura donc fallu attendre la rentrée littéraire 2024, pour qu’un roman et un écrivain génial viennent rendre quasi limpide ce qui avait été si longtemps obscur.

    Le roman de Frédéric Paulin débute en 1975, au temps du basculement. Le Liban n’est plus la terre de cocagne où chrétiens, musulmans - chiites et sunnites - druzes vivaient dans la concorde.
    Dans une passionnante et vertigineuse fiction, Frédéric Paulin raconte à hauteur d’hommes et de femmes la guerre. Il mêle l’Histoire au destin de ses personnages et on découvre, effaré, le morcellement de la société libanaise à travers les partis et organisations de l’échiquier politique, auxquels se rajoutent l’OLP, Israel, la Syrie, l’Iran, les intérêts français, américains….
    Guerre, religion et politique se mélangent; forcément c’est sale.

    Raconter sous forme romanesque la guerre du Liban est une sacrée gageure mais l’auteur parvient dans une parfaite maitrise narrative à être à la fois professeur de géopolitique et conteur. C’est palpitant, dense, puissant, éclairant. Le travail de recherche est totalement bluffant et j’attends déjà impatiemment le tome 2.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Le récit commence à Beyrouth le 13 avril 1975.J’ai eu un peu de mal au début avec tous ces personnages et ces familles libanaises : les Nada grande famille maronite ; les Gemayel dont Bachir va devenir président du Liban et Philippe Kellermann le conseillé politique de l’ambassade autour de qui...
    Voir plus

    Le récit commence à Beyrouth le 13 avril 1975.J’ai eu un peu de mal au début avec tous ces personnages et ces familles libanaises : les Nada grande famille maronite ; les Gemayel dont Bachir va devenir président du Liban et Philippe Kellermann le conseillé politique de l’ambassade autour de qui tourne le récit.Et puis le roman commence sur les chapeaux de roues avec l’enlèvement d’un fils de famille.L’auteur prend ensuite le temps de poser les personnages du drame libanais.

    La famille Nada avec le père Nassim, les fils Edouard, et Charles resté au Liban (Charles fait du trafique de drogue) et Michel parti en France au RPR pour faire entendre la cause libanaise. Son mariage avec la juge Gagliago sera un échec.

    L’assassinat du président Bachir Gemayel déclenchera les massacres de Sabra et Chatila, la tuerie des réfugiés palestiniens dont les corps seront recouvert à la pelleteuse pour qu’il n’y ai pas d’enquête.

    J’ai été touché par le personnage de Philippe Kellermann qui tente de faire valoir la cause libanaise au sein du PS ; son amour pour Zia la traductrice ; sa consommation anxiolytiques et d’arak.

    J’ai suivi avec intérêt le personnage de Dixneuf, officier de la SDECE qui tente d’y voir clair dans le jeu politique.

    J’ai aimé et détesté le personnage de Zia al-Faqîh, d’abord traductrice de l’ambassade de Beyrouth, puis appartenant à la katiba d’Abdul Rascol qui recrute des adolescents pour le martyr.

    J’ai découvert une partie de l’histoire politique du Liban : son occupation par Israël mais aussi par la Syrie sur une partie de son territoire.

    J’ai appris l’existence de l’Armée secrète arménienne de libération de l’Arménie (l’ASALA) composée de jeunes arméniens galvanisés par l’exemple palestinien. Il est dirigé par Hagop Hagopian qui serait en contact avec avec le Fatah-Conseil révolutionnaire d’Abou Nidal.

    J’ai appris le rôle de la communauté chiite dans les troubles, communauté qui s’appuie sur la république islamique d’Iran.

    J’ai découvert le double jeu de la France qui a hébergé Khomeini puis le Shah ; France qui soutient les chiites d’Iran mais vend des armes à l’Irak.

    Je croyais que Abou Nidal était le nom d’un groupe terroriste, et en fait non ; et les membres d’Action Directe négociaient avec le président Mitterand. Elysée qui négocie aussi avec Abou Nidal..

    L’auteur évoque aussi l’attentat de la Rue des Rosiers et autres attentats qui ont ensanglantés Paris dans les années 70-80.

    N’oublions pas le Hizbu-Ilàh, qui vient mettre son grain de sel.

    Mais alors la cerise sur le gâteau, c’est l’affaire Eurodif : cette société spécialisée dans l’enrichissement de l’uranium se voit prêter 1 millliard de dollars par le Chah pour venir produire en Iran. Après la révolution islamique, le république des mollahs demande le remboursement à la France.

    Une lecture un peu technique et politique (beaucoup de jeux de pouvoir) qui ne plaira pas à tout le monde, mais j’adore l’écriture de Frédéric PAULIN et sa façon d’éclairer les conflits actuels.

    Il ne prend pas son lecteur pour une cruche et met en lumière les liens restés cachés des alliances politiques au Liban et en France.

    Même si le mot fin apparaît à la dernière page, il me tarde de lire la suite de l’Histoire du Liban, une histoire mouvementée et tellement en lien avec l’Hexagone.

    Quelques citations :

    Oui, peut-être que pour les pays étrangers le Liban n’est qu’un moyen de renforcer leur puissance régionale. Peut-être que le Liban n’a pas d’autre intérêt pour ses puissants voisins que d’être un champ de bataille où régler leurs comptes. (p.88)

    Depuis le début de l’été, les attentats se succèdent en France. Qu’ils soient revendiqués ou imputés à Action Directe, aux Arméniens de l’Asala ou aux Palestiniens du Fatah-Conseil révolutionnaire d’Abou Nidal, les flics et la justice sont démunis. (p.274)

    Depuis la mort d’Hussein ibn Ali, le « roi des martyrs », à Kerbala en 680, l’islam chiite accepte le sacrifice. (…) Les Iraniens l’emploie depuis le début de la guerre contre l’Irak. (p.409)

    Dans le grand bordel du monde, seul le hasard peut changer les choses. (p.443)

    L’image que je retiendrai :

    Celle de Zia, traductrice à l’ambassade, qui prend le voile pour pouvoir défendre la cause chiite mais qui se bat également pour ne pas être reléguée à la maison.

    https://www.alexmotamots.fr/nul-ennemi-comme-un-frere-frederic-paulin/

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Qu'est ce qui agite ce pays où on espérait vivre en bonne intelligence, en fraternité ? Qu'est ce qui fait que le mélange communautaire et religieux qui est l'essence même du Liban va exploser ? Le 13 avril 1975, une église chrétienne est prise pour cible .... Le chaos commence. Quel rôle la...
    Voir plus

    Qu'est ce qui agite ce pays où on espérait vivre en bonne intelligence, en fraternité ? Qu'est ce qui fait que le mélange communautaire et religieux qui est l'essence même du Liban va exploser ? Le 13 avril 1975, une église chrétienne est prise pour cible .... Le chaos commence. Quel rôle la France peut-elle jouer dans cette guerre lointaine et obscure ? 
    Après sa trilogie autour de Benlazar, français de père algérien agent de la DGSE, et "La nuit tombée sur nos âmes" (sur le G8 à Gênes en juillet 2001),  Frédéric Paulin revient avec une nouvelle saga consacrée au Liban. On retrouve avec bonheur son style caractéristique du roman noir historique où l'on va suivre des personnages fictifs immergés avec d'autres bien réels dans les évènements historiques qui ont secoué le Liban et la France de 1975 à 1983 (pour ce premier tome).
    On y suit Kellerman, conseiller à l'ambassade de France à Beyrouth, le capitaine Dixneuf, agent en poste au Liban, la famille Nada et en particulier Michel qui part en France pour y trouver des appuis politiques ... Et deux femmes, Sandra Gagliago, devenue juge d'instruction et Zia Al-Faqih... Je ne dévoilerai rien de plus.... Le tout est raconté en un bloc, sans chapitres, dans un rythme entêtant, dans une précision des faits bluffante dans laquelle l'auteur parvient avec brio à placer ses personnages.
    Même si c'est parfois obscur et compliqué, ce qui correspond bien à l'agitation de l'époque libanaise, on ressort éreinté et impressionné par ce premier volume qui montre bien aussi les dessous de la politique française à droite comme à gauche, des attentats à Paris, de la peur Action Directe, de la montée du fondamentalisme... Passionnant !

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.