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Née en 1930 d'une mère américaine et d'un père français, Marie-Agnès Fal de Saint-Phalle, dite Niki, a sans doute été la sculptrice la plus importante du XXe siècle. Ses oeuvres les plus connues, les fameuses Nanas, figurent des femmes plantureuses, colorées et espiègles, à l'image de leur créatrice. Car Niki ne se souciait pas de ce que son époque attendait d'elle... Publiée une première fois en 2014, cette biographie dessinée revient sur la trajectoire d'une artiste qui a mis la liberté au centre de sa vie. Amie d'Yves Klein et de César, épouse de Jean Tinguely, Niki reste avant tout une femme affranchie, une artiste en recherche permanente pour attirer le public à la fantaisie de ses créations.
Niki de Saint Phalle, née Catherine Marie-Agnès le 29 octobre 1930, est une artiste singulière et tellement originale pour son époque.
Sa famille, la relation à son père, à cette mère étrange et peu aimante en apparence, créent un terreau favorable à la solitude, à la création, à l'originalité.
Il y aura Harry, le premier mari volage, deux enfants, la passion pour Jean Tinguely, et les amies, les amants, les fidèles qui l'aident à accomplir sa passion créatrice.
Il y a les malheurs successifs, la maladie invalidante qui a souvent dicté sa vie, ses changements de domicile pour chercher l'air pur et retrouver le souffle.
Mais toujours le foisonnement d'idées, l'art sous toutes ses formes, d'abord sombre, pour exprimer le malheur, la colère, puis lumineux et éclatant comme les nanas qu'on aime tant.
Le tout est présenté à la première personne, c'est Niki qui nous parle d'elle, de sa soif de création, son inventivité, ses rêves, ses échecs et ses réussites. Mais aussi de ses chagrins, de sa maladie, des hommes de sa vie, de son rôle de mère qu'elle aura parfois mal réussi à endosser, comme si le fait de créer des œuvres épuisait toutes ses ressources.
Dès les pages de couverture, la couleur est là pour nous parler de Niki, puis tout au long des pages intérieures le lecteur part à la rencontre de ses performances, de ses nanas, son jardin des tarots, de Hon son œuvre gigantesque, de la fontaine Stravinski à côté de Beaubourg, de son inventivité sans cesse renouvelée.
J'ai aimé le graphisme, les textes et les dessins qui sortent des casent pour déborder sur la page précédente, l'alternance couleurs et gris ou noir et blanc pour dire les cauchemars ou les joies. Chaque chapitre s'ouvre sur une carte du tarot pour nous parler de la vie, mais aussi des réalisations de l'artiste.
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