"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J’étais contente de découvrir #Nousnousverronsenaoût, inédit de Gabriel GARCIA MARQUEZ, grâce à #NetGalleyFrance.
C’est un très court roman, avec une histoire intéressante : puisqu’une femme se rend tous les 16 août sur l’île où est enterrée sa mère, avec ses mêmes manies (ferry, taxi, fleuriste, hôtel) … et qui à 46 ans s’autorise … un adultère !
C’est agréable, mais pour être franche : je n’ai pas été emballée. J’ai même trouvé paradoxalement cet ouvrage, à des moments, assez répétitif.
Toutefois, j’ai apprécié les post-faces assez instructifs et la voix vivante de la narratrice, puisqu’il s’agit d’un livre audio.
Publié dix ans après la disparition de Gabriel García Márquez, ce roman mêle sensualité, introspection et un soupçon de mystère. Ana Magdalena Bach, l’héroïne de ce récit, effectue chaque année, le 16 août, un pèlerinage sur l’île où repose sa mère. À 46 ans, mariée et mère comblée, elle semble mener une vie ordonnée et paisible. Mais ce voyage marque un tournant dans son existence : une rencontre inattendue ébranle ses certitudes et l’entraîne dans une spirale de désir, culpabilité et quête de liberté. Ce récit, intime et universel, est une réflexion sur la complexité des liens familiaux, le poids des secrets et l’ambivalence des désirs humains. Un texte d’une grande sensibilité. Chaque mot semble pesé pour évoquer la fugacité de l’amour et la violence des passions. On retrouve ici des thèmes chers à l’auteur, tels que la fragilité des équilibres amoureux et la manière dont le passé continue de façonner le présent. Nous nous verrons en août n’a pas l’ampleur de Cent ans de solitude ou la perfection narrative de Chronique d’une mort annoncée, deux textes que j’ai également adorés, pour d’autres raisons (dont le réalisme magique). Le personnage d’Ana Magdalena incarne une femme à la croisée des chemins, tiraillée entre ses devoirs et son besoin de liberté.
Les glaïeuls, symboles de la fidélité, la renaissance, l'espoir, de la passion et de la séduction, sont parfaits pour cet ouvrage et surtout cette héroïne qui oscille entre la fidélité et la séduction, la passion.
En outre, j'ai adoré les notes de l'éditeur en fin d'ouvrage et la version lue de ce texte est sublime ! Une voix douce et magique pour un très beau roman ! Un ouvrage à découvrir sans hésiter !
#Nousnousverronsenaoût #NetGalleyFrance
Un récit très court d'une femme qui va rechercher tous les ans une aventure d'une nuit, escapades d'un 16 aout où Ana Magdalena retourne tous les ans pour fleurir la tombe de sa mère. La femme s'autorise de rencontrer, séduire, adultères réguliers. Un portrait de femme qui veut se sentir vivre, désirable, libre. A lire en quelques heures sans attente.
Associer la Colombie et les Caraïbes ne pouvait qu’aboutir à un roman emprunt de sensualité.
L’auteur colombien étant reconnu comme fin connaisseur de la psychologie féminine je m’attendais à un angle de vision intéressant. A ceci il a rajouté sa facette de conteur hors pair. Et il faut le concéder, dans ce petit livre de 120 pages, il n’a rien oublié de ces qualités. Chaque phrase cautionne cette qualité de conteur sensible et sensuel qui a été souligné dans d’autres de ses oeuvres.
Citation : « Couché sur le côté, jambes repliées, l’homme lui fit l’impression d’un énorme orphelin et une rafale de compassion eu raison d’elle. Ana Magdalena se coucha tout contre lui, l’étreignit par la taille, et le raisonnement de son corps en sueur finit par le réveiller. »
La note étant donnée, je campe vite fait l’histoire. C’est celle d’Ana Magdalena Bach, une femme mariée, la mi-quarantaine, qui se rend méthodiquement le 16 août de chaque année sur la tombe de sa mère enterrée sur son île caribéenne.
La splendeur de cette île, elle ne la remarque plus depuis bien longtemps, jusqu’à la visite pèlerinage de ses 46 ans. Année charnière car elle va se laisser happer par l’infidélité, par la communion des corps mais aussi le dépit qui s’en suit. Durant ses séjours, tous ses sens vont au mieux se réveiller, au pire se déchainer … mais la chute est souvent verticale et à 200 km/h pour l’héroïne. Par moment littéralement fracassante.
Mais nous savons bien que, comme tout ce qui meuble notre inconscient érotique, rien n’explique rien à moins de s’allonger sur un divan psychanalytique durant quelques années. Une chose est certaine, Gabriel Garcia Marquez n’en a que faire. Il prend le matériel à cru et s’en sert pour nous emporter dans le tourbillon vécu par cette femme. Année après année, il nous emmène sur cette ile le 16 août. Il plonge ses antennes masculines dans les plaisirs de la chair, ceux vus sous l’angle de la femme. Et le bougre sait y faire ! J’ai mordu à l’hameçon :-))
L’autre thème abordé est celui de l’amour qu’elle porte à sa mère et des non-dits qui trainent et cachent des secrets.
Dévoiler davantage ce petit fascicule érotico-sortable ne serait pas fairplay de ma part. Il faut le jauger par soi-même, chacun le recevant dans l’état d’esprit du moment et avec son vécu érotico-amoureux.
En une phrase, pour qui a déjà gouté à l’écriture de Gabriel Garcia Marquez, aucune déception à l’horizon. Dommage que cet inédit ne soit paru que maintenant, dix ans après le décès de Garcia Marquez en 2014.
C’est court et fascinant, tendre et aride, charnel et intense… et maintenant que j’y pense, ne serait-ce pas là aussi la définition du plaisir ?
PS : précision, ce roman n’a rien à voir avec Son grand roman ‘’Cent ans de solitude’’, ou encore ‘’Chronique d’une mort annoncée’’.
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