Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Nous nous verrons en août est le roman inédit de Gabriel Garcia Marquez, prix Nobel de littérature en 1982. Cette sortie mondiale est un événement éditorial majeur qui advient une dizaine d'années après la disparition de l'écrivain colombien, en 2014.
Chaque seize août, Ana Magdalena Bach prend un ferry pour se rendre sur une île des Caraïbes où est enterrée sa mère. Malgré la splendeur d'une lagune peuplée de hérons bleus, elle se contente de déposer un bouquet de glaïeuls sur sa tombe, ne passe qu'une nuit dans le vieil Hotel del Senador et retourne chez elle avec le bac du lendemain. Mais l'été de ses quarante-six ans, ses habitudes sont bouleversées. Le soir du seize août, Ana Magdalena remarque un homme qui finit par lui offrir un verre sur un fond de boléro. Lorsqu'elle se retrouve avec lui dans sa chambre, elle réalise que c'est la première fois qu'elle trompe son mari Domenico.
Prise pour une prostituée par cet homme dont elle ne connaît même pas le nom, Ana Magdalena repense sans cesse à lui. Enfin de retour sur l'île, le seize août suivant, Ana Magdalena ne retrouve pas son amant. Débute néanmoins une nouvelle phase de sa vie où chaque été, elle connaîtra une nouvelle aventure. De l'évêque en vacances au tueur en série en passant par l'ami d'enfance, Ana Magdalena multiplie les rencontres estivales tout en laissant son mariage partir à vau-l'eau. Lorsqu'elle comprendra la raison pour laquelle sa mère a choisi ce coin des Caraïbes comme ultime demeure, cette spirale érotique pourra-t-elle enfin se terminer ?
Nous nous verrons en août est un roman d'une intense sensualité. Avec la découverte de la passion à l'âge mur, Gabriel Garcia Marquez déploie tout son humour pour brosser le portrait d'une femme libre. Des retrouvailles avec un immense écrivain autant qu'une publication historique.
Un récit très court d'une femme qui va rechercher tous les ans une aventure d'une nuit, escapades d'un 16 aout où Ana Magdalena retourne tous les ans pour fleurir la tombe de sa mère. La femme s'autorise de rencontrer, séduire, adultères réguliers. Un portrait de femme qui veut se sentir vivre, désirable, libre. A lire en quelques heures sans attente.
Associer la Colombie et les Caraïbes ne pouvait qu’aboutir à un roman emprunt de sensualité.
L’auteur colombien étant reconnu comme fin connaisseur de la psychologie féminine je m’attendais à un angle de vision intéressant. A ceci il a rajouté sa facette de conteur hors pair. Et il faut le concéder, dans ce petit livre de 120 pages, il n’a rien oublié de ces qualités. Chaque phrase cautionne cette qualité de conteur sensible et sensuel qui a été souligné dans d’autres de ses oeuvres.
Citation : « Couché sur le côté, jambes repliées, l’homme lui fit l’impression d’un énorme orphelin et une rafale de compassion eu raison d’elle. Ana Magdalena se coucha tout contre lui, l’étreignit par la taille, et le raisonnement de son corps en sueur finit par le réveiller. »
La note étant donnée, je campe vite fait l’histoire. C’est celle d’Ana Magdalena Bach, une femme mariée, la mi-quarantaine, qui se rend méthodiquement le 16 août de chaque année sur la tombe de sa mère enterrée sur son île caribéenne.
La splendeur de cette île, elle ne la remarque plus depuis bien longtemps, jusqu’à la visite pèlerinage de ses 46 ans. Année charnière car elle va se laisser happer par l’infidélité, par la communion des corps mais aussi le dépit qui s’en suit. Durant ses séjours, tous ses sens vont au mieux se réveiller, au pire se déchainer … mais la chute est souvent verticale et à 200 km/h pour l’héroïne. Par moment littéralement fracassante.
Mais nous savons bien que, comme tout ce qui meuble notre inconscient érotique, rien n’explique rien à moins de s’allonger sur un divan psychanalytique durant quelques années. Une chose est certaine, Gabriel Garcia Marquez n’en a que faire. Il prend le matériel à cru et s’en sert pour nous emporter dans le tourbillon vécu par cette femme. Année après année, il nous emmène sur cette ile le 16 août. Il plonge ses antennes masculines dans les plaisirs de la chair, ceux vus sous l’angle de la femme. Et le bougre sait y faire ! J’ai mordu à l’hameçon :-))
L’autre thème abordé est celui de l’amour qu’elle porte à sa mère et des non-dits qui trainent et cachent des secrets.
Dévoiler davantage ce petit fascicule érotico-sortable ne serait pas fairplay de ma part. Il faut le jauger par soi-même, chacun le recevant dans l’état d’esprit du moment et avec son vécu érotico-amoureux.
En une phrase, pour qui a déjà gouté à l’écriture de Gabriel Garcia Marquez, aucune déception à l’horizon. Dommage que cet inédit ne soit paru que maintenant, dix ans après le décès de Garcia Marquez en 2014.
C’est court et fascinant, tendre et aride, charnel et intense… et maintenant que j’y pense, ne serait-ce pas là aussi la définition du plaisir ?
PS : précision, ce roman n’a rien à voir avec Son grand roman ‘’Cent ans de solitude’’, ou encore ‘’Chronique d’une mort annoncée’’.
Comme chaque année, le seize août, Ana Magdalena Bach se rend sur l’île où est enterrée sa mère. Il s’agit d’un véritable rituel la traversée en bateau, un vieux taxi et un hôtel où elle passe la nuit, après avoir déposé des glaïeuls sur la tombe.
Ana Magdalena est mariée, avec deux enfants, et appartient à une famille de musicien. Son époux a pris la succession de son père comme chef d’orchestre au conservatoire, son fils est premier violoncelle…
Pour ses quarante-six ans, elle se rend sur l’île, mais rencontrant un bel homme, elle va passer une nuit torride avec lui pour découvrir le lendemain matin qu’il lui a laissé un billet de vingt dollars. Elle n’apprécie pas du tout le geste, pensant qu’il l’a prise pour une prostituée, et me le billet de côté.
Mais, cette expérience torride va changer son existence : elle approche de la crise de milieu de vie, sa vie conjugale va plutôt bien, mais de nouveaux désirs montrent le bout de leur nez. Alors le rituel va se modifier quelque peu : la nuit à l’hôtel va rimer avec un nouvel amant, chaque année…
Gabriel Garcia Marquez nous propose un récit où la sexualité l’érotisme sont omniprésents, tout en abordant le désir, l’âge qui commence à peser lourd, la banalité de tous les jours dans le couple, les grands enfants à gérer, le deuil de ceux qu’on aime…
Ce roman très court a été publié à l’initiative de la famille de l’auteur, plusieurs années après sa mort. Il est bien écrit, mais j’ai eu une impression d’inachevé qui m’a un peu laissée sur ma faim, probablement parce que je n’ai pas retrouvé l’intensité de « Chronique d’une mort annoncée » par exemple, mais j’ai passé un très bon moment de lecture. J’ai tenté de me plonger dans « Cent ans de solitude » il y a longtemps et je n’avais pas réussi à m’immerger dans ce livre, c’était vraisemblablement une erreur de timing, et en fermant ce roman, j’ai décidé de retenter l’expérience.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m’ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteur
#Nousnousverronsenaoût #NetGalleyFrance !
https://leslivresdeve.wordpress.com/2024/05/25/nous-nous-verrons-en-aout-de-gabriel-garcia-marquez/
Ana Magdalena est la mère épanouie de deux enfants à l’aube de l’âge adulte, et l’heureuse épouse depuis plus de vingt ans d’un homme aimant et complice.
Chaque année, le 16 août, Ana Magdalena se rend, seule, sur l’île où est enterrée sa mère, pour y déposer un bouquet de glaïeuls. Le rituel est toujours le même : traversée en ferry l’après-midi, même vieux taxi, même hôtel vieillot, même fleuriste vieillissante, même restaurant, retraversée en ferry le lendemain matin.
Mais cette année-là, celle de ses 46 ans, sans l’avoir prémédité le moins du monde, elle passe la nuit avec un homme rencontré dans un bar. Cette aventure – c’est la première fois qu’elle trompe son mari – la troublera jusqu’au 16 août suivant, où elle passera à nouveau la nuit avec un autre homme de hasard. Un autre rituel, autrement plus sensuel que celui de la visite au cimetière, est-il en train de s’instaurer ?
Ce très court roman est un inédit posthume de Gabo, mort en 2014, alors qu’il était affecté depuis plusieurs années de graves troubles de mémoire. A en croire la postface écrite par ses deux fils, il ne voulait pas publier ce texte : « Ce livre ne marche pas. Il n’y a qu’à s’en débarrasser ».
Et de fait, ce roman du Prix Nobel García Márquez n’est pas des plus convaincants. Ce portrait d’une femme mature et adultère, tiraillée entre une promesse de liberté mais pleine d’incertitudes et le confort connu d’une vie conjugale mais moins satisfaisante qu’il n’y paraît, est trop court et manque de consistance. L’aspect psychologique n’est pas assez travaillé, et le dénouement m’a laissée sur ma faim, même si le texte est agréable à lire grâce à sa puissance narrative et au talent de conteur de l’auteur.
Fallait-il trahir la volonté (certes peut-être altérée par la maladie) de l’auteur en publiant ce texte qui tient davantage de l’ébauche que du roman abouti ?
Ses fils se justifient : « En le lisant une fois de plus presque de dix ans après sa mort, nous avons découvert que ce texte possède de nombreuses et délectables qualités. Il n’est, en effet, peut-être pas aussi poli que le sont ses grands livres, présente quelques faiblesses et de petites contradictions, mais rien qui empêche d’apprécier ce qui s’impose dans l’œuvre de notre père : son inventivité, la poésie de sa langue, sa narration captivante, sa compréhension de l’être humain […]. En trouvant le texte bien meilleur qu’il ne l’était dans notre souvenir, une autre possibilité s’est offerte à nous : la perte des facultés qui n’avait pas permis à Gabo de le terminer pouvait tout aussi bien l’avoir empêché de l’apprécier à sa juste valeur. Placer le plaisir de la lecture avant les autres considérations était peut-être le trahir. Mais si les lecteurs jugent le livre digne d’estime, Gabo nous accordera peut-être son pardon. C’est ce en quoi nous avons bon espoir ».
Coup éditorial, transmission de l’ultime œuvre d’un géant des lettres pour le bien de la communauté des lecteurs ? L’un ou l’autre, ou peut-être un peu des deux.
En partenariat avec les Editions Grasset via NetGalley.
#Nousnousverronsenaoût #NetGalleyFrance
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