Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Élève brillante issue d'une famille modeste, Charlotte Simmons est la première lycéenne de son comté rural à être admise à la prestigieuse Dupont University. Depuis des décennies, cette vénérable institution façonne l'élite de l'Amérique. Pourtant, Charlotte va bientôt découvrir que derrière les antiques façades du campus la quête du plaisir est plus en vogue que celle du savoir, et que le prestige individuel se mesure moins au tableau d'honneur qu'au tableau de chasse.
Livrée à elle-même dans ce monde aux règles impitoyables, Charlotte saura-t-elle résister à la tentation de devenir elle aussi une des reines de la fête ?
Moi, Charlotte Simmons est un roman de désapprentissage et [...] le sottisier d'une Amérique qui brade ses élites dans la pétaudière de la branchitude, de la paresse et de la servitude sexuelle.
André Clavel - L'Express
Charlotte Simmons a grandi dans un minuscule village de Caroline du Nord dont elle était de loin l'élève la plus brillante, un vrai prodige. Lorsqu'elle fait son entrée à la Dupont University, un établissement aussi prestigieux qu'élitiste, elle va découvrir un monde qui lui était jusque-là inconnu, celui des privilèges et du vice...
Dans ce roman très dense, à la prose endiablée, Tom Wolfe dresse le portrait acéré d'un campus américain de l'Ivy League (renommé Dupont pour plus d'anonymat). Nous y suivons Charlotte, héroïne un brin naïve, mais aussi toute une ribambelle de personnages secondaires très incarnés, bourrés de failles et terriblement humains, apportant chacun de l'étoffe à ce récit tentaculaire de plus de mille pages. Car, au-delà de l'émancipation de Charlotte, l'auteur se démène à décrire dans le moindre détail un univers qu'il connait bien pour l'avoir soigneusement étudié pendant près de dix ans. Il y a un aspect très journalistique dans son écriture et ce n'est certainement pas un hasard si la feuille de chou du campus joue un rôle décisif dans son intrigue.
Les thèmes abordés, foisonnants et étoffés, vont de la soif de popularité à la façon dont une jeune femme peut trouver sa place dans une société globalement pervertie, misogyne et injuste. Optimistes à toute épreuve, ce roman n'est pas pour vous car Tom Wolfe se plait à déconstruire le mythe de ces universités aux noms légendaires et à démontrer l'absurdité d'un système scolaire injuste et décadent. Malgré tout, la fantaisie s'invite un peu partout, ne serait-ce qu'au travers des "Mutants du millénaire", ce petit groupe d'étudiants intellectuels, parias du campus, qui s'évertuent à briller au sein d'un système qui les dévore déjà. Les dialogues sonnent toujours très justes et l'humour est omniprésent.
Un roman d'apprentissage doux-amer, follement bien documenté et puissamment addictif.
"... parce que tu es promise à un bel avenir, Charlotte".
Tom Wolfe revisite, à sa façon, le mythe de Cendrillon, non sans, au passage, attaquer au lance-flammes les grandes universités américaines, leurs équipes sportives antichambres des ligues professionnelles, et les élites qu’elles sont censées former à grands coups de dollars.
Les personnages sont, comme d’habitude, légèrement caricaturaux ce qui ne les rend que plus attrayants. Commençons par Cendrillon-Charlotte, brillante étudiante issue d’un milieu très modeste et d’une contrée rurale perdue, soudainement propulsée dans une université branchée et renommée. On l’imagine instantanément comme une variante d’Audrey Hepburn projetée chez les beaufs et les poufs. Vous voyez le décalage, le choc des cultures !
Pour les beaufs, il y a Jojo, un des basketteurs vedettes de l’université auréolés de leur titre de champion universitaire l’an passé. Jojo, comme ses coéquipiers, met un point d’honneur à bien montrer à tout le monde que les cours et les études, il n’en a rien à battre (pour rester dans un niveau de langage compatible avec le sien). Toujours dans cette catégorie fournie, il y a Thorpe, le beau gosse friqué dont l’univers est borné par l’alcool, le sexe et le narcissisme. Lui aussi est une vedette, genre playboy « trop cool », les filles en sont folles. Fils à papa, il n’est guère préoccupé par les études, assuré qu’il est de décrocher sans se fatiguer un salaire à six chiffres. Il enfile les « bons coups » sans perte inutile de temps ce qui lui a valu le surnom envié de « M. sept minutes ». Ne croyez pas que ces deux-là soient des cas isolés, non, pas du tout, c’est juste le haut du panier. Ce sont deux des fleurons de l’élite de Dupont University, deux phares, deus stars que chacun rêve d’imiter et chacune d’approcher d’un peu plus près si vous voyez ce que je veux dire. Et puis, en bas de la hiérarchie, très loin des grands singes dominants précédemment cités, il y a les besogneux comme Adam. Pas d’argent, intelligent, travailleur mais toujours puceau. Pas cool, quoi ! Pour survivre, il livre des pizzas et sert de répétiteur à un sportif vedette, cette année c’est Jojo. Dans répétiteur, comprenez souffre-douleur, larbin, esclave, convoqué à minuit et sommé de rédiger le devoir en lieu et place de sa majesté pour le lendemain huit heures.
Côté poufs, on a l’embarras du choix. Commençons par Beverly, la « camarade » de chambre de Charlotte, une pétasse friquée arrogante, méchante et snob que l’on finirait par plaindre tant l’auteur décharge son fiel (une de ses qualités essentielles) sur ce triste personnage, détestable mais indispensable faire-valoir, chez Wolfe comme chez Disney. Après, la galerie est bien remplie, de Gloria, Nicole, Crissy, Lucy, Samantha ou Marilyn qui finit par avouer pendant un court moment de lucidité post-coïtal du géant Jojo qui s’interroge (soudain subjugué par Charlotte, il s’est inscrit à un cours sur Socrate):
« Je vois que tu es une fille bien, alors…pourquoi tu fais ça ? Tu ne me connais même pas.
_ Tu es sérieux, là ?
_ Mais ouais… Pourquoi ?
_ Tu es une star.
_ Et donc ?
_ N’importe quelle fille veut… baiser… une star – Comme tout le reste, elle avait énoncé cela avec gentillesse, douceur et sincérité – N’importe quelle fille qui prétend le contraire est une menteuse. »
Rajoutez le sénateur de Californie surpris sur le campus en galante compagnie (je surveille mon niveau de langage) que Tom Wolfe (qui ne censure pas celui de ses personnages) traduit par « la nuit de la turlute », le coach de l’équipe de basket, l’homme le mieux payé du campus, un professeur gauchiste intraitable avec les compromissions, des copines jalouses, une bande d’intellos qui se voient devenir les éminences grises du siècle nouveau et vous obtenez le cocktail jubilatoire du dynamiteur de la société américaine qu’était Tom Wolfe, nous offrant, comme à l’accoutumée, un excellent moment de lecture en suivant les aventures de Charlotte que je me garderai bien ici de déflorer (je parle bien sûr des aventures. Pour Charlotte, les candidats ne manquent pas).
Un excellent Tom Wolfe, incisif, amusant, et qui donne à réfléchir.
Lu en à peine 8 jours ce pavé (1008 pages) de Tom Wolfe met en scène une jeune fille d'un village perdu des Montagnes Bleues.
Très brillante, Charlotte, issue d'une famille très pauvre à la moralité rigoureuse, accède grâce à une bourse, à la prestigieuse Université Dupont.
S'attendant à n'y rencontrer que de purs esprits comme elle, elle n'est absolument pas préparée à la vulgarité de ses camarades brillants intellectuellement ou sortivement.
On la voit, au cours de ce premier semestre, être ballotée, d'une part, entre le désir de ne pas décevoir parents et professeurs en absorbant toutes les richesses intellectuelles que l'Ecole lui propose, et d'autre part de profiter de la vie, de faire des expériences, de fréquenter LE play-boy de l'Ecole, d'être acceptée et reconnue par ces fraternités / sororités qui sont le pivot de la vie sociale.
Charlotte se cronstruira son identité d'adulte au cours de ce semestre, et lorsque le roman s'arrête, on la sent prète désormais à concilier toutes ces facettes de la vie étudiante.
En quatrième de couverture, un critique considère ce livre comme un 'roman de désapprentissage et de déformation (... ) un sottisier de l'Amérique ... '.
Ce n'est pas mon avis ! C'est un roman d'apprentissage et de formation .. .et pourquoi critiquer comme étant de là-bas, ce qui se passe bien évidemment aussi chez nous !
En tous cas, moi, j'ai bien aimé cette histoire .... malgré sa longueur - nécessaire !
Un bon gros pavé au style percutant et agréable à lire pour découvrir l'évolution du jeune candide en université et son cynisme qui grandit dans ce monde d'étudiants gâtés.
L'histoire d'une jeune fille naïve qui va découvrir les premiers aléas de l'amour, les fausses et vraies amitié. Histoire plutôt bien ficelée, le bémol des passages trop long voir parfois inutile, ce qui rend la lecture parfois très ennuyeuse.
Un style extraordinairement percutant pour évoquer le choc de Charlotte devant la bêtise, le snobisme, le cynisme et la fumisterie des étudiants d'une université qu'elle croyait prestigieuse....
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