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L'histoire d'une longue descente au pays d'Alzheimer d'un vieil homme racontée par son petit-fils qui l'accompagne jusqu'à son dernier souffle. Antonin fait face à quelque chose d'inhabituel. Son grand-père est malade. Alzheimer ! Le vieil homme garde un secret qu'il n'a jamais osé dire à personne. Qu'a-t-il vécu de si terrible pendant la guerre pour qu'il garde le silence si longtemps ? Arrivera-t-il à lui faire partager son secret avant que ses souvenirs disparaissent à jamais ?
Un roman tendre et vrai sur le ton de l'humour, qui met en évidence la complexité des liens familiaux et qui nous fait découvrir des personnages bouleversants d'humanité.
« Mémoire en eaux troubles » est un roman témoignage. Telles les écumes frappant les rochers du temps en inaltérable assourdissement. Vivant, il ne craint pas la vieillesse. Pose son front de lignes contre le front ridé du grand-père qu’on se prend à aimer de toutes nos forces. C’est un hymne au temps. Une rencontre d’intériorité en Antonin jeune adolescent et son grand-père. Ce dernier perd la mémoire et se meurt doucement dans cette Alzheimer aux larmes salées glissant dans ce contre-courant, à rebours jusqu’à l’abîme. Ce roman est invincible, hors d’âge. Il est souffle rédempteur. Il côtoie cette magnanimité toute naturelle chez Antonin et se risque aux aprioris du grand-âge. Antonin va vivre pour son grand-père jusqu’à l’ultime. Pas de pathos, une voix d’adolescent fraîche et posée, dans les lignes écarte les négatives ondes et l’on entend subrepticement le chant glorieux du Vivre-Ensemble. « Les oiseaux saignent de peur. » continue de murmurer Papy comme si ces mots justifiaient son attitude. » Antonin comprend que le secret qui habite son grand-père est ce morceau de puzzle qui se noyer et vite. Antonin va remonter le fil du temps en urgence absolue, va recoller ce morceau de vie délicatement. L’auteur déploie son écriture magnifiée : « J’imagine qu’il n’y a pas que la fin qui compte, mais une vie qui finit dans le noir, n’est- ce- pas une vie éteinte ? »L’émotion vive écarte les pans des maux sur des mots empreints d’une seconde chance. L’amour est plus fort que la mort. Ce roman digne se courbe face aux entrelacs du temps qui passe. Rien ne s’achève. Ce roman à cette beauté vraie des vérités acquises. C’est un plaidoyer au temps présent à cette adolescence plus mature qu’on ne le pense. La vieillesse est entre les pages la couverture des souvenirs. « Mémoire en eaux troubles « de Joëlle Van Hee est universel. C’est un roman perpétuel, qui met le sensible en porte-voix. Thérapeutique, contemporain, majeur, il est à lire de 10 ans à ++++. A déposer dans chaque lieu où la mémoire chante faux. Car la vraie mémoire est au creux de ce roman pur. Publié par les majeures Editions Du Jasmin « Mémoire en eaux troubles » vous glissera sur des flots époustouflants.
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