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Quelle vie ! Plus riche, plus inouïe, plus drôle qu'un roman ! Cela tombe bien, Susie Morgenstern est romancière : elle a publié plus de cent cinquante livres, dont d'immenses best-sellers pour les enfants. Avec elle, impossible de s'ennuyer. Tout est rire, autodérision, émotion. Elle a l'art de raconter les petits et les grands moments de la vie, les chagrins, les joies, mais surtout l'éblouissement d'aimer.
De ses 18 exils, elle tire un hymne à la vie qui se lit pied au plancher et sourire aux lèvres.
Susie Morgenstern est une autrice qui a marqué ma jeunesse, tout comme Marie-Aude Murail : je garde d’excellents souvenirs de « La Sixième », « Les Deux Moitiés de l’Amitié », « La Première Fois que j’ai eu Seize Ans » ou encore « Lettres d’Amour de 0 à 10 ans ». J’aime les livres de Susie Morgenstern mais aussi sa personnalité solaire (à retrouver par exemple dans le « 21 cm » d’Augustin Trapenard).
Une personnalité que l’on retrouve complètement dans « Mes 18 Exils », autobiographie à la construction originale – le récit est globalement chronologique mais découpé en chapitres qui racontent chacun un exil : être une fille, être juive, être une intello, être amoureuse, être mère, être immigrée, être veuve, être malade…
Susie Morgenstern est née en 1945 dans une famille juive, à Newark (qui est également la ville de naissance de Philip Roth et de Paul Auster). Elle est très proche de sa mère et de ses sœurs, femmes à la forte personnalité. Susie, quant à elle, est l’intello du foyer, qui éprouve un grand bonheur à aller à l’école, apprendre, lire, écrire – une passion qui ne la quittera jamais.
Alors qu’elle effectue une année d’étude en Israël, elle croise à la cantine de l’université un jeune mathématicien français qui est là pour un colloque, et pour qui elle a un coup de foudre. En épousant Jacques Morgenstern, elle quitte les Etats-Unis et sa famille adorée pour s’installer en France (à Nice) un pays où elle n’a jamais mis les pieds, où elle ne connait personne, et dont elle ne maîtrise ni la langue ni les codes…
Quel plaisir de lire cette autobiographie! Nul doute qu’elle plaira beaucoup aux nombreux fans de l’autrice, même si elle aborde finalement très peu l’écriture dans ce récit. Elle parle sans langue de bois, mais avec beaucoup de tendresse de ses parents, de ses sœurs, de Jacques son grand amour, de ses filles, ses petits-enfants, de Georges avec qui elle a refait sa vie après un douloureux veuvage, de ses amis. Elle évoque également son rapport au judaïsme, son identité, ses difficultés à s’intégrer en France, sa carrière d’enseignante (curieusement peu épanouissante) et les épreuves qui l’ont frappée.
Susie Morgenstern est assez cash, mais elle a cette approche non-conventionnelle, ce côté enthousiaste et optimiste, qui sont très rafraichissants: elle a vécu des événements tragiques, des situations difficiles, elle s’est parfois trompée, elle a des regrets … mais elle a une énergie ultra positive, un goût pour le bonheur, un côté enfantin, frondeur, qui font beaucoup de bien.
Comme dans ses romans, Susie Morgenstern parle ici des choses de la vie, et notamment de sujets importants, graves, tristes, avec conviction, humour et beaucoup d’humanité. Une très belle autobiographie!
Susie Morgenstern a délaissé la littérature jeunesse pour une rétrospective de sa vie (est-ce l’âge qui veut ça ?).
Elle nous retrace 18 étapes majeures ou faits marquants de sa vie qu’elle appelle « Mes 18 exils ».
J’ai été très touchée par son histoire et sa personnalité ; ce fut un vrai bonheur de lecture.
La romancière américaine, qui a publié en France de nombreux romans jeunesse, consacre un long texte à la vie en générale, la sienne en particulier. L’autobiographie est découpée en dix-huit chapitres qui retracent les moments qu’elle a follement aimé malgré les chagrins et les déceptions. Sous ses airs d’intello joyeusement farfelue et désordonnée dont elle use et abuse depuis son enfance, elle aborde des sujets importants, graves et tristes.
Susie Morgenstern nous livre ses 18 exils qui font d'elle ce qu'elle est, va et devient. Témoignage tour à tour, drôle, authentique et émouvant sur les chemins que la vie nous fait prendre: l'enfance, la famille, l'amour, la maternité, l'exil ,la religion, la maladie, la mort. Le franc parler de l'auteure est un elixir qui saura vous faire dédramatiser les cailloux de l'existence.
Mais quel bonheur de voir Susie Morgenstern ! Que ce soit en vrai ou en visio, elle apporte toujours avec elle sa bonne humeur, son humour et son merveilleux accent américain.
J’ai eu la chance de la rencontrer il y a quelques années au salon du livre de Colmar lors d’une dédicace.
Si vous ne la connaissez pas, c’est une grande autrice de littérature jeunesse. J’ai notamment lu : « La sixième », « Joker », « Lettres d’amour de 0 à 10 ».
Elle est née en 1945 aux Etats-Unis. Et aujourd’hui elle publie une autobiographie aux éditions de L’Iconoclaste. Il s’agit d’une commande de la maison d’édition. Au départ elle avait une liste de 28 exils. Trop d’exils au goût de son éditeur qui lui a demandé de réduire pour une meilleure lisibilité. Elle nous offre donc 18 exils. Un exil pouvant être quelque chose de positif.
Elle a d’abord écrit une phrase, puis un paragraphe puis une page et finalement plusieurs pages pour chaque exil.
Elle y parle de sa famille, son enfance, son mari, de l’école, de la maternité, du cancer, de sa vie de femme, du désir, de l’amour, de la mort. Le changement demande de la souplesse. Vous trouverez également quelques photos en noir et blanc au début du livre. On avance au fur et à mesure dans sa vie, qu’elle autoanalyse avec le recul et la sagesse des ans.
Ses enfants disaient d’elle qu’elle était une mère bizarre. Un peu paumée, elle n’avait pas les codes pour s’intégrer. Elle est une immigrée, une exilée. Elle vit en France et est Française depuis de nombreuses années mais elle a toujours son accent. Or avoir un accent en France est synonyme d’étranger. Alors qu’aux Etats-Unis les accents sont acceptés.
Susie Morgenstern est une « boulimique de l’écriture ». Elle écrit ses romans en français mais son journal intime en anglais.
Avec sa malice et son humour, on a l’impression de lire un roman. Il faut dire que tous ses romans ont une part autobiographique. D’ailleurs sa fille lui a reproché d’utiliser sa vie pour écrire ses romans, notamment pour « La sixième ». Mais Susie Morgenstern ne sait pas faire autrement, elle est toujours honnête. Elle aime la transparence, « pourquoi écrire si c’est pour mentir ? » Il faut qu’elle croit à ce qu’elle dit. Elle n’a pas de secret.
Chaque livre de l’autrice est différent et chacun à son anecdote.
Elle nous a annoncé lors du VLEEL, la suite de « Joker » pour septembre ! En voilà une bonne nouvelle, avec ma fille nous allons pouvoir poursuivre les aventures de cet instituteur pas comme les autres. Et toujours accompagné des illustrations de Serge Bloch. La couverture de « Mes 18 exils » est d’ailleurs signée Bloch. Elle est pétillante, à l’image de la femme qu’est Susie.
Elle nous a également donné un conseil de lecture que je vous partage en cette période propice à la lecture : « 226 bébés » de Flore Vesco.
Elle regrette le manque de visibilité et de reconnaissance pour les auteurs jeunesse et je suis bien d’accord avec elle. Il y a de merveilleuse pépites à lire qu’on soit adulte ou enfant dans la littérature jeunesse. N’hésitez pas !
J’ai adoré lire les 18 exils de Susie Morgenstern, c’est plein de vie et de joie de vivre, comme elle !
" D'exil en exil, ma vie se déroule. La vie commence d'ailleurs par un exil. "
Une autobiographie originale, drôle, positive et émouvante dans laquelle Susie Morgenstern relate les 18 exils qui ont ponctué sa vie, de sa naissance jusqu'à sa mort qu'elle projette. A chacune de ces étapes, l'amour et l'amitié auront été au rendez-vous, rendant finalement plus faciles même les moments les plus douloureux.
Un bon récit et beaucoup de réflexions sur la notion d'exil, le déracinement, le fait d'être juif, la famille, la condition féminine, les Etats-Unis, la France, la jeunesse, la vieillesse, la mort et j'en passe. Et surtout aucun ressentiment et beaucoup de gratitude car comme elle le dit " J'ai vécu. Merci. MERCI !!! "
Un livre qui fait du bien !
« La sixième », « Lettres d'amour de 0 à 10 » « La famille trop d'filles »… Hé, hé, tous ces titres de Susie Morgenstern vous rappellent bien quelque chose… votre jeunesse, peut-être, ou les lectures de vos gamins (à l'époque où ils lisaient encore!) Eh bien, l'autrice-aux-lunettes-roses-en-forme-de-coeur nous propose son autobiographie et franchement, c'est pétillant, drôle, coloré, pêchu, sensible, exubérant, décomplexé, bourré de vie, de folie, d'énergie et d'amour, elle est tellement attachante, vivante… Quelle belle rencontre et comme je n'avais vraiment pas envie de la quitter ! Elle retrace, à travers ces 18 exils, l'histoire de sa vie, de sa jeunesse à Belleville dans le New Jersey, dans une famille juive pleine de joie, de rires, de rites, de fêtes où l'on s'empiffre allègrement, avec deux sœurs aussi rigolotes et originales qu'elle… Les années d'école, de fac, puis un départ vers Jérusalem, la ville sacrée où elle rencontre Jacques, un mathématicien français, l'amour de sa vie (elle n'aime pas les maths et ne connaît pas un mot de français !) Et la voilà partie, la fleur au fusil dans un pays étrange et un peu coincé où l'on mange des légumes verts (adieu muffins, bagels, chocolate chip cookies et brownies), où les études sont gratuites et où il existe un truc incroyable qui s'appelle la Sécurité Sociale. Pas facile de s'habituer à cette nouvelle vie à Nice, loin des siens… Un poste à la fac, la thèse, les enfants, l'écriture et la vie qui passe, les deuils et d'autres rencontres toujours aussi extraordinaires, et de nouveau l'amour, inattendu et sublime…
Hymne à la vie, à l'amour, livre de philosophie, de sagesse, « Mes 18 exils » éblouit de bonheur, de gaieté et de jouissance et nous invite à entrer dans la danse. On se régale ! Et puis, ce texte nous dit tant de ce qui fait la différence (l'abîme, le gouffre) entre la France et les États-Unis et c'est tellement drôle et tellement juste aussi !
Allez, on a juste envie d'attraper l'autrice, de lui claquer quatre énormes bisous sur les joues et de la serrer très fort dans ses bras…
En attendant, je voudrais juste lui dire : MERCI !
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